samedi 16 février 2008

Albert et le rat blanc

Je nage en ce moment en plein behaviorisme en préparation de mon examen de psycho de cette semaine. Je partage avec vous l'histoire d'Albert et du rat blanc, qui nous rappelle à quelle point l'éthique évolue avec les années...

Pour Watson, l'adulte n'est que le produit des conditionnements de son enfance, qu'une bête conditionnée à répondre à différents stimuli. Il affirmait notamment : "Donnez-moi une douzaine d'enfants bien portants, bien conformés et mon propre milieu spécifique pour les élever, et je garantis de prendre chacun au hasard et d'en faire n'importe quel type de spécialiste existant : docteur, juriste, artiste, commerçant, et même mendiant et voleur, sans tenir compte de ses talents, penchants, tendances, capacités, de sa vocation ni de la race de ses ancêtres."

Watson n'a pas eu ses douzes enfants, mais il a eu Albert, un petit garçon de 11 mois qu'il a conditionné à avoir peur des rats blancs. Toutes les fois qu'un rat était introduit dans la pièce, on frappait très fort une barre d'acier placée derrière la tête du bébé. Bébé en est venu à avoir la chienne des rats blancs, mêmes des lapins ou de tout ce qui est petit, poilu et blanc. L'histoire ne dit pas si Albert a fini par ne plus avoir peur des rats ou s'il est resté traumatisé toute sa vie. Weird non ? Surtout complètement impensable de conduire une telle expérience aujourd'hui. Je me demande quand même ce qui serait arrivé si Watson avait réellement eu ses douze enfants...Sommes-nous des marionnettes, victimes des conditionnements de notre enfance, façonnés par notre environnement ? A-t-on réellement le choix de faire, ressentir, percevoir ou sommes-nous prisonniers de schèmes bien implantés dans nos petites têtes ? Tiens, je serais due pour relire Freud...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis aussi etudiant en psycho et je viens d'etudier cette histoire...
Watson n'a jamais désensibilisé Albert! Il restera donc traumatisé toute sa vie!
Watson d'ailleurs en rigolera et dira que plus tard le petit Albert se retrouvera sur le divan d'un psychanalyste et que ce dernier interpretera cette peur de la facon suivante: quand il était petit, Albert aurait trop joué avec les poils pubiens de sa mère et en fut fortement réprimandé!

Anonyme a dit…

Il n'a effectivement pas été déconditionné, la technique de désensibilisation systématique visant à déconditionner les phobies ayant été élaborée en 1950 par Wolpe. Cependant, Albert n'est pas resté traumatisé longtemps: il est décédé à l'âge de 6 ans, des suites d'une méningite...