jeudi 27 décembre 2012

GOT

Assez rare que je cite Game of thrones ici. Pas que je n'aime pas les romans ou la série, au contraire, je raffole des deux. Simplement, ce n'est pas le genre de roman qui porte particulièrement à réflexion. Les phrases particulièrement belles ou bien tournées y sont un peu rares. Ce qui me plait, c'est l'intrigue, les personnages. Chaque phrase en soi est un peu nulle, mais l'ensemble est jouissif.

Petit passage du tome 14 qui a quand même attiré mon attention et qui rejoint tout à fait ce que je pense :

"Un lecteur vit mille vies avant de mourir, expliqua Jojen. L'homme qui ne lit pas n'en vit qu'une." p. 114

Jour de tempête

La neige a pour moi quelque chose de tellement apaisant. Surtout quand rien ne nous oblige à prendre la route, comme c'était le cas pour moi aujourd'hui. Rien d'autre à faire que regarder la neige tomber et la pelleter par pur plaisir.

mercredi 26 décembre 2012

Bonne fête le popotin (encore et toujours en retard)

Le 19 décembre dernier, ce blogue a eu 5 ans. Déjà. Cinq ans de coups de coeurs et coups de gueule, de petites et grandes confidences, de banalités, de niaiseries, de tranches de vie.

J'espère que vous qui prenez quelques minutes de votre temps pour lire ces quelques lignes avez du plaisir à soulever un coin de rideau sur la petite fenêtre qui donne sur ma tête.

Petites stats de l'année, un peu faussées par contre parce que j'ai oublié de modifier le code quand j'ai changé le modèle et n'ai aucune donnée pour novembre et décembre...Bref.

Bonjour aux 842 personnes de 33 pays qui sont venues me lire.

Bonjour à vous qui avez le mollet fatigué.

À vous qui cherchez des histoires lascives.

À vous qui cherchez un orchestre symphonique amateur à Montréal (c'est au www.lapjm.org que ça se passe.)

À vous qui vous demandez si Véronique Béliveau est lesbienne.

À vous qui avez aimé comme moi la fille pas d'filtre.

À vous qui avez souffert d'un rhume printanier.

À vous, éternels fans de la vulve d'Isabelle.

À vous qui avez eu une soirée de cul.

À toi dont le chum te manque.

À toi qui cherches une preuve d'engagement.

À toi qui empruntes des escarpins à ta mère (Celle-là je ne la comprends pas...Les voies du web sont impénétrables...)

À toi qui veux du sexe en Gaspésie.

À toi qui as attrapé une vaginite dans les wc.

À toi qui cherches un "film de cul en famille". (!!!)

À toi qui te demandes quoi faire face à l'ingratitude des ados.

À toi qui cherches la chose la plus laide du monde.

À toi qui cherches un "popotin superbe extraordinairement beau".


Mon best-of de l'année, pour vous. Billets choisis pour toutes sortes de raisons plus subjectives les unes que les autres.

To date or not to date a girl who reads

Saint-Valentin

L'éternité en accéléré (encore)

Porc-épic le jaloux

Bonne fête des mères

Journée marquante

Une femme rushante

Petites victoires

Ma tête sur ton épaule

La fin du monde






vendredi 21 décembre 2012

La fin du monde

Peu de mes élèves croient en cette niaiserie de fin du monde.

Mais pour une de mes élèves, aujourd'hui, c'était réellement une petite fin du monde. Une fin du monde qui me laisse un goût amer et une petite tristesse sournoise, malgré les vacances, malgré les rires, malgré les cadeaux.

J'ai déjà parlé ici de cette élève multipoquée, maganée par la vie et vraiment, mais vraiment difficile d'approche. Elle vient d'un pays d'Afrique où le viol est une arme et l'école, un luxe qu'on ne peut pas toujours se payer.

Elle est en plein milieu de son adolescence, et ne sait toujours pas lire. En fait, ne savait pas lire. Parce que depuis septembre, même si les heures de travail de qualité que nous avons réussi à faire entrent probablement sur 4 mains gros max, elle a beaucoup progressé. Elle connait presque toutes les lettres et arrive maintenant à lire beaucoup de mots, même de courtes phrases. Ce qui m'amène encore plus à me demander ce qu'elle a pu vivre pour qu'en 14 ans d'existence, je sois la première à réussir à la faire lire un peu.

Travailler avec elle n'était pas facile. Elle se cachait derrière la muraille de ses cheveux. Ne parlait qu'en chuchotant. Me regardait rarement. J'ai passé des heures à travailler avec elle. Elle ne m'a jamais dit "merci" ou "bonne journée". Quand la cloche sonnait, elle se levait et s'en allait, tout simplement. Elle a volé. Elle a menti. Elle s'est fait du mal. Dans des moments de crise, elle m'a raconté des histoires atroces. Elle m'a dit qu'elle allait tout lâcher, qu'elle ne connaissait rien, qu'elle était stupide. Et moi, petite moi, j'ai continué, avec le sourire, à répéter 4 millions de fois les mêmes choses, à l'encourager, à la féliciter, à souligner chaque petite réussite, en me disant que même si ça ne paraissait pas, mes paroles laissaient peut-être une petite trace, quelque part. Je me suis découvert une patience insoupçonnée.

Cette semaine,  j'ai appris qu'elle déménageait à plus de deux heures de route. À peine quelques jours après qu'elle m'a confié que sa mère essayait de la pousser à lâcher l'école. Elle déménage, en partie parce que sa mère trouve que l'école pose trop de questions. Parce que la DPJ est trop envahissante. Elle déménage et m'a dit qu'elle ne voulait pas aller dans une autre école. Qu'elle allait lâcher, tout simplement. Si elle s'inscrit dans une nouvelle école, ce que j'espère, ce sera la 3e depuis son arrivée au Québec. Difficile de bien planter ses racines quand on change d'école à chaque 4 mois. Je sais que la DPJ va veiller au grain. Du moins, je l'espère.

Concrètement, si je regarde les faits froidement, j'aurai la vie crissement plus facile en janvier. Je n'aurai plus à m'occuper d'elle chaque fois que j'ai une fraction de seconde libre. Je n'aurai plus à passer des heures en rencontre avec la psy et la direction. Je n'aurai plus à gérer des crises dont l'ampleur est un peu trop grande pour mes maigres épaules.

Pourtant, je me sens comme si on m'avait donné un coup de deux par quatre en pleine face. Je me sens comme si j'avais commencé à monter l'Everest et qu'on me disait en plein milieu que je n'allais pas pouvoir me rendre au bout. Je lui avait fait la promesse que d'ici juin, elle arriverait à lire un petit livre. Plein d'images, peut-être, avec beaucoup d'aide, certainement, mais un livre quand même. J'ai l'impression de briser cette promesse, malgré moi. Et ça me brise le coeur.

Aujourd'hui, c'était sa dernière journée. Elle était partie sans un seul mot. Je l'ai cherchée un peu partout et l'ai trouvée assise sur un banc, sur la place publique, dans sa robe de soirée et ses talons aiguilles vertigineux.
Elle ne m'a toujours pas dit "merci", ni "joyeuses fêtes", ni "bonnes vacances", ni "au revoir". Elle m'a regardée dans les yeux, elle s'est levée et s'est approchée de moi pour une timide accolade. Je lui ai dit de ne pas lâcher. Qu'elle était capable. Qu'elle pouvait réussir. Elle m'a regardée sans rien dire et s'est détournée assez rapidement. Peut-être que je rêve, ou peut-être pas, mais il y avait l'ombre d'un merci dans ses grands yeux noirs.

La fin du monde des Mayas, je n'y crois pas et je m'en contrecrisse. Mais aujourd'hui, pour cette élève, c'était un peu la fin du monde.

samedi 15 décembre 2012

Aux amateurs de baleines

À la place de la fille qui filme, j'aurais probablement crié encore plus. Elle devait être à la fois tellement excitée et tellement terrifiée!

mercredi 12 décembre 2012

Le chasseur

Gros coup de coeur pour Le chasseur, nouveau resto-bar pas trop loin de chez moi.

J'aurais liché les assiettes.Vraiment.

mardi 11 décembre 2012

Mal engueulée

Selon Porc-épic, je suis une des personnes les plus mal engueulées qu'il connait. Il n'a pas tort, dans un sens.

Et ce qui le rend fou, c'est que publiquement, ça parait assez peu.

Je garde mon meilleur stock pour l'intimité de notre foyer.

Il est privilégié, ce Porc-épic. Je garde mes meilleures ordures pour lui.

mardi 4 décembre 2012

Porc-épic et l'intimité

Je travaille dans mon bureau. Je suis hyper concentrée sur un sujet un peu plate. Porc-épic vient me voir pour la xième fois. Il est comme un enfant. Chaque fois que je travaille et que je suis occupée, il quémande de l'attention comme un gamin. 

Moi, en soupirant : J'aurais dû mettre sur ma poignée de porte mon petit signe "Travail".

Porc-épic : T'as juste à fermer ta porte!

Moi : Ben justement, ferme-la donc.

Porc-épic : C'pas grave, j'vais revenir.

Il ferme la porte, cogne et rouvre la porte. Tout ça en 2 secondes. 

Moi, en riant : C'parce que t'es supposé attendre que je dise "entrez"...

Porc-épic : Non non! Moi  je fais juste t'avertir. Si t'es en train de te jouer dans les culottes, t'auras juste à enlever ta main rapidement.

Je ris. 

lundi 3 décembre 2012

Parano

Parfois, j'ai l'impression qu'Internet nous surinforme.

Je tousse comme une damnée depuis une semaine. Je commence à être tannée de cracher du sang. Je me suis donc résignée à aller chercher les antibiotiques qu'un médecin m'a prescrits, au cas où ça ne partirait pas tout seul mon affaire.

D'abord, avec tout ce qu'on entend sur les superbactéries, je me sens super mal de prendre des antibiotiques. Mettons que ça aurait pu partir tout seul au bout de deux-trois semaines? Est-ce que je n'aurais pas fait ma petite part pour essayer de contrôler ce dangereux phénomène?

Autre affaire...avec Google, si facile de chercher des infos sur ce qu'on nous prescrit. Et d'être pas tellement rassurée de voir que le médicament en question fait l'objet d'un recours collectif. Une dame, entre autres, raconte son épisode psychotique qui lui a fait confondre son bras pour une tomate alors qu'elle voulait se faire un sandwich...Super rassurant. Bon. J'imagine que si tous ceux qui prennent ce médicaments s'automutilaient, il ne serait plus sur les tablettes, mais quand même...

Je m'ennuie un peu du temps où quand on était malade, on allait chez le médecin, pis c'est tout. Maintenant, dès que tu ne files pas, ya toujours quelqu'un pour te demander "as-tu checké sur Internet?". Quand on est malade, insécure et parano, ça me semble pas mal la pire chose à faire finalement...

dimanche 2 décembre 2012

Toune du jour numéro 106

Romeo at the tomb of Juliet, Prokofiev

Selon moi, la plus belle chose qu'on a jouée cet après-midi. J'aurais pu mettre aussi celle-ci.

Le rythme de décembre

Hier, c'était mon anniversaire. J'ai passé une belle journée, mais avec ce stupide virus qui persiste encore, disons que j'ai gardé ça assez relax.

Surtout qu'aujourd'hui, c'était mon concert. J'ai passé toute la journée à me concentrer très fort pour ne pas tousser sur la scène en plein milieu d'un moment à découvert ou pour ne pas planter lamentablement mes solos.

J'ai survécu! Je suis pas mal fière de moi.

Décembre a un toujours un rythme effréné. Espérons que ma santé va revenir et me permettre de me rendre au temps des fêtes avec le sourire et de l'énergie!