samedi 12 janvier 2008

Pourquoi je n'aime pas la BNQ

Mercredi dernier, j’avais un gros trou entre mes deux cours à l’UQÀM et j’ai décidé d’aller perdre un peu de temps à la Bibliothèque Nationale. Direction : le rayon des BD, où j’ai rapidement constaté que, pour une raison obscure, j’étais la seule personne porteuse d’un utérus. Les filles ont-elles peur des BD ? Ai-je manqué le règlement qui mentionne que seuls les hommes peuvent lire des bandes dessinées ?

J’ai cherché une BD, puis je me suis souvenue de la première raison pour laquelle je n’aime pas la BNQ : il n’y a jamais rien. La BNQ est trop populaire, tous les bons livres sont toujours empruntés. Ou si on se déplace, plein d’espoir, parce qu’on a vu que le livre était disponible dans le catalogue virtuel, une fois sur deux il n’est pas sur les rayons. Quelqu’un est en train de le lire ou quelqu’un vient de le prendre.

Je choisis un livre puis je m’installe. Hum. Deuxième raison pour laquelle je n’aime pas la BNQ. Les gens qui empestent. Je n’ai rien contre le fait que les itinérants du coin souhaitent lire. Mais ils dégagent de fortes odeurs. Et surtout, ils ne lisent pas, ils dorment. Et ils ronflent. Fort. Ces « book hoboes » comme les a baptisés Ti-Gars me pourrissent un peu la lecture.

Je suis finalement sortie, scrutée par un gardien de sécurité à l’air bête. Troisième raison. La BNQ est grande et impersonnelle, une machine à livres bien huilée où on passe plus de temps en file qu’à choisir ses livres.

Vive les petites bibliothèques locales. Vive la bibliothèque Saint-Michel. La déco est laide, mais les livres que je veux sont toujours là et l’ambiance est chaleureuse.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pourquoi j'aime la BNQ:
Parce que généralement, dans le rayon BD, j'y croise quelques détentrices d'utérus, avec qui j'échange un sourire complice.
Parce que j'y vais rarement pour chercher quelque chose, mais que je trouve toujours une perle, cachée dans une coin.
Parce que si un itinérant littéraire m'empeste l'exsitance, je peux prendre une longue marche le long du grand escalier qui entoure les collections et aller me percher sur les petits balcons à l'arrière de la section Musique.

Ce qui n'empèche pas mon grand amour pour les bibliothèques de quartier, encore que, pour moi, c'est celle de Rosemont qui me fit découvrir Yoko Tsuno, Spirou, l'École des loisirs, et plus tard Maurice Druon, Elisabeth Vonarburg, Enki Bilal et bien d'autres.