J'ai un petit down passager ce soir, une douce mélancolie sans raison, comme un voile devant les yeux. Je sais que j'ai tendance à me complaire dans ma tristesse, à me rouler dedans comme dans une doudou et attendre simplement que le temps fasse son oeuvre et qu'elle passe. Sans tristesse, ça n'existerait pas le bonheur j'imagine hein ?
Peut-être que c'est la brise trop fraîche.
Peut-être que c'est la saisie de données qui m'attend demain.
Peut-être que c'est la conversation de figures paternelles shitteuses que j'ai eue avec Maman.
Peut-être que c'est mes travaux que je n'ai plus envie de faire.
Peut-être que c'est cette photo de certaines filles parties au bout du monde alors que j'ai peur d'aller au bout de la rue.
Peut-être que c'est que mes amies me manquent.
Peut-être que c'est que je suis fatiguée.
Peut-être que j'aimerais être encore à Central Park, sans soucis et sans obligations.
Peut-être que c'est cette carte de fête sortie du placard de Porc-épic qui m'a rappelée que je haïssais les amours tièdes et qui me fait me demander si j'en suis rendue là.
Peut-être que c'est juste moi.
Le symbole ultime de la mélancolie pour moi ? Ce vers de Mallarmé, que je trouve superbe.
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres
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