mercredi 13 février 2008

La vieille dame au chapeau

Je déjeune avec Papoune. Nous sommes assises depuis un bon moment déjà. Nous avons fini de manger et nous parlons de tout et de rien, surtout de tout ce qui concerne nos amours.

Papoune :
Là, il va falloir que tu trouves un surnom à mon chum pour ton blogue.

Moi : Ouais, des fois je trouve ça vraiment dur. Ya pas déjà un surnom ? C'est plus facile...

Papoune : Ben ses amis l'appellent Biiiiip (censuré), mais moi je l'appelle le baiseur de l'ONU.

Moi, en riant : Ah c'est pas mal...Mais de toute façon, tant que je ne l'aurai pas rencontré, je ne parlerai surement pas de lui, ça peut attendre. Je penserai à un surnom en le voyant.

Papoune : Là aujourd'hui tu vas pouvoir raconter qu'on est allées déjeuner ensemble que tu as bu dans un verre gigantesque. (Le verre était effectivement gigantesque, il devait peser 5 livres vide.)

Moi :
Je sais pas trop, j'essaie de pas faire une liste et raconter tout ce que je fais dans ma journée, du genre "ce matin j'ai fait mon lavage". C'est un peu ennuyant. Il faut que je sois inspirée. Des fois j'écris juste sur des petites niaiseries qui m'arrivent. Ce matin, par exemple, dans l'autobus, j'ai été inspirée par une vieille dame et sa tuque....

Papoune, en riant : Ah oui ? Raconte !

Moi : Ça se raconte pas vraiment. C'est un peu dull au fond. Tu verras en le lisant.

Pendant que je prononce ces mots, quelqu'un déplace une chaise pour s'installer à la table derrière nous. Je regarde du coin de l'oeil. C'est elle. La vieille dame. Elle n'est même pas descendue au même arrêt que moi. Et je suis descendue depuis plus d'une heure.

Moi, surprise, la bouche grande ouverte :
C'est elle. La dame. Celle dont je suis justement en train de te parler.



J'ai finalement raconté l'histoire à Papoune, vraiment surprise de ce hasard. Histoire banale qui va comme suit...

Je suis assise dans l'autobus. Une vieille dame avec une belle tuque s'assoit devant moi. Tout est blanc autour de nous. Sur sa tuque, la neige commence à fondre et les gouttes d'eau ressemblent à des centaines de petits diamants incrustés sur son chapeau. Je suis fascinée par la beauté toute simple du moment. Je suis tellement enthousiasmée par la neige que je laisse même une toune de Noël jouer sur mon iPod. Jusqu'à ce que la neige accumulée sur le col de son capuchon se mette elle aussi à fondre et me tombe dessus, goutte par goutte. S'il y a quelque chose que j'haïiiiiiis encore plus que la fourrure, c'est la fourrure synthétique. À l'odieux et au moche, on ajoute le cheap. Je regarde l'eau glacée dégouliner de sa fourrure cheap lilas jusque sur mes genoux et la neige ne semble plus si chouette. Je skip la maudite toune de Noël et je me rappelle que je vais devoir pelleter tantôt. Marde.











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