vendredi 20 décembre 2013

Bonne fête le popotin!

Sixième anniversaire de cette page hier. En relisant mes best-of, j'ai constaté qu'il s'en passe des choses en 6 ans...

J'ai aussi constaté que j'écris beaucoup moins qu'au début! Je sais que je vous ai négligés ces derniers mois. Un peu parce que j'étais fatiguée, un peu parce que j'étais stressée, un peu parce que je ne savais pas quoi dire, un peu parce que j'étais paresseuse. Je vais essayer de me reprendre en 2014! Pas encore envie de tirer la plug sur ce blogue. Il me permet de mettre par écrit ce qui me passe par la tête et je sais que certains d'entre vous aiment bien cette petite tranche de moi. C'est un exercice particulier, beaucoup moins populaire qu'il y a 6 ans, mais j'aime bien mettre le nez dans les réflexions des autres de temps en temps, même (peut-être surtout) quand elles sont personnelles et ordinaires.

Alors on s'embarque pour une 7e et en attendant, un petit top 10 bien subjectif de billets que je préfère ou que je trouve marquants ou représentatifs de mon année.

Toune du jour numéro 109

Porc-épic et les bébés

En amour

Une autre Saint-Valentin

Vénus la fidèle

Encore Pavel 3

De grandes attentes

La quiétude d'octobre

Pavel 10 et la rupture amoureuse

Être ou ne pas être fidèle


jeudi 19 décembre 2013

Toune du jour numéro 120

Ce soir l'amour est dans tes yeux, Louis-Jean Cormier

Reprise de ce vieux hit par Louis-Jean Cormier. Je craque. Non mais quelle voix...

mardi 17 décembre 2013

Surplus

Vendredi, j'ai brossé et j'ai eu ben du fun à mon party de bureau. Samedi, j'ai eu une belle journée lendemain de brosse qui a bien commencé par un brunch avec Plume et son amoureux, puis des courses un peu partout, de la dégustation de bonne bûche de Noël. Et qui s'est terminée par une nuit très très satisfaisante et pas que d'un point de vue sommeil. Aujourd'hui, reprise de temps en matinée et très longue jasette avec Gamine, qui me manque et avec qui j'ai toujours autant de plaisir à parler. On dit parfois que loin des yeux, loin du coeur, mais avec elle, la distance me fait réaliser encore plus à quel point elle est devenue avec les années une amie chère à mes yeux. Puis, cours de flûte avec mes tites flûtistes enthousiastes, rigolade avec mes élèves de maths.

La combinaison de tout ça fait qu'en cette semaine où mes collègues sont toujours plus verts et fatigués à chaque jour qui passe, mon énergie grimpe et déborde.

Je danse au volant, je souris aux inconnus et je me remets au violoncelle délaissé.

La vie est belle!

lundi 16 décembre 2013

Porc-épic et la mal-aimée

Nous sommes dans l'auto. Je soupire.

Moi : Me semble que je me sens mal-aimée ces temps-ci.

Porc-épic rit. 

Moi : Qu'est-ce qui te fait rire?

Porc-épic : Ton ces temps-ci. Je dirais plus cette décennie.

Je soupire encore plus fort. 


dimanche 15 décembre 2013

Être ou ne pas être fidèle

Ces derniers mois, la question de la fidélité est souvent revenue sur le tapis dans mon couple. Il ne s'est rien passé de particulier, à part d'éternelles et normales petites insatisfactions mutuelles. C'est seulement que Porc-épic et moi parlons de tout, tout le temps, souvent à mon initiative, mais je considère quand même que c'est une de nos grandes forces. J'ai été très, peut-être même trop honnête en ce qui concerne l'évolution de mes réflexions sur le sujet. Et Porc-épic est un peu inquiet, même s'il n'a pas raison de l'être selon moi.

Quand nous avons commencé à sortir ensemble, il y a 13 ans, j'étais catégorique sur la question. Il était pour moi impensable que Porc-épic me trompe ou que je le trompe. La moindre incartade était passible de mort et je n'allais rien accepter du tout. Je me souviens que nous avons même eu une méga crise de couple parce que pendant qu'il participait à un concours avec son groupe de musique pendant un week-end, il avait passé la majeure partie du temps avec une fille et qu'il lui avait massé les épaules...Une fois la crise passée (je rappelle que nous avions 17 ans...), j'ai relativisé tout ça. Et masser les épaules d'une autre fille est passé de la catégorie inacceptable à la catégorie "bah c'est pas siiii grave au fond tant que c'est moi qu'il aime".

Un an plus tard, Porc-épic a eu des doutes sur notre relation. Il n'allait pas bien, moi non plus, tout ça a dérapé, il a même fini par embrasser une autre fille et lui toucher les seins, la caresser un peu. Méga crise. Mais nous avons fini par passer par-dessus. La ligne de l'inacceptable et de l'acceptable a encore bougé un peu. Petite précision ici, acceptable ne veut pas dire souhaitable et parfaitement correct, entendons-nous...Ça veut seulement dire que je si je suis parfaitement honnête avec moi-même, je sais que je ne laisserais pas Porc-épic s'il embrassait une autre fille. Je lui pèterais une coche, je chercherais à comprendre ce qui s'est passé, mais ça n'entre plus dans ma catégorie de péchés impardonnables.

Puis, dans cette même année de flou et de complications, il m'est arrivé la même chose. J'ai embrassé un autre gars, je l'ai caressé un peu. Et ça m'a ouvert les yeux sur ben des choses. J'ai compris qu'avant d'être un "nous", on reste un "je". Que même si notre couple prend beaucoup de place dans notre vie, il peut arriver un moment où on est comme dans un univers parallèle où l'autre n'existe pas vraiment. Où tout ce qui existe, c'est ce "je", cette envie au creux des entrailles, cette excitation, cette envie de séduire et d'être dévorée du regard. Et quand on ajoute un peu d'alcool à tout ça, ça aide beaucoup à oublier le reste. Ça n'excuse pas le geste. Mais le fait que j'étais en train de frencher un autre gars ne diminuait en rien mon amour pour Porc-épic. Ça n'avait strictement rien à voir avec lui. Même que cet autre gars, ce n'était pas que du cul et nous le savions tous les deux. Même si rien n'avait été dit, nous savions que le désir se construisait depuis un bon moment et que si nous avions été célibataires, nous aurions commencé à nous fréquenter plusieurs mois avant. Il était un de ces "peut-être", une de ces personnes qu'on croise sur notre chemin et avec qui on sait que dans une autre vie, il aurait pu se passer quelque chose. Porc-épic est mon "oui, absolument, pour toujours". J'ai frenché l'autre dans un moment de faiblesse et ça m'a crissement fait du bien et ça a aidé à faire passer la pilule de l'autre french extraconjugal. Mais dans ma tête, ça ne remettait nullement en cause ma relation avec Porc-épic. Mais ça lui a fait salement mal de l'apprendre. Autre crise, autres pleurs. Le gars en question, qui était de 7 ans mon aîné, a choisi de ne rien dire à sa blonde. Parce que c'était sans conséquence, parce que ça allait seulement lui faire du mal. Avoir eu 7 ans de plus, j'aurais peut-être fait pareil.

Parce que quelques années plus tard, je pense plutôt comme cet autre gars. Porc-épic et moi avons juré d'être fidèles et d'être honnêtes. Nous avons toujours dit que nous pouvions tout nous dire. Mais je n'en suis plus si certaine. Si demain matin je trompais Porc-épic et que c'était sans lendemain et sans conséquence, je pense que j'aurais tendance à me taire. J'ai l'impression que les gens qui le disent le font surtout pour soulager leur conscience et diminuer leur culpabilité. Mais ce faisant, ils entraînent une montagne de douleurs qui aurait pu être évitée. J'ai dit à Porc-épic que s'il me trompe, je préfère qu'il se taise. On s'entend...s'il couche pendant 6 mois avec ma meilleure amie, c'est une autre affaire. Mais si, dans un moment de faiblesse, il se passe de quoi avec une autre, qu'il le regrette, que ça ne se reproduira plus, que c'est moi qu'il aime, au fond, ça va juste me faire crissement mal de le savoir. Avec les années, la fidélité du coeur est devenue plus importante pour moi que la fidélité de la peau. Ah si je passais mon temps à frencher d'autres gars et à coucher avec plein de monde, je me poserais de sérieuses questions. Je ne parle pas de ce genre d'infidélité chronique. Je ne veux pas relation ouverte où on couche avec n'importe qui. Le sexe reste pour moi l'expérience intime la plus intense de notre petite vie humaine, une expérience que je veux sacrée et privilégiée entre Porc-épic et moi.

Mais la peau reste de la peau, et il se pourrait que des accidents arrivent tout au long de notre sinueux mais beau chemin. L'important pour moi, c'est que quand Porc-épic pousse la porte le soir, je veux qu'il soit content de me trouver moi de l'autre côté, et pas une autre. Le reste, je ne veux plus le savoir.

J'ai dit tout cela très franchement à Porc-épic. Il n'est pas d'accord. Il est inquiet. J'essaie de lui faire comprendre que rien n'a changé au fond. Dans les faits, je lui suis toujours fidèle. En fait, plus les années passent, plus je tiens à lui. Moins je veux laisser des accidents de parcours mettre en péril ce que nous avons construit. C'est pourquoi si je dévie momentanément de ma route, dans un moment de distraction, je vais me remettre sur la bonne track, redresser mes épaules, ouvrir mes yeux, être plus vigilante et regarder en avant. Et fermer ma gueule. L'important, c'est un peu moins que Porc-épic soit le seul. De façon honnête et pragmatique, ça m'étonnerait un peu qu'il le soit. Mais je veux absolument qu'il soit le dernier et je vais tout faire pour que ça arrive, y compris me taire quand parler ne ferait que partager une douleur qu'il serait plus sage d'assumer moi-même.

J'en suis rendue là dans mes réflexions. Nul doute que la vie va finir par me faire encore changer d'idée, comme toujours.

jeudi 12 décembre 2013

Maintenant 30

Depuis quelques jours déjà, j'ai 30 ans. Les gens autour de moi riaient un peu de moi, mais oui, j'étais angoissée à l'approche de cette nouvelle décennie. J'ai un peu peur de vieillir. On dirait que dans ma tête, je ne suis pas encore tout à fait une adulte. Mais à 30 ans, je devrais l'être. Je devrais être mature, avoir une maison avec deux enfants, un chien. On dirait que l'image mentale que j'avais de ma vie à 30 ans quand j'étais plus jeune et la réalité ne collent pas. Et ça me fait rusher. Pourtant, j'aime ma vie! J'adore mon travail même s'il m'épuise cette année et explique en grande partie mon silence radio sur ces pages, j'adore mon mari, j'ai des amis géniaux même si je ne les vois pas assez, j'ai la tête pleine de souvenirs de voyage.

Quand même. La trentaine me rentre un peu dedans. En plus, on dirait que j'ai 4-5 cheveux gris qui brillent et me narguent quand je me regarde dans le miroir.

L'angoisse de l'anniversaire est un peu passée maintenant et la vérité est que je ne pense plus tellement à mon âge. Pas au quotidien du moins. Mais ce nouveau chiffre tout rond alimente très certainement mes éternelles angoisses existentielles.