jeudi 31 janvier 2008

Être à son pire

Conversation variée avec Sunshine et Ti-Gars hier midi avant un cours emmerdant : gros pénis, patriarcat, problèmes de famille, films cultes de notre jeunesse, manque d'approbation, magasinage de soutiens-gorges, Rambo, et...le vrai amour, LE sujet par excellence. Au détour d'un corridor, juste avant d'aller au cours, Sunshine a dit une phrase qui nous a un peu scié les jambes à Ti-Gars et à moi : "Je pense que l'amour, c'est quand tu es vraiment bien avec l'autre personne et que tu as envie de donner le meilleur de toi-même." Ça semble convenu, mais dans sa bouche, c'était comme une vérité sacrée. Et qui nous a fait sacrément réfléchir Ti-Gars et moi, fiers membres de vieux couples et heureux de l'être. Le meilleur de nous-mêmes ? Ouch, pas sûre...Sur le coup, je me suis dit "ça y est, je n'aime plus Porc-épic, c'est clair..."Je suis loin d'être toujours à mon meilleur avec lui. Je me balade avec des chandails dégueus, je dis des vacheries, je fais ma plate, je chiale, je ne suis pas toujours bien peignée. Non, je ne passe pas mon temps à essayer de le séduire. Je comprends ce que voulait dire Sunshine. Oui, Porc-épic me pousse à vouloir être meilleure. Mais meilleure globalement, pas forcément au quotidien, chaque jour, tout le temps. Porc-épic est une des seules personnes avec qui je peux être moi, à 100%, sans essayer de plaire, de séduire, de faire plaisir. Juste moi, dans ce que ça implique de plate et de grand. Avec lui, je peux être à mon pire. Et ça fait du bien parfois.

iPod et skipage

Plus j'ai de musique sur mon iPod, moins j'ai le goût d'en écouter. Je peux skiper je ne sais combien de morceaux avant de tomber sur celui que j'ai envie d'écouter, c'est presque une maladie.

Je me demande s'il en va de même pour ma vie. On dirait que plus ma vie est pleine, plus j'ai de trucs à faire, plus j'ai envie de me pogner le beigne. Plus rien ne me tente. En ce moment, j'ai plein de trucs à faire. Me semble que j'irais me coucher. Ou j'irais m'asseoir au bord d'un lac. Ou j'irais me baigner nue dans une mer turquoise. Ou j'irais apprendre à tricoter et je me ferais un foulard. N'importe quoi sauf du ménage et mes travaux finalement.......Tiens, je vais aller remplir un peu plus mon iPod.

mercredi 30 janvier 2008

Pleurs matinaux

Dans mon sommeil, je fais du bruit. Je parle, je ris, je gémis, je pleure. Porc-épic lui bouge, donne des coups, se lève et se promène. Ça correspond assez bien à notre vie diurne : moi la parole, lui l'action.

Ce matin, je me suis réveillée en pleurant, ce qui part toujours la journée bizarrement. J'ai rêvé que Porc-épic avait eu un gros accident et qu'il était légume. Pour me laisser le temps de m'y faire, les médecins me donnaient une semaine avant de tirer la plogue. Dans mon rêve, sa mort était super médiatisée et tout le monde voulait son bout de drame, voulait savoir comment je me sentais, faisait une sorte de Roméo et Juliette (pas MES Roméo et Juliette, ceux de Shakespeare...) moderne avec notre histoire. Et moi je ne ressentais rien, j'étais comme un zombie. Jusqu'au matin de l'enterrement, où j'ai explosé seule chez moi. Gorge qui serre, gémissements incontrôlables, larmes, panique totale. Puis je me suis réveillée. Mmm. Beau matin. J'ai fait promettre à Porc-épic d'être prudent et il s'entrecontrecrissait, il était à moitié endormi.

Je ne suis vraiment pas du type suicidaire. Je n'ai jamais pensé à mourir. Même quand Porc-épic m'a laissée il y a 5 ans et que j'étais une loque humaine, je ne pensais pas à ça. Oui, j'aurais voulu mourir, arrêter de respirer, mais je ne serais jamais passée à l'acte. Je voulais mourir, mais je voulais encore plus me battre contre cette merde. Et j'ai bien fait parce que j'ai gagné. Mais jusqu'à preuve du contraire, on ne peut pas se battre contre la mort. Elle gagne tout le temps. En me réveillant ce matin, je me suis sincèrement demandé si j'aurais la force de vivre si ce soir j'apprenais que Porc-épic était mort, emportant avec lui tous nos rêves d'avenir. Pas sûre. Maintenant que j'ai dit ça, je suis aussi bien de songer à mes avenues maintenant parce que si ça arrive on va me surveiller 24 sur 24. hihihi...Par balle, ça me semble romantique.


*CECI EST DE L'HUMOUR ROMANTICO-MORBIDE. SI VOUS SONGEZ À EN FINIR AVEC LE VIE, CONTACTEZ UN ORGANISME LOCAL POUVANT VOUS VENIR EN AIDE. PENSEZ AU SOLEIL, AUX PAPILLONS, AU SEXE LE MATIN, AUX TITS ENFANTS QUI COURENT DANS LES RUELLES ET AU CHOCOLAT. (Oui, Plume et Anita, je suis mère poule même avec des inconnus...)

mardi 29 janvier 2008

Une éducation noire à Toronto ?!

Je viens d’entendre à la radio que le Conseil scolaire de Toronto se prononce ce soir sur une proposition d’école pour les jeunes noirs. Hein ?! Oui, oui, une école pour les noirs. Ceux qui ont proposé le projet cherchent à contrer l’échec scolaire chez les jeunes noirs, dont 40% ne réussissent pas leur secondaire. Les contres ? Évidemment on parle d’exclusion, de ségrégation. Sur le coup, j’ai trouvé l’idée monstrueuse. Puis, je me suis demandé quelle autre solution j’avais à proposer. Aucune idée…Pourquoi les jeunes noirs échouent-ils ? Leur contexte socio-économique ? De la discrimination ? Du racisme latent et pervers ? À force de vouloir mettre tout le monde dans le même panier, dans le même moule, est-ce qu’on perd quelque chose ? Serait-ce possible qu’un groupe ethnique apprenne différemment et soit désavantagé dans une classe standard ? Ça revient un peu au problème de la réussite des garçons. Y-a-t-il une biologie de l’apprentissage ? Est-ce que nos classes sont conçues pour de jeunes filles blanches venant de milieux aisés ? Devrait-on expérimenter de nouvelles façons de faire ? Revenir aux classes non-mixtes ? Où la division entre les groupes va-t-elle s’arrêter ? Une classe pour les filles blanches, une pour les garçons noirs, une autre pour les filles asiatiques, une autre pour les garçons maghrébins, etc. Ouah…je n’aimerais pas être à Toronto ce soir et avoir à prendre une décision aussi délicate. Parce que je ne saurais foutrement pas quoi décider.

Pluie

Pouah, la neige a duré deux secondes, pis là ya de la maudite pluie qui m'enlève l'envie d'aller à mon cours...maudit hiver tout croche...

Neige

Il tombe de gros flocons mouillés devant ma fenêtre. C'est joli l'hiver. Et silencieux. Ça fait du bien.

Orchestre amateur cherche musiciens

Si vous êtes des musiciens amateurs de la région de Montréal (des bassonistes par exemple...) et que vous avez envie de joindre un orchestre, allez faire un tour au www.lapjm.org

Les amateurs de potin

Amateurs de potin, ajoutez le blog des amateurs de star à votre routine quotidienne. Bitchage, photos de robes, tout pour satisfaire la potineuse amateure qui n'irait pas jusqu'à dépenser de l'argent pour de telles niaiseries, mais qui aime donc lire des palmarès de belles robes chez le dentiste.

http://travelingapostrophe.wordpress.com/

lundi 28 janvier 2008

Maudite Émilie

Je déteste ces espèces de robots humanisés, ces stupides systèmes de reconnaissance vocale, ces cochonneries inutiles et désespérantes qui répondent au téléphone. Émilie de Bell, tu me fais suer. Tu es lente, tu me fais perdre mon temps, je ne peux pas faire le moindre bruit de bouche sans que tu penses que j'essaie de te dire quelque chose de profond. Et quand, finalement, tu me flushes pour me transférer à une vraie personne, cette personne ne parle pas à moitié français, me harcèle, me questionne sur ma vie privée et me gosse avec des formules toutes faites. Voilà. Bell, tu me tapes sur les nerfs.

Maths des baisers

Récemment, j’ai fait remarquer à Porc-épic que quand il leade nos baisers, il m’embrasse presque toujours 3 fois. Il fait 3 mouvements de lèvres, puis s’éloigne. Mais là on s’entend, je parle des baisers standards, pas des baisers coïtaux. Aujourd’hui, il m’embrasse, mais plus longtemps, avec un bon 4 mouvements. Je m’éloigne et je souris, un brin moqueuse.
Porc-épic : Tu vois, j’y ai pensé, je t’ai pas embrassée 3 fois, j’essaie de casser l’habitude.
Moi : T’arriveras pas à casser l’habitude…
Porc-épic : Non mais de toute façon, 3 fois, c’est bon. 1 c’est pas assez, 2 c’est un peu sec, 3 c’est juste parfait.
Cute.

dimanche 27 janvier 2008

Une autre chicane de ménage

Je viens d’envoyer une tonne de produits chimiques dans la douche. Je suis à mon ordi en attendant que ça fasse effet.
Porc-épic : Pouah, ça sent jusqu’ici, t’en a mis combien de produits chimiques coudonc ?
Moi : Ben comme d’habitude…Tu vas me dire que toi ça sent rien quand tu la fais ?
Porc-épic : Ouais…mais j’essaie d’ouvrir le puits de lumière, c’est moins pire. Faut dire que toi tu l’atteins pas, t’es trop petite. Ou peut-être que t’essaies pas non plus…
Je le regarde, franchement agacée.
Moi : Je t’avertis, aujourd’hui j’ai la mèche courte…
Porc-épic : Tu sais ce qui m’amuse dans ta phrase…
Moi, l’interrompant, avec une face qui veut dire « ben oui le smatt » : Oui, le « aujourd’hui », je sais…
Porc-épic : On communique bien !


Argh...

Émilie Proulx

Amis mélancoliques, un nom pour vous : Émilie Proulx. Elle est une de mes découvertes de l'année.

Allez l'écouter sur www.myspace.com/emilieproulx

Bobettes et rayures

Je l’avoue, je suis paresseuse. Paresseuse dans toutes sortes de domaines, mais aussi dans un domaine intime : le sous-vêtement. Pour les soutiens-gorges, ça va…Un soutien-gorge vraiment laid, c’est quand même dur à trouver, sauf peut-être un certain soutien-gorge beige que j’ai déjà possédé et qui me manque aujourd’hui quand je mets un t-shirt blanc…

Je suis surtout paresseuse au niveau de la culotte. Moi, la couleur, je m’en tape, l’important c’est juste de mettre un bout de tissu entre moi et ces coutures rudes et désagréables. Si ce morceau de tissu est confortable, j’achète, sexy ou pas. Le plus souvent pas. Devant les plaintes répétées de Porc-épic, je me suis acheté la semaine dernière quelques paires, en faisant un effort. Je le connais mon Porc-épic, je sais comment le duper. Il me voit donc hier dans une de mes nouvelles paires et s’exclame : « Ah ! ÇA c’est vraiment mieux. » Pourtant, c’est pratiquement la même maudite affaire, mais colorée et rayée au lieu de blanche ou noire. J’ai donc compris que pour satisfaire mon homme, pas besoin de string, juste une bonne vieille bobette, mais rayée. Yé !

samedi 26 janvier 2008

Preuve d'engagement

Porc-épic et moi venons de terminer un épisode de télé. J’ai une vague d’amour, je le prends dans mes bras.
Moi : Mais tsé, t’es sûr que tu voudrais pas...euh…
Porc-épic : Te marier ? C’tu ça que tu voulais dire ? Non, tu l’sais que je veux pas me marier.
Moi :
Porc-épic : C’est tu ça que tu voulais me demander ?
Moi : Ben d’abord tu voudrais pas te graver dans le bras « Je vais aimer Mooky pour toujours » ?
Porc-épic : Pourquoi ?!
Moi : Ben tsé, le sang pis toutte, ça fait comme un pacte. (face comme si j’ai eu un éclair de génie) Ah on pourrait faire un pacte de sang, tsé, se couper la main !
Porc-épic, en se levant pour aller se chercher quelque chose à boire : Ouain…
Moi : Amène un couteau !
Porc-épic : Une fois, le Frisé et moi on a fait un pacte de ketchup. Le sang c’est ben trop dangereux.
Moi : Ben là, toi pis moi, avec tous les fluides qu’on s’est échangés, je pense que toutes les maladies qu’on avait à se transmettre ont été transmises là…
Porc-épic : Ah laisse faire ça là…
Moi : Tu veux pas te marier, tu veux pas faire de pacte de sang, on dirait que tu veux pas t’engager !
Porc-épic : Ah fatiquante…
La conversation se suspend. Porc-épic revient dans le lit. Je boude un peu.
Porc-épic : Quessé que t’as là…change d’air ! Pourquoi tu boudes ?
Moi : Ché pas là, ces temps-ci j’ai besoin d’engagement de ta part. Tsé, je veux pas me marier pour vrai, je veux juste une preuve d’engagement.
Porc-épic : On va avoir des REER…
Moi, en riant : Ça c’est poche pis anyway c’est TES REER…non, j’ai besoin de commitment, quelque chose de spécial…
Silence. On regarde la télé.
Porc-épic : Je vais passer toute ma vie avec toi, c’est de l’engagement ça.
Je suis attendrie l’espace d’un instant.
Moi : Ouais mais ça, je vais le savoir juste quand je vais mourir. J’aimerais ça avoir une preuve tout de suite.
Porc-épic soupire, découragé…

vendredi 25 janvier 2008

Heath et la Matapédia

Ce matin, sur le blogue de Plume, j'ai eu un moment de joie en revoyant encore le vidéo de Heath Ledger qui chante dans 10 things I hate about you, un de mes films-cultes. Ça m'a rappelé que l'été dernier, quand je suis allée en Gaspésie, c'est LE film que j'avais downloadé sur mon ordi en prévision des longs trajets d'autobus. Je me souviens d'un moment de bonheur très précis.

Nous sommes dans l'autobus, direction Montréal, je ne suis pas encore à bout, je suis seulement heureuse à l'idée de revoir bientôt mon Porc-épic qui va m'attendre au terminus. Nous sommes en début de soirée, dans la vallée de la Matapédia et il y a un orage monstre. Il pleut tellement fort qu'on a parfois l'impression d'être dans un lave-auto. Je suis seule sur mon banc d'autobus, Papoune est allongée un peu plus loin, tout le monde est tranquille, j'ai mes écouteurs et je regarde le beau Heath d'un oeil et le ciel orageux de l'autre. Deux spectacles qui en valent vraiment la peine.

Ces temps-ci je m'ennuie de la Gaspésie. Cette région je l'ai dans le sang. Ses montagnes, ses rivières, son air salé, ses oiseaux, tout me manque. J'en rêve parfois la nuit. L'été prochain, si je retourne en Gaspésie, j'amènerai encore une fois le beau Heath dans mes bagages.

Batman et la mort

J’ai vraiment adoré le Batman de Christopher Nolan. J’avais hâte de voir le prochain. Mais ce matin, en voyant le commentaire de Jack Nicholson à propos de la mort de Heath Ledger, j’ai eu un petit frisson dans le dos. Il a dit, en apprenant la mort de son successeur dans le rôle du Joker : « eh bien, je l’avais averti… » Nicholson faisait référence à l’exigence de jouer un tel personnage. Il semblerait que Ledger, pendant le tournage, a dit aux journalistes qu’il dormait deux heures par nuit tout en interprétant le jour « un clown psychopathe meurtrier et schizophrène sans aucune empathie ». Il a aussi ajouté : « Je ne parvenais plus à fonctionner. Mon corps était fatigué mais mon esprit continuait de tourner...Des médicaments sur ordonnance ne m'ont pas aidé. »

Ça m’a vraiment troublée. Le métier de comédien est vraiment un drôle de boulot. Jusqu’où est-on prêt à aller pour son art ? La maladie ? La folie ? La mort ?

J’ai encore hâte au prochain Batman, mais ce sera sûrement une expérience un peu morbide…Mais probablement à la hauteur du talent de Ledger.

jeudi 24 janvier 2008

La matante et ses REER

Ce matin, je parle au téléphone avec Papoune, qui me raconte sa brosse d'hier. Elle a rencontré un garçon intéressant, bu comme un trou, chanté du Brel et récité du Desnos et elle s'est réveillée avec un pot de mayo et des cretons à côté de son lit pour une raison obscure.

Ce que j'ai fait hier soir ? J'ai sorti mes avis de cotisation, mes relevés de paie et autres papiers plates. J'ai aussi calculé que si je fais une maîtrise et reporte donc de deux ans mon début de carrière de prof, je rentre dans mon argent en 10 ans et au bout de ma carrière j'aurai gagné 10% de plus. Tout ça parce que ce soir, Porc-épic et moi recevons Vénus à souper. Pour parler de cul, d'école, de beuveries, de musique ? Non, de REER !

Je pensais à ça en écoutant Papoune me parler de sa soirée...Ouch, ça fait mal...

Le doute

Un soir comme les autres, je boude, je ne me souviens plus pourquoi.

Porc-épic :
Maudit que t'es susceptible, ç'a pas de bon sens...

Moi : C'est à cause de toi, tu m'énerves, si j'étais avec un homme qui parle de ses sentiments ce serait différent.

Porc-épic, se foutant de ma gueule : Pouah ! Arrête, chui sûr que ça te taperait sur les nerfs.

Moi, hésitant juste une seconde de trop : Non.

Porc-épic, en riant : Tu vois, je t'ai fait douter...


Putain qu'il m'énerve.

mercredi 23 janvier 2008

Histoires de filles et de médecins

Journée de mal de ventre intense, de migraines et de mauvaise humeur. J'essayais cette semaine d'expliquer à Porc-épic que c'est assez hallucinant quand on y pense...nous, femmes, passons le quart de notre vie d'adulte pliées en deux avec une simili-couche entre les jambes. Une autre bonne raison de vouloir un pénis.

Ce qui me fait penser à un article que j'ai lu dans la Presse hier et qui m'a fait bien rire même si ce n'est pas si drôle. Un médecin maniaco-dépressif a été réprimandé de je ne sais plus quelle façon par le Collège des médecins. Le médecin en question s'est improvisé médecin de famille dans une clinique sur Chabanel alors qu'il était plasticien. Première erreur, il aurait dû avertir quelqu'un, on ne change pas de spécialité comme ça. Ensuite, il s'est absenté de cette clinique pendant 1 mois, sans rien dire, puis revient un beau matin avec un comportement assez étrange. D'abord, il exige de l'argent des patients. Il a également fait un mauvais diagnostic à une patiente qui avait une MTS. Une autre voulait la pilule, mais il a refusé de lui faire examen gynécologique en disant que les plasticiens ne font pas ça. Il lui a plutôt suggéré de se faire mettre des implants mammaires !!! Moi qui me plaignais de mon dentiste qui m'achalait avec les dents blanches et droites, je n'ose imaginer ma réaction si, à 14 ans, le médecin avait refusé de m'examiner...

Médecin atroce : Non non, chu un chirurgien plastique, j'checke pas ça les vagins, tu dois être ben correcte, ya juste les guédayes qu'yont ça des maladies. Tu voudrais pas une paire de boules à place, me semble tu s'rais due...

Traumatisant !!!

Comment l'histoire a fini ? Le médecin a fini par tendre son pad à la patiente et lui a dit de remplir elle-même la prescription, qu'il a signée. Wow. J'aime mon médecin.

Wouf wouf

Allez faire un tour sur le blogue de Patrick Lagacé pour y lire le billet intitulé "Où s'en va le monde ?". Ouch. Photo troublante.

mardi 22 janvier 2008

Bloguer ou écrire ?

Discussion "métabloguistique" avec Ti-Gars en revenant dans le métro qui m'a fait me poser plein de questions...

D'abord où sont les bons gars brillants et drôles dans son genre, mais célibataires, que je puisse les présenter à Papoune...Mais aussi, dans quelle mesure est-ce que bloguer c'est écrire ? Est-ce que c'est un journal ? Un exercice cathartique ? Une merde inutile ? J'aimerais écrire un jour...Est-ce qu'ici je me perds ou je me trouve ? Est-ce que je perds du temps que je pourrais mettre sur un roman ou bien je prends du temps ailleurs, que je n'aurais pas pris pour écrire de toute façon ? Ah que de questions...

Pour l'instant, j'ai du fun alors je continue...

Matante et mononc

Porc-épic ouvre la porte en revenant de sa répétition hier soir, tout sourire : C’est vraiment l’fun de revenir à la maison et d’avoir sa petite femme au foyer qui nous attend comme ça. C’est rassurant.
Moi, air sceptique : …
P-É : Non non, j’te dis. Chu peut-être mononc, mais c’est vrai, j’aime ça.

Je suis peut-être matante, mais j’ai parfaitement compris ce qu’il voulait dire, même si c’était bizarrement tourné. Je l’aime mon mononc.

Nouvelles prouesses au volant

Aujourd'hui, mon prof m'a fait faire un tour complet autour d'un rond-point en marche arrière, pis il a aussi bloqué les freins par surprise pour que j'utilise le frein à main. Bientôt, je vais faire des cascades de char dans un film, je le sens.

lundi 21 janvier 2008

Ah Jacqueline...

J'encode un disque de Jacqueline du Pré et je rêve encore de jouer du violoncelle. Si quelqu'un en a un à vendre vraiment pas cher, faites-moi signe.

Skinner et le sexe

En petite fille bien sage, je fais mes lectures pour mon cours de psycho de demain. En ce moment, je baigne en plein behaviorisme.

Je ne peux m'en empêcher, stimulus, réponses, comportements, gnagna, ça me fait (presque) toujours penser au sexe. Jadis, je m'offusquais des érections inoportunes de Porc-épic. Maintenant que je connais mieux mon corps, je sais que j'ai aussi plein de réactions tout aussi inoportunes...

Sérieusement, qui ne comprend pas le concept de stimulus-réponse n'a qu'à penser au sexe, réflexe suprême. Je mets au défi n'importe quel humain qui a dépassé la puberté de se planter devant un film porno et de n'avoir aucune espèce de forme de réaction physique. C'est impossible, même si la porno vous dégueule. C'est un réflexe, pur et simple. Les zoos utilisent même la porno pour les animaux en voie d'extinction. Les pandas qui regardent d'autres pandas baiser à la télé ont plus envie de le faire après. Si c'est bon pour les pandas, c'est bon pour nous non ? ;-)

Bon, je retourne à mes livres, pas de Porc-épic en vue avec qui tester ces belles théories...

Nos ti-vieux

Hier dans la Presse, article sur les aînés maltraités. On y disait que 10 à 15% des aînés qui sont à la maison sont maltraités par leurs proches. C’est dégueulasse. Et ce qui est encore plus dégueulasse, c’est que je comprends un peu pourquoi. Je comprends cette détresse des aidants, qui finissent par en avoir marre, qui ont un travail, des problèmes d’argent, des problèmes de couple, des problèmes de sexe et qui finissent par pèter un plomb devant papa ou maman qui a encore souillé ses culottes ou qui a encore oublié le rond du poêle allumé. Car derrière bon nombre de ces abus, il y a beaucoup d’impatience, un peu d’ignorance, mais aussi de la bonne volonté. On raconte dans l’article l’histoire de cette dame que son fils enfermait tous les jours dans la salle de bain avant de partir travailler parce qu’elle était devenue confuse, elle oubliait parfois le four allumé et elle faisait des chutes. Son fils avait peur pour elle, il ne savait pas trop quoi faire. Alors il l’a enfermée. Un jour, elle a fini par appeler la police. C’est triste et con, mais cet homme qui enfermait sa mère n’est pas un monstre. Il était juste très démuni. Quoi faire avec nos ti-vieux ? Je ne sais pas trop…Je comprends ces gens qui deviennent impatients et qui ne savent plus quoi faire. Je les comprends aussi d’hésiter à « parker » leurs parents dans un CHSLD douteux. Reste la chambre à gaz…Mais non, je blague…!!! Je ne suis heureusement pas rendue là dans ma vie, mais je me demande ce que je vais faire quand ma mère va oublier les ronds allumés, tomber partout et faire dans ses culottes. J’espère que je n’en viendrai jamais à l’enfermer dans la salle de bain.

Mise au point

Je me relis, et je trouve que ce n'est pas clair...quand je parle de la terrasse et des gens nus, je fais ce qu'on appelle du sarcasme. Voilà c'est dit.

dimanche 20 janvier 2008

L'amour et le jus d'orange

Pour la première fois en sept ans, j’ai fait du jus d’orange fraîchement pressé à mon amoureux ce matin. Habituellement, c’est son département. Et j’ai réalisé toute la tonne d’amour qu’il a mis dans ces jus toutes ces années. Merde, ça en prend des oranges pour faire un verre ! J'en avais le bras engourdi ! C’est bon, mais quand même, vive le jus d’orange Tropicana.

Super excitée (et un peu obsessive compulsive)

Après des heures de recherche, et je ne dis pas ça pour exagérer, Porc-épic et moi avons finalement arrêté notre choix sur un hôtel, plus précisément un bed and breakfast : le Colonial House Inn, un B&B gay friendly dans Chelsea.

Je sais, je suis vraiment maniaque, j'ai passé des heures à chercher, j'ai regardé dans tous les guides possibles et imaginables, en plus des sites Internet et je suis finalement satisfaite de mon choix pour l'instant ! J'ai réservé la dernière chambre Deluxe disponible, et je suis quand même 3 moins à l'avance, je vais espérer que c'est bon signe ! Élément très convaincant : une jolie terrasse sur le toit, où les vêtements sont optionnels. Mmm...Ça promet ! Bon, je me lance bientôt dans la recherche d'un bon resto. J'en ai pour plusieurs belles heures de recherche devant moi...

samedi 19 janvier 2008

Maladie mentale et bed bugs

Porc-épic et moi planifions de courtes vacances à New York en avril, juste après la fin de ma session, pile pour le récital d’Anita. Mais voilà, je suis dédaigneuse, malade mentale, hypocondriaque. Suite aux bons conseils de Plume, je suis allée sur booking.com et tripadvisor.com. Mauvaise idée. Depuis ce temps-là, je suis traumatisée par les photos des gens qui sont restés dans les hôtels, en particulier par les photos de morsures de bed bugs. Un soir cette semaine, je parcours toutes les descriptions et je deviens tellement découragée que je veux même plus y aller. Le lendemain matin, juste pour faire exprès, page A2 et A3 de la Presse, articles sur le fléau des punaises en Amérique du Nord…

Je sais, j’ai l’air d’une folle frette. Pourtant, je ne suis pas si douillette, je ne suis pas une poule de luxe. Faire du camping sur de la garnotte, pas de problème, je trippe. C’est la crasse humaine qui m’écoeure. Et les bibittes. Deux choses qu’il semble y avoir en masse dans les hôtels pas chers de la Grosse Pomme.

Mais bon, je vais prendre sur moi, les campings n’ont pas l’air très nombreux sur l’île de Manhattan alors je vais me faire à l’idée que mon budget n’est pas rendu au niveau Plaza. J’ai emprunté des guides sur NY à la biblio, au moins, si c’est conseillé dans un livre, ça m’inspire plus confiance. Pis ya pas de photos de bed bugs dans le guide. Hôtels miteux, here I come.

3600 secondes d'extase et j'en veux encore

J'aime Marc Labrèche. Voilà. C'est dit.

vendredi 18 janvier 2008

Physique du stationnement

Journée essentiellement marquée par mon expérience de conduite automobile. Eh oui, depuis ce matin, je sais faire des stationnements parallèles. J'écoutais mon vieux prof barbu aux yeux bleu ciel me décrire en long et en large ladite manoeuvre et j'étais fascinée. Mettre autant de mots, réfléchir aussi fort sur une habileté motrice, c'est assez spécial. Parce que conduire, c'est physique. Il faut que ça devienne instinctif, que la voiture soit un prolongement des bras et des jambes. De préférence avec une tête, pas comme ces fous à casquette dans leur Honda Civic modifiée. J'écoutais mon barbu me parler d'angles et d'étapes et j'avais juste hâte à l'étape suivante, quand ça devient facile, quand ça se fait tout seul. Je me sentais un peu comme quand, à 12 ans et demi, j'essayais de m'imaginer en mots comment frencher. Tourner sa langue ? Vite, mais pas trop ? Tapoter du bout des lèvres ? Heureusement, aujourd'hui, je n'y pense plus. Quand j'ai frenché pour la première fois, Porc-épic et moi nous sommes joyeusement cogné les dents. Heureusement, quand je me suis stationnée pour la première fois, je n'ai rien cogné. Fiou.

jeudi 17 janvier 2008

Brûlée et gonflée

Je suis brûlée.

Je n’ai même pas travaillé finalement. Tant de stress, et même pas une cenne au bout du compte. J’ai fait quelques courses matinales, puis je suis allée faire un saut chez Vénus, ma déesse à moi, reine de l’amour, qu’il soit chaste comme celui qu’on partage depuis quelques années ou charnel à souhait.

Vénus est mon amie la plus improbable. Nous sommes si différentes, c’est ce qui nous rapproche je crois. Encore ce matin, je la regardais se maquiller, j’observais ses gestes tellement ancrés qu’ils sont automatiques et je l’écoutais d’une oreille me parler de ses amours. Wow. J’ai trouvé un petit quelque chose de charmant à ce long rituel, moi qui ne possède ni fond de teint, ni crayon, ni rouge à lèvre, même pas un petit tube de gloss (eh oui Anita…).

Vénus donc, amie improbable parce qu’au cégep, elle était celle qui se tenait avec les filles à mèches. Moi je me tenais avec Papoune aux cheveux rouges et aux pantalons carottés trop grands pour elle et le Chicoutimien, grand type un peu dégingandé aux cheveux en broussaille. Un jour, un peu par hasard, nous nous sommes raconté nos malheurs et nos bonheurs. Et ça a cliqué. Depuis ce temps-là, nous continuons de nous les raconter, beau temps mauvais temps. Nous pouvons passer des mois sans nous appeler et puis pouf, un coup de téléphone et on continue cette conversation comme si elle s’était terminée hier. Je l’ai déjà écrit à quelque part, je ne sais plus où, mais Vénus fait partie de cette race très rare de gens qui s’arracheraient un rein avec leurs dents pour quelqu’un qu’ils aiment. Où que je sois, je sais que si je suis dans le pétrin, elle sera toujours là pour moi. Et ça ça vaut de l’or.

Tout ce long message pour dire que je suis brûlée, trop pour écrire. Mmm. Visiblement la deuxième partie de la phrase ne tient plus. hihihi Je suis allée déjeuner avec Vénus et je suis brûlée. Gonflée d’amour et de bouffe. Ça fait du bien des fois.

Oui allô ?

Ma job me tient réveillée depuis 5 heures du matin. Je ne suis vraiment pas faite pour être sur appel.

mercredi 16 janvier 2008

Une vie rangée

Un souper comme les autres, Porc-épic et moi nous racontons notre journée.
Moi : Quand j’ai dit à Papoune que je n’avais pas de bel homme célibataire à lui présenter, elle m’a reparlé du Frisé, ton meilleur ami.
Porc-épic, air sceptique : Ouais…
Moi : Je lui ai raconté que sa dernière fréquentation était une lesbienne qui trompait sa blonde avec lui. Ça l’a refroidie.
Porc-épic, en riant : Mais il le savait pas au début ! C’était comme à son corps défendant.
Moi, air sceptique : Ouais…de toute façon, je les verrais vraiment pas ensemble.
Porc-épic : Moi non plus, ils n’ont vraiment pas le même genre de cercle d’amis.
Moi : Ça c’est sûr, je la vois pas avec une gang de punks et de gothiques…
Porc-épic : Hein ?
Moi : Ben oui, l’autre jour, à DJ XL5 et Total Crap, yen avait même un qui en sortant du show avait absolument besoin de trouver une substance chimique X, de préférence du LSD. Je pense pas que c’est tellement le genre de Papoune.
Porc-épic, en riant : Ah lui ?! Ben non, c’est un gars avec qui le Frisé travaille, il est vraiment tranquille, il est super rangé.
Moi, stupéfaite : (…) Rangé…Ok, si ce gars-là est un gars rangé, moi je suis quoi ?!
Porc-épic, en riant : Toi…toi t’es pas rangée, t’as même pas été sortie.

Charmant.

mardi 15 janvier 2008

New York New York

À la recherche d'un spot pas trop crad ni trop cher où dormir à NY. Des suggestions ?

Mais où sont les hommes ?

Papoune a toujours le don de me faire rire. Sa phrase du jour : « Chu ben dans mon tu-seul . »

Comme plusieurs célibataires, Papoune est souvent déchirée. Elle est tannée d’être seule, mais… il y a toujours un mais. Le gros mais que je vois moi, c’est mais comment rencontrer quelqu’un qui a de l’allure ?

Un bar ? Creepy…

L’école ? Les hommes sont en voie de disparition dans les universités.

L’ami d’un ami ? Je ne sais pas si je suis la seule, mais un bel homme célibataire hétéro qui n’a pas peur de l’engagement, je n’en connais pas des tonnes. En fait, je n’en connais pas.

Internet ? Papoune a déjà tenté l’aventure Réseau Contact (affectueusement renommé la Tour de Babel) et ça n’a pas été très concluant selon elle. Je trouve quand même qu’elle devrait s’y remettre, moi j’y crois, si j’étais célibataire, je n’hésiterais pas deux secondes ! Ça semble peut-être froid et bizarre, mais coudonc, on vit dans un monde froid et bizarre, il faut bien s’adapter. En plus, mon ancienne patronne, Caporal L., y a rencontré l’amour de sa vie, un superbe architecte afro-franco-italien. Si le Caporal a trouvé chaussure à son pied sur le net, tout le monde peut le faire.

Si toutes ces solutions vous rebutent, reste le hasard...Bonne chance Papoune.

lundi 14 janvier 2008

Chialage et jonglerie

Cours pénible cet après-midi, où le prof nous a tout expliqué quatre fois plutôt qu’une. Je déteste avoir le sentiment de perdre mon temps dans une salle de classe. Passer trois heures à ne rien apprendre du tout. Trois heures de pure oisiveté, à fixer le mur pour le plaisir, d’accord. Mais pas à l’université, pitié. Ça me donne l’impression de perdre mon temps et mon argent, de perdre des connaissances qui peut-être, au bout du compte, n’existent même pas.

Je chiale, mais c’est pas demain la veille que je vais quitter l’école. J’aime l’école. Je n’aime juste pas être prise pour une dinde. Et être pauvre. J’aime tellement l’école que je songe à faire une maîtrise. Je jongle avec cette idée en me demandant comment faire entrer dans ma vingtaine bien entamée deux diplômes, une maison, un travail et des bébés. Mmm. J’en ai pour un bout à jongler.

La complainte de l'huître

Je suis une huître déguisée. Je semble ouverte, je me livre, je parle fort, je ris, je prends de la place, je parle de cul, je m’obstine, je chiale. Mais quand vient le temps de recevoir, de recevoir des paroles vraies et importantes, je suis une huître. Un reproche ? Je sors mon bouclier pare-balles et je réplique ou je me tais avec des éclairs dans les yeux, dépendant de l’attaquant. Et j’ai la réplique facile, n’ayez crainte. Un compliment ? C’est pire. Je deviens mal à l’aise, presque angoissée, je ne sais pas quoi répondre, je suis confuse. Je dis merci en rougissant et je change de sujet le ¾ du temps.

C’est pathétique, je sais. Mais je sais aussi que je ne suis pas seule. Et on dit que quand on reconnaît un problème c’est qu’on est déjà en train de le régler. Bon. C’est de la merde, ou alors mes problèmes prennent vraiment beaucoup de temps à se régler.

Roméo et Juliette, ce billet décousu est ma façon de vous remercier de vos mots d’encouragement, chers lecteurs assidus. Un merci maladroit, certes, mais sincère.

Roméo : un conseil cependant. Va te faire soigner, tu parles au « on », c’est inquiétant. Hihihi

Juliette : Ton message sur l’amour était si beau, tu aurais dû le publier ici…merci encore.

dimanche 13 janvier 2008

Plaisir solitaire à deux

Il y a certains plaisirs solitaires qui sont encore plus plaisants à deux. Oui. Hum. Il y a celui-là, évidemment, mais ce n’est pas le sujet de ce billet, malheureusement. Je parle ici de lecture, activité solitaire s’il en est une. Depuis quelques mois, voire quelques années, Porc-épic ne lit presque plus. Lui qui était un lecteur quasi compulsif dans sa jeunesse, pouf, panne sèche. Moi qui adore lire et parler de lectures, j’en étais un peu attristée, mais bon, c’est loin d’être un cas de rupture. À Noël, j’ai donné un livre à Porc-épic. Et un soir cette semaine, surprise, la maison est silencieuse tout d’un coup, que se passe-t-il ? Je me dirige vers la chambre. Eh oui. Il lit. Je le fixe, bouche bée, et lui me fait un petit sourire en coin du genre bon-t’es-contente-ben-oui-je-lis-fais-pas-cette-tête-là. Je me suis empressée de finir mes trucs et d’aller le rejoindre. Et nous avons lu, côte à côte, pour la première fois depuis des années, sinon la première fois tout court. Ça semble vraiment mononcle, mais c’a été pour moi un tel plaisir ! Être ensemble, sans rien dire, juste ensemble et heureux, chacun dans son univers mais tout de même près l’un de l’autre. Sans pression, sans malaise, sans chicane. Juste du papier, des mots et un lit confortable. Le bonheur a fini par finir.
Moi : Eh puis, ta lecture ?
Porc-épic : Bien.
Moi : C’est bien écrit ? Ça parle de quoi ? C’est intéressant à date ?
Porc-épic me lance un regard qui veut tout dire…
Moi : Bon…on n’est pas rendu à la phase où on discute de nos lectures hein ?
Porc-épic, en riant : Non, pas vraiment.

C’est correct. Les bonheurs peuvent venir un à la fois.

Face de frue

Ça m’arrive presque une fois par année, quelque part en janvier février. Sans raison apparente, je deviens d’une mauvaise humeur crasse et contagieuse. Ça fait quelques jours que ça dure, et j’ai hâte que ça passe. Je me lève, beau soleil, c’est dimanche, plein de temps pour moi, mais non…je suis frue…maudit…peut-être que si les Canadiens avaient joué comme du monde hier, ce serait moins pire.

samedi 12 janvier 2008

Home sweet home

Soirée pizza-films chez Anita hier avec Plume. Du gras, de la boisson, des films et des rires : du bonheur. Ce qui faisait moins mon bonheur, c’était de m’en aller à 1h30 dans le froid. J’avais envie d’appeler Porc-épic pour qu’il vienne me chercher. Je lui avais dit que je l’appellerais, mais il a chialé, il a dit qu’il serait couché à cette heure-là. J’ai filé cheap, je n’ai pas eu envie de le réveiller. Je suis donc rentrée toute seule comme une grande. Pour constater, en arrivant, vers 2h00, que Porc-épic était encore debout. Il ne l’a pas dit explicitement, mais il m’attendait au fond. Attendait que j’arrive ou attendait que je l’appelle. Et j’ai trouvé ça mignon, gentil, craquant. Plein de choses chiantes dans un couple. Mais ça c’est vraiment l’fun. Savoir qu’il y a quelqu’un qui nous attend quand on rentre à la maison.

Pourquoi je n'aime pas la BNQ

Mercredi dernier, j’avais un gros trou entre mes deux cours à l’UQÀM et j’ai décidé d’aller perdre un peu de temps à la Bibliothèque Nationale. Direction : le rayon des BD, où j’ai rapidement constaté que, pour une raison obscure, j’étais la seule personne porteuse d’un utérus. Les filles ont-elles peur des BD ? Ai-je manqué le règlement qui mentionne que seuls les hommes peuvent lire des bandes dessinées ?

J’ai cherché une BD, puis je me suis souvenue de la première raison pour laquelle je n’aime pas la BNQ : il n’y a jamais rien. La BNQ est trop populaire, tous les bons livres sont toujours empruntés. Ou si on se déplace, plein d’espoir, parce qu’on a vu que le livre était disponible dans le catalogue virtuel, une fois sur deux il n’est pas sur les rayons. Quelqu’un est en train de le lire ou quelqu’un vient de le prendre.

Je choisis un livre puis je m’installe. Hum. Deuxième raison pour laquelle je n’aime pas la BNQ. Les gens qui empestent. Je n’ai rien contre le fait que les itinérants du coin souhaitent lire. Mais ils dégagent de fortes odeurs. Et surtout, ils ne lisent pas, ils dorment. Et ils ronflent. Fort. Ces « book hoboes » comme les a baptisés Ti-Gars me pourrissent un peu la lecture.

Je suis finalement sortie, scrutée par un gardien de sécurité à l’air bête. Troisième raison. La BNQ est grande et impersonnelle, une machine à livres bien huilée où on passe plus de temps en file qu’à choisir ses livres.

Vive les petites bibliothèques locales. Vive la bibliothèque Saint-Michel. La déco est laide, mais les livres que je veux sont toujours là et l’ambiance est chaleureuse.

vendredi 11 janvier 2008

Passeport Canada, prise 2

Je suis retournée au bureau des Passeports hier, cette fois avec plein de temps devant moi, une tonne de courage et des lectures à faire. Pas grand-chose à signaler, pas de dame à la tuque rose, mais quand même quelques spécimens intéressants : Marcel Chose de Surprise Surprise, Sébastien Machin, le chanteur des Respectables, un duo de frères jumeaux qui semblaient tout droit sortis d’un vieux film de gangsters à la Al Capone, une « jeune » mère dans la quarantaine insupportable (elles le sont presque toutes…), une jeune homme vraiment mignon qui lisait un essai intitulé La laideur se vend mal et une madame avec un cellulaire dont la sonnerie est un bébé qui braille. Divertissant. Ce qui m’a surtout fascinée, c’est la quantité de gens qui attendent sans rien faire d’autre. Pas de livre, pas de musique, rien. Juste attendre pendant deux heures. Peut-être qu’ils ne savent pas lire. Peut-être qu’ils sont sourds. Peut-être qu’ils ont une vie intérieure vraiment riche. Ou vraiment pauvre. Quoiqu’il en soit, mon passeport d’ici le 31 janvier ! Ah oui, et j’ai appris de la bouche d’une fonctionnaire que Porc-épic et moi formons une famille et que, par conséquent, nous ne pouvons pas être une personne de référence l’un pour l’autre. Une famille. Ouch. Où est-ce qu’on signe pour arrêter de vieillir madame ?

Encore Nothomb et l'amour

Il y a un autre passage sur l’amour qui m’a particulièrement plu dans Ni d’Eve ni d’Adam. Un passage sur la rupture en fait.

« Peu à peu, les coups de téléphone s’espacèrent jusqu’à cesser. Me fut épargné cet épisode sinistre entre tous, barbare et mensonger, qui s’appelle la rupture. Sauf en cas de crime ignoble, je ne comprends pas qu’on rompe. Dire à quelqu’un que c’est terminé, c’est laid et faux. Ce n’est jamais terminé. Même quand on ne pense plus à quelqu’un, comment douter de sa présence en soi ? Un être qui a compté compte toujours. »

Je n’ai vécu qu’une seule rupture dans ma vie et encore, je ne l’ai vécue qu’à moitié puisque nous sommes revenus ensemble au bout du compte. Ce qui ne m’empêche pas de comprendre ce passage et d’être d’accord : une rupture, c’est probablement une des choses les plus dégueulasses du monde. Dégueulasse, mais inévitable, parce que je crois que nous avons tous besoin de mettre des mots sur cet amour qui fout le camp. Mais j’appuie le laid et le faux. On n’oublie jamais un amour. Ce n’est jamais terminé.

jeudi 10 janvier 2008

Mauvaise passe

Un homme se coupe la main et la fait cuire au micro-ondes. Mmm...Maudit que ma vie va bien.

http://www.cyberpresse.ca/article/20080110/CPINSOLITE/80110149/5406/CPINSOLITE

Bilan lecture de 2007

Depuis quelques années, je tiens un journal où je note tous les livres que je lis, des citations, des commentaires. J’ai pensé, en ce début 2008, faire le bilan de mes coups de cœur de 2007.

Persepolis de Marjane Satrapi

Série de quatre bandes dessinées à la fois historiques et autobiographiques. On y voit l’évolution d’une femme et d’un pays à travers les ans. Avant de lire cette BD, je ne connaissais rien du tout (je l’avoue bien humblement) de l’histoire de l’Iran. Un récit drôle, touchant et intelligent.


Maus d’Art Spiegelman

Une autre BD. Celle-ci est une œuvre majeure, qui a d’ailleurs remporté le prix Pulitzer en 1992. Un fils parle avec son père, qui lui raconte sa vie avant, pendant et après la Deuxième Guerre. Avant, pendant et après Auschwitz. BD vraiment triste, par moments insoutenable, même si tous les humains ont été remplacés par des animaux. Les juifs sont des souris, les nazis des chats, les Polonais des porcs et les Américains des chiens. À lire une fois dans sa vie, mais pas quand on est déjà déprimé…


Mémoires de porc-épic d’Alain Mabanckou

Sorte de conte africain complètement déjanté, récit d’un porc-épic qui est le double nuisible d’un Africain meurtrier nommé Kibandi. Un livre qui est tout sauf commun et ennuyant.


Comment devenir un monstre de Jean Barbe

Histoire politico-dramatico-amoureuse. Jean Barbe est parfois chiant, mais il a vraiment une plume superbe.


À la croisée des mondes de Philip Pullman

Trilogie de littérature jeunesse absolument géniale. Romans inventifs, bien écrits, spirituels sans être moralisateurs, accessibles sans être gnangnan. À lire avant de voir les films !

mercredi 9 janvier 2008

La chose la plus laide du monde

Je viens de découvrir l'être vivant le plus laid du monde. Traumatisant.

http://news.nationalgeographic.com/news/2005/04/0419_050419_ayeaye.html

Passeport Canada, prise 1

Hier matin, pleine de courage et de bonne volonté, je me pointe aux bureaux de Passeport Canada au centre-ville. Après avoir démêlé cette merde mystérieuse de Tour Ouest et Tour Est de la Place Guy-Favreau (ça n’a même pas l’air de tours de l’extérieur en plus…), je monte au 8e étage. Évidemment, la file est énorme. 2h00 d’attente, un mardi matin à 10h00. J’ai rendez-vous avec Papoune. Je n’ai pas envie d’attendre 2h00. Je reste en file, indécise. Puis je me demande : mais d’où viennent tous ces gens ? Je suis de loin la plus jeune. Que font tous ces adultes amplement en âge de travailler (moi, je suis trop jeune, évidemment…) un mardi matin à 10h00 ? Comment se fait-il qu’ils n’ont pas déjà un passeport ? Parce qu’il y a une file pour les renouvellements, file qui prend 15 minutes. Je commence à penser que c’est un complot. Tous ces gens sont des figurants dans la gigantesque farce de ma vie. Puis, le sympathique et archi-parfaitement bilingue préposé qui s’assure que tous les blés d’inde attendent dans la bonne file interroge un couple de personnes âgées qui attendent un peu plus loin derrière moi.

Sympathique fonctionnaire : C’est pour un renouvellement ?

Vieille dame à tuque rose (il fait 10 degrés dehors) : Oui.

SF : Vous payez par carte de crédit, Visa, MasterCard, American Express ?

VDTR, moins sure : Oui ?

SF : Parce que si vous le souhaitez, il y a une file beaucoup plus rapide, 15 minutes d’attente au lieu de 2h00. Par contre, vous ne pourrez pas garder votre ancien passeport.

VDTR : Ah non, je veux garder mon ancien passeport.

SF : Comme vous voulez Madame.

Quoi ??!! Hein ??!! Est-ce qu’on peut échanger ? Je regarde le vieux monsieur, qui ne dit rien. À bien y penser, peut-être que c’est lui le personnage principal de la pièce et que JE suis sa figurante.

Finalement, je suis partie, pour mieux revenir. En reprenant l’ascenseur, j’ai repensé à la dame à la tuque rose. Quand on est vieux, qu’est-ce qui est le plus important ? Ne pas perdre inutilement deux heures de sa vie dans une salle d’attente ou garder un vieux passeport en souvenir, témoin de toutes ces joyeuses escapades en Floride ? Mystère.

Le dilemme de l'étudiante cassée

Je suis cassée comme un clou. La secrétaire de mon ancienne école secondaire à deux pas de chez moi appelle pour m’offrir une journée de suppléance. J’ai de l’université aujourd’hui. Merde. Si je dis oui, j’ai 180$. Si je dis non, deux premiers cours plates où on me donne le plan de cours et c’est tout. Si je dis oui, je dois ensuite préciser que c’est un oui unique, que le reste du temps je vais avoir de l’école ce jour-là. Ce qui met en évidence que j’ai manqué l’école aujourd’hui. Ce qui ne paraît pas très studieux et responsable pour un bébé-prof. Shit. J’ai dit non. Êtes-vous parfois déchirés entre faire la bonne chose et faire de l’argent ?

mardi 8 janvier 2008

Vroum vroum

Ouaaaaahhh je viens de prendre rendez-vous pour 4 cours de conduite en 2 semaines, je suis énervée et j'ai peur. Un jour, je vais vraiment avoir mon permis peut-être.

Déboires paternels

Dîner avec Papoune aujourd'hui, où nous avons discuté de tout et de rien, notamment de nos pères respectifs et des merdes qu'ils nous ont fait et qu'ils nous font encore dans son cas endurer. Elle a dit une phrase que j'ai bien aimée et qui résume sa situation père-fille : "Il n'a plus besoin de moi : il a trouvé une fille pareille comme moi, mais en plus belle et qu'il peut baiser." Ouch. Oedipe quand tu nous tiens. J'en suis venue à me poser cette question...Coudonc, un père, c'tu nécessaire ?!

RBO et You tube

RBO demande encore une fois à You tube de retirer tous les extraits du Bye Bye de son célèbre site. Je peux pas m'en empêcher, je trouve ça un peu ordinaire. Pourquoi se battre contre l'inévitable ? Pourquoi essayer d'empêcher la diffusion pirate ? Je trouve que ce n'est pas très dans l'esprit RBO. Doit-on toujours s'accrocher comme un forcené à ses droits d'auteur, en toute circonstance ? Bof...

lundi 7 janvier 2008

Macha et compagnie

Retour de Tout sur moi ce soir. Dernier épisode de la saison dernière à 21h00 et nouvel épisode à 21h30. Précipitez-vous devant vos écrans !

Pep talk enseignant

Premier cours aujourd'hui. Organisation de l'éducation au Québec. Ouf. Au départ, ça s'enlignait pour être le cours le plus plate de la création. Mais, après ce premier cours, j'ai de l'espoir et surtout, j'ai été encouragée par un petit pep talk du prof ! Pierre Toussaint, bel Haïtien, veston cravate, voix douce et posée, regard intelligent. Bon. Il fait 10 000 détours pour arriver au but, mais au moins, il a un but, un discours, un point de vue, ce qui a souvent fait défaut aux profs que j'ai eus jusqu'à présent. Il a parlé de plein de trucs, les commissions scolaires, les fameux accomodements, le rapport Parent, le cours d'éthique et culture religieuse, mais ce qui m'a surtout accrochée, c'est quand il a parlé de la valeur de la profession enseignante. De l'importance du travail de ces centaines, ces milliers de personnes qui se lèvent chaque matin pour aller partager leur savoir, pour encourager la quête de connaissance. Tous les grands de ce monde n'auraient pas été grand chose sans éducation. L'éducation, ça commence évidemment avec les parents. Mais le professeur est le premier vrai passeur de savoir, d'informations. L'enseignant éveille la curiosité, sort l'enfant de son noyau familial et le fait entrer dans le monde. Être un prof, ce n'est pas hyper bien vu par les temps qui courent. Les profs sont scrutés à la loupe, constamment critiqués et on veut toujours leur dire quoi faire. On pense que la pédagogie est une connerie inventée par des fonctionnaires, que n'importe qui peut s'improviser prof. Eh bien non. Si on continue de faire suer les profs et de leur imposer des conditions minables, on va se retrouver avec des enseignants médiocres qui vont produire des générations de cancres.

Mais bon, avant de m'emporter et d'écrire dix pages sur le sujet, voici ce que M. Toussaint a dit et qui m'a particulièrement plu. C'est à nous, enseignants, de valoriser notre profession sur l'espace public, car personne ne le fera à notre place. C'est à nous de prendre la parole et de faire comprendre l'importance de notre travail. Les profs sont profondément individualistes. Ils ont un gros ego, ils pensent qu'ils ont toujours raison, ils ne veulent pas se faire dire quoi faire et ils adorent avoir 35 personnes qui boivent leurs paroles. Je caricature, mais il y a quand même un petit fond de vérité, je le sais en tant que bébé-prof moi-même (je considère que je suis née prof le 13 décembre 2007, je vous raconterai ça une autre fois). Alors, amis profs, tout ça pour dire : arrêtons de chigner et prenons la parole, c'est à nous de redorer le blason de notre profession chérie.

dimanche 6 janvier 2008

Veille de rentrée

Rentrée universitaire demain...bouuuuuhhhh...me semble que j'aurais pris une semaine ou deux de plus...me semble que j'ai hâte d'avoir fini mon bacc...me semble que je hais le lundi...

Avez-vous votre petit stress personnel de rentrée scolaire ? Moi c'est vraiment stupide, mais j'ai toujours peur des travaux d'équipe. Ce n'est jamais arrivé, mais à chaque session, j'ai peur de me ramasser toute seule, personne avec qui faire mes travaux et me retrouver avec un parfait inconnu rejet parce qu'il ne connaît personne. Que personne ne veuille travailler avec moi. Je sais, c'est con...mais ce stress-là diminue heureusement avec les années. Avant, j'angoissais carrément. Maintenant, j'ai une petite pensée...Nette amélioration. C'est tellement non fondé en plus. J'ai toujours des partenaires brillants, doués, et sympathiques en plus. Et drôles. Et travaillants. Quoi demander de plus ? Un peu de confiance en soi svp, j'en prendrais deux pelletées. J'ai confiance. Demain, quelqu'un aura envie de se mettre en équipe avec une bollée un peu bosseuse mais plutôt efficace. Comme toujours.

Remède contre l'ennui

- Le dernier disque de Feist
- Un bain chaud
- Une revue à potins

Le boutte de toutte

J'en voulais à Disney d'avoir implanté des attentes amoureuses irréalistes dans le crâne de milliers de jeunes filles. (Anita a d'ailleurs été sérieusement touchée par cette maladie incurable de Disney. Nous sommes avec toi chérie.) Et ce soir je lis qu'ils ont interdit les enfants de moins de dix ans dans un resto de chic de Disney World. Interdire les enfants à Disney World ? Quoi ??!!! Je reconsidère sérieusement mon envie d'y aller afin de réaliser mon rêve d'enfant. Fuck off. Je vais me contenter de la Ronde.

http://www.cyberpresse.ca/article/20080105/CPINSOLITE/80105096/5406/
CPINSOLITE

samedi 5 janvier 2008

Cheesy iPod

Je travaille à encoder tous mes disques pour les mettre sur mon joujou préféré. Je viens d'encoder un vieux disque d'Usher. My God. Peux pas croire que j'ai trippé sur de la musique aussi cheesy. Sur une des chansons, on dirait qu'il baise dans l'intro. Ouf. Ai-je eu une puberté aussi difficile ? hihihi...Êtes-vous parfois flabbergastés par ce que vous aimiez il y a pas si long ?

Le paradoxe ambulant

Hier soir, j'étais avec mes amies. Quand je suis arrivée, Porc-épic était couché. Ce matin, nous travaillions tous les deux. Je ne l'ai pas croisé. Quand je suis revenue, je l'ai traité comme de la marde. Il m'énervait avec ses histoires, je n'avais pas envie de parler. J'ai été plate avec lui, et lui continuait à être fin, à vouloir me raconter ses histoires plates et me faire écouter ses chansons dull. J'avais hâte qu'il parte. Ce soir, il est parti voir un show avec un de ses amis. Et...évidemment...je m'ennuie de lui. Je me désespère des fois.

Le vertige du riche

J'ai souvent le vertige du riche. Un moment de lucidité, qui me serre la gorge, où je réalise que je suis vraiment née du bon côté de la planète, que je suis une privilégiée. Je ne suis pas une sainte pour autant, je n'en fais pas tant que ça pour mon prochain, j'ai seulement ces moments où j'ai cette conscience aiguë que je suis crissement chanceuse. J'ai gagné 10 000$ à peu près cette année. Statistiquement, je vis sous le seuil de la pauvreté. Mais j'ai Porc-épic qui m'aide. Et surtout, je n'ai pas d'enfant à nourrir, habiller, soigner et faire rêver. Je ne suis pas à plaindre, j'ai un toit, je vais au ciné, au resto, j'ai même un abonnement au théâtre cette année. Je suis éduquée, j'ai un futur, des rêves. Je suis riche finalement.

Hier soir, je suis allée au resto et au ciné avec Plume et Anita. Super belle soirée : Pina Colada, full bouffe, bon dessert, bon film et super belle compagnie. En revenant dans le métro, on crevait de chaleur. J'arrive chez moi, je me sens un peu sale, il est minuit et quelques, je vais prendre une bonne douche. Et c'est en sentant couler l'eau chaude sur mes cheveux que j'ai eu un de mes vertiges du riche. C'est l'hiver. On gèle. Et mon eau est à une température parfaite. Si je voulais, je pourrais rester sous la douche pendant 1 heure, alors que des gens meurent de soif. Des milliers de personnes n'ont soit rien bu, soit bu une eau qui les rend malades aujourd'hui. Ça paraît têteux, mais quand on y pense vraiment, quand on se laisse pénétrer par cette idée, ça donne le vertige pour vrai. Pour au moins toute une journée, j'arrête de gratter mes ti-bobos et de lécher mes plaies. Promis.

L'orphelinat

Envie d'une bonne dose de stress ? Allez voir L'orphelinat...À éviter si vous n'aimez pas les vieilles maisons épeurantes, les enfants morts et les poupées macabres.

vendredi 4 janvier 2008

Le koi et le ai

Je lis en ce moment le petit dernier d'Amélie Nothomb, Ni d'Eve ni d'Adam. Amélie Nothomb, on l'adore ou on la déteste. La plupart du temps, je me situe dans la première catégorie. Mais on s'entend...j'aime l'auteure. La personne qui est une freak qui mange juste des légumes moisis, bof. Dans ce dernier roman, elle replonge dans l'autofiction et présente une partie de sa vie nippone parallèle à Stupeur et tremblements. Elle parlait du bureau dans le premier, elle parle ici de ses amours avec un Japonais qui baragouine le français.

Ce qui m'amène, évidemment, à vous parler d'amour, mon sujet favori. Toutes les fois que je trouve, dans un livre, un passage qui correspond à ma vision de l'amour, ça me fait plaisir, on dirait que ça me réconforte. Car il faut le dire, mon couple, dans un film, est celui dont on se dit "ayoye, je leur donne pas 5 minutes". Porc-épic et moi, avant de nous aimer, nous détestions avec délectation. Puis nous sommes tombés follement amoureux, la grosse passion et tout et tout. Ce qui ne nous empêche pas de nous détester encore et de nous transformer parfois en bêtes de cirque pour le vilain plaisir de nos amis. Notre amour n'est pas un amour graduel et doux, deux amis qui se découvrent un intérêt grandissant. Non. C'est plutôt le type je t'aime je te hais. Quelques fois, je doute. Suis-je maso ? Pourquoi ne pas être avec quelqu'un qui me ressemble, qui me comprend ? Un ami, avec qui tout serait plus simple ? Mais non, je l'aime mon Porc-épic, avec tous ses piquants...

Revenons à Nothomb...Dans son livre, il y a un passage qui m'a fait penser à mon amour. La narratrice évoque deux mots japonais : koi et ai. Le premier, difficile à traduire, serait l'équivalent de "avoir du goût pour quelqu'un". L'apprécier, être bien avec lui, avoir une affection sincère, une relation privilégiée. Ai veut plutôt dire "amour", au sens passionné du terme. Je vous en mets un passage.

"En japonais moderne, tous les jeunes couples non mariés qualifient leur partenaire de koibito. Une pudeur viscérale bannit le mot amour. Sauf accident ou accès de délire passionnel, on n'emploie pas ce mot énorme, que l'on réserve à la littérature ou à ces sortes de choses. Il avait fallu que je tombe sur le seul Nippon qui ne dédaignait ni ce vocabulaire ni les manières ad hoc."

La narratrice est le premier ai du Nippon. Il est son premier koi. Assez incompatible. J'en viens maintenant au passage qui m'a plu davantage.

"Entre ces deux mots, koi et ai, il n'y a pas de variation d'intensité, il y a une imcompatibilité esssentielle. S'éprend-on de ceux pour qui l'on a du goût ? Impensable. On tombe amoureux de ceux que l'on ne supporte pas, de ceux qui représentent un danger insoutenable. Schopenhauer voit dans l'amour une ruse de l'instinct de procréation : je ne puis dire l'horreur que m'inspire cette théorie. Dans l'amour, je vois une ruse de mon instinct pour ne pas assassiner autrui. Quand j'éprouve le besoin de tuer une personne bien définie, il arrive qu'un mécanisme mystérieux - réflexe immunitaire ? fantasme d'innocence ? peur d'aller en prison ? - me fasse cristalliser autour de cette personne. Et c'est ainsi qu'à ma connaissance, je n'ai pas encore de meurtre à mon actif."

Si je n'étais pas tombée amoureuse de Porc-épic, j'aurais très certainement fini par l'assassiner. Et il n'est pas dit que le jour où je ne l'aimerai plus, je ne le ferai pas. Je me suis toujours sentie une excellente candidate au crime passionnel. ;-)

Et vous ? Votre amour est un ai ou un koi ? L'amour arrive-t-il toujours en coup de vent ou peut-il être une douce vague ?

jeudi 3 janvier 2008

Prendre le temps

Je me demande souvent où est la mince ligne entre ne pas avoir le temps et ne pas prendre la temps. Et ça me fait me sentir coupable. Comme d'habitude.

Encore de la télé

Fait super frette, première journée chez nous toute seule, j'ai bien l'intention de rester effouerée et de ressembler peu à peu à une plante. Au programme ? Grey's anatomy. Je viens de découvrir ça et c'est bon !!!!! Je pense que c'est clairement pour les filles par contre.

Avec mes suggestions télé, je suis à veille de ressembler aux Vieux Garçons. Allez les lire si vous en avez la chance, quoique dernièrement il se passe pas grand chose...En fait, faites le tour des liens que je vous ai mis, ça vaut la peine !

mercredi 2 janvier 2008

Le patriotisme à l'américaine

Je suis allée au cinéma avec ma mère cet après-midi. Voir quoi ? Trésor national 2. Ben oui je sais, c'est kétaine à mort...Je m'assume, c'est mon côté ti-cul, moi les chasses au trésor à la Indiana Jones, ça m'a toujours fait tripper et ça va toujours me faire tripper. Les films américains, souvent, sont vraiment trèèèès américains. Eh bien pour ceux à qui le joli drapeau étoilé donne des boutons, ce film n'est définitivement pas pour vous. Le mont Rushmore, le bureau ovale, la statue de la Liberté, les gros sentiments dégoulinants, tout y est. Il y a même un moment où j'ai failli m'étouffer dans mon popcorn, quand Nicolas Cage, qui vient de kidnapper le président (évidemment, c'est si facile, le président ne lui en veut même pas en plus...), lui dit qu'il est respectable et honorable, un chic type quoi, de par sa fonction même et son dévouement. Ayoye. J'avais la face de Bush qui flashait dans ma tête. En tout cas...tout ça pour dire que le patriotisme des Américains me fascine. Non, non, ne riez pas, je sais qu'ils ont l'air niais avec leur fierté et leur certitude d'être le centre du monde. Mais cette espèce de foi en la Nation, la Patrie, ça me touche. On a beau chialer, mais cette idée de l'Amérique, nous la portons en nous nous aussi. Ne laissons pas les États-uniens monopoliser tout ce qui est beau dans l'américanité. Et le patriotisme, c'est kétaine, mais c'est encore plus beau que kétaine. Si nous étions à moitié aussi patriotes que nos voisins du sud, nous l'aurions depuis longtemps notre pays.

La fin des vacances

La fin des vacances approche...Porc-épic lui a déjà fini, cadran à 5h00 ce matin. Ouch. J'ai mis le mien à 8h30 et je trouve ça pénible alors je n'ose imaginer comment il se sent en ce moment...
J'ai donc 3 jours de vacances en solo, 3 petites journées qui vont passer super vite. Les vacances en couple, c'est bien : plein d'activités, de sourires, de sexe en après-midi improvisé (mon préféré...), on se couche tard et on s'en fout, personne se lève. Les vacances tout seul c'est un peu plus moche : yen a un qui est un peu jaloux et déprimé et l'autre peut pas faire de bruit, il planifie sa soirée en moitié par rapport à l'autre pour pas le déranger. C'est plate. Mais maudit que c'est reposant...Bon...aujourd'hui faut que je travaille, je m'en vais m'arracher l'épaule à faire de la saisie de données, mais demain, demain je me repose.

mardi 1 janvier 2008

L'heure des bilans

Que retenez-vous de votre année 2007 ? Pas Pavarotti ou Myriam Bédard, vous, dans votre ti quotidien ? En gros, voici ce qui me vient à l'esprit...

- Un hiver sans fait saillant, sauf peut-être la découverte de Regina Spektor, sur qui je trippe à fond depuis ce jour (merci Scully).
- Mon embauche à la CSDM et mes débuts dans le merveilleux monde de la suppléance.
- Un autre été sans vacances avec mon chum. Ça fait chier.
- 16 heures de bus pour aller en Gaspésie avec Papoune. J'y retournerais n'importe quand. En bus un peu moins...
- Une chicane de trop dans la tentative de réconciliation avec mon père. Cette fois-ci c'est pas mal foutu et c'est correct comme ça.
- Mon frère a 20 ans. Je me sens vieille.
- Début de stage 3 archi difficile. Je saute ma coche, je passe des heures à brailler. Découverte que Porc-épic est un homme plein de ressources sans qui je n'aurais pas survécu. Il me supporte, m'écoute, essuie mes larmes, me cuisine des petits plats à chaque jour et se tape tout le ménage même s'il a autant de soucis sinon plus que moi à sa job. C'est peut-être parce que c'est le plus près dans le temps, mais c'est vraiment MON événement de l'année. Ce stage m'a appris plein de trucs :
  • Je suis vraiment bien entourée, j'ai des amis extraordinaires.
  • Mon chum est merveilleux et il est là pour moi. (du moins quand ça va mal pour vrai.........)
  • J'ai le droit de pas filer des fois.
  • J'ai le droit de le dire, ça aide.
  • J'aime les ados.
  • J'aimerais beaucoup travailler en accueil au secondaire.
  • L'enseignement c'est épuisant.
Et vous ? Que retenez-vous de votre année ? Du bon, du mauvais, les deux ?

RBO

Pis, comment avez-vous trouvé le Bye Bye de RBO ? Moi, faut dire que je suis vendue d'avance : je les adore. Dès le début, j'étais conquise. J'ai particulièrement trippé sur Héroutyville, le bulletin de nouvelles, l'émission 10%. L'imitation de Jean Perron était carrément tordante et pleine de jeux de mots savoureux (je mettrais ma mère au feu, il s'est fait enculé au pied du but...). J'ai trouvé les imitations en général vraiment fortes, je découvre des talents à Véronique Cloutier ! Certains bouts étaient plus ordinaires, comme l'annonce de yogourt avec Jean Charest, mais bon...J'ai aussi trouvé la toune de Mes Aïeux encore plus cheesy et moralisatrice que l'originale. Mais c'est RBO, on leur pardonne tout et on a hâte à l'année prochaine !!!

Bonne année

Je vous en souhaite une belle à tous, remplie de bonheur, d'amour, de santé et de tout ce qu'on souhaite en général.

Je ne sais pas si j'ai le blues des fêtes, et je ne sais pas comment faire sortir ça sans que tout le monde s'inquiète de moi et de mon couple, mais je dirais que ce que j'ai envie de dire en ce début 2008, c'est que Plamondon avait raison. On est toujours tout seul au monde. Ça paraît con et triste, mais c'est vrai. Il y a beaucoup de célibattantes autour de moi qui se languissent d'avoir un amour à serrer contre soi. Oui, c'est l'fun, c'est chaud, c'est doux et ça donne des orgasmes. Mais parfois, se sentir seul à deux, c'est moche, encore plus que d'être seul pour vrai. Je ne sais pas pourquoi je pense à ça. Je suis sentimentale ce soir, les voeux de Stephen Harper me donnent des frissons, c'est pour dire la gravité de mon état...Prenez soin de vous, aimez, mangez, buvez, jouissez, faites confiance mais pas trop, jouez dès que vous en avez l'occasion et battez vous pour être encore là et encore mieux en 2009. xxx