vendredi 30 août 2013

Boule d'anxiété

Dans la dernière semaine, j'ai un peu été une loque humaine. Les mauvaises nouvelles s'accumulaient d'un point de vue travail. Et l'incertitude me tue. Je n'avais rien à mon ancienne école, ni dans ma CS et les nouvelles des autres CS n'étaient pas merveilleuses. J'ai donc eu l'idée d'un travail un peu rapiécé et incomplet à mon ancienne école. On m'a dit oui, d'accord, mais si tu le prends, c'est ce que tu as pour toute l'année. J'ai accepté et mon angoisse a disparu. J'étais soulagée.

Mais aujourd'hui, en allant travailler, j'ai eu l'impression que le rapiécé allait être complexe. Qu'on allait essayer de me faire faire plus que ce que pour que je me suis engagée et surtout suis payée. C'était trop d'informations en même temps.

Alors je suis encore en train de pleurer, l'estomac noué. Et je me trouve anormale de me laisser envahir comme ça par l'angoisse. Et je voudrais tourner la switch de mon cerveau à off et juste passer une belle fin de semaine.

Rationnellement, je sais que tout va mieux aller quand je vais avoir les élèves devant moi. Que la rentrée amène toujours son lot de stress et d'incertitude. Que je ne suis pas prisonnière, que tous mes collègues vont m'aider, que si quelque chose ne va pas, je peux en parler autour de moi. Que je suis capable de relever le défi.

Mais pour l'instant, l'inconnu me fait capoter et j'ai du mal à gérer mon anxiété. Plus je capote, plus j'ai honte et plus j'ai honte, plus je capote.

Et Porc-épic qui me regarde avec de grands yeux pleins d'incompréhension.

Misère...

Petit billet décousu et déprimant, désolée. Ne vous en inquiétez pas trop, ça fait juste du bien de ventiler.


dimanche 18 août 2013

Encore Pavel 3

"Je suis tellement tanné de tomber en amour. C'est de la torture, pour moi. Je sais que le moment est parfait, que c'est un cadeau du ciel pas d'étoiles, qu'il faut que j'embrasse Anouk, là, maintenant. Que tout, dans cette fin de semaine qu'on vient de passer ensemble, a pointé vers ce moment-ci, dans le parc. On est seuls au milieu de tout comme s'il n'y avait rien autour. Mais il y a la peur, cette maudite peur qui fait mal. L'amour, ça fait mal, c'est ce que je me répète depuis que j'ai reçu un coeur en carton quand j'avais neuf ans. J'ai peur du rejet. Peur qu'Anouk me repousse. Peur que soudain tout le monde de toute mon existence apparaisse pour rire de moi.

Je fais quoi?

J'y vais? Je garroche mes lèvres sur les siennes? Oui, go. J'y vais. Le moment est parfait.

Jusqu'à ce qu'il devienne imparfait. C'est l'histoire de ma vie. Tandis que je mouille mes lèvres en secret, Anouk me sort un poignard de mots.

- Je suis contente de t'avoir comme ami.

Je crois que je l'ai entendue, la musique des comédies dramatiques, la trompette du découragement. L'amour, ça fait mal je vous dis.

On s'est levés, on s'est donné des petits becs sur les joues, froids, froids - plus que froids : frettes.

- Moi aussi, je suis content de t'avoir comme amie.

L'amour, c'est quétaine, de toute façon."

Pavel T. 3, L'amour m'écoeure, Mathieu Simard

***

J'aime ce passage d'abord parce que je le trouve bien écrit et touchant, tellement réaliste et représentatif de ce qui passe dans la tête d'un ado qui angoisse.

Pis aussi, il me fait tellement penser à ce que j'ai souvent ressenti face à mon amour de jeunesse, avant même Porc-épic, quand je confondais amitié et amour et que je rêvais d'embrasser mon meilleur ami de toujours. À partir de mes 10 ans j'ai cru que je l'aimais et je crois que c'est seulement quand je suis tombée amoureuse de Porc-épic, six ans plus tard, que j'ai compris que je mélangeais amour avec affection, tendresse, mauvaise estime de soi, romantisme éperdu et hormones bouillonnantes. C'est une bonne chose que ledit meilleur ami était moins confus que moi parce que nous aurions vraiment fait un couple horrible d'ailleurs. J'ai l'impression que mon adolescence n'a été qu'une suite de malentendus et de rendez-vous manqués. Comme celle de tout le monde, j'imagine. Mais sans ce chemin tortueux, je n'aurais peut-être pas trouvé mon Porc-épic au fond d'un champ de maïs. 

mercredi 14 août 2013

Petit bonheur académique

Je prends des cours à distance à la TÉLUQ, je crois bien que j'en avais parlé ici. Dans mon bac, j'ai eu une excellente moyenne, du genre qui m'a permis d'avoir un petit certificat d'excellence spécial avec une lettre de je ne sais plus qui et une invitation à m'inscrire dans à peu près n'importe quelle maîtrise. Ça m'avait fait très plaisir, évidemment, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours ce sentiment d'imposteur qui me colle à la peau. Comme si je voguais sur ma réputation académique d'un cours à l'autre. Comme si mon sourire, mon rire, mon humour, ma curiosité et mes 10 000 questions posées aux profs leur donnaient un préjugé favorable envers moi, comme si mes bonnes notes n'étaient pas toujours méritées, mais une conséquence logique des bonnes notes précédentes. Parce que les profs se parlent dans les universités et qu'une réputation ça se fait vite, dans un sens comme dans l'autre.

Bref, je me demandais si, à la TÉLUQ, comme le prof ne me voit jamais et n'a aucune idée qui je suis, je ne partais pas avec un désavantage. J'allais devoir performer SANS mon charme et dans un contexte où je travaille à temps plein et j'ai d'autres chats à fouetter. En même temps, je fais ces cours pour le plaisir et pour apprendre de nouvelles choses, alors la pression des bonnes notes est quasi inexistante. Mais quand même...moi, l'abonnée du A, j'aurais eu l'orgueil blessé si j'avais eu, mettons, un C pour la première fois de ma vie. Mon sentiment d'imposteur aurait triplé.

Ben non, à date, la bonne lancée continue. Même que j'ai eu un petit velours quand ma tutrice de mon cours actuel m'a donné une note parfaite en soulignant qu'elle ne le fait presque jamais et qu'elle m'a écrit pour me demander si je faisais corriger mes travaux par quelqu'un, parce que c'est rare de voir des travaux aussi bien écrits, tant dans la forme que le fond. J'étais donc débinée quand cette tutrice est partie en congé maladie et a été remplacée par une autre. Mais il semblerait que la suivante a aussi été plus que satisfaite de mes travaux. Ça fait du bien au moral! Mon cerveau n'a pas trop ramolli depuis la fin de mes études.

Bonne fête Porc-épic!

C'est la fête de mon Porc-épic aujourd'hui. Dernière année de la vingtaine. Je la lui souhaite pleine de bonheurs et de changements stimulants!

lundi 5 août 2013

Encore les vacances

Cet été, Porc-épic a pris trois semaines de vacances. Ce qui explique mon immense silence radio ici, auquel je vais essayer de remédier en me bottant les fesses. Mais en regardant bien mon fil RSS, je constate que je ne suis pas la seule à m'éloigner de mon clavier pendant l'été! Ça fait du bien de décrocher et de sortir, ou tout simplement de paresser à la maison.

Cet été, je suis aussi allée en Gaspésie deux fois plutôt qu'une! J'y suis retournée avec Porc-épic la semaine dernière. J'ai donc eu une double dose de fleuve, de montagnes et de bonne bouffe. Un vrai bonheur!