vendredi 25 avril 2008

Mélancolie du vendredi soir

J'ai un petit down passager ce soir, une douce mélancolie sans raison, comme un voile devant les yeux. Je sais que j'ai tendance à me complaire dans ma tristesse, à me rouler dedans comme dans une doudou et attendre simplement que le temps fasse son oeuvre et qu'elle passe. Sans tristesse, ça n'existerait pas le bonheur j'imagine hein ?

Peut-être que c'est la brise trop fraîche.
Peut-être que c'est la saisie de données qui m'attend demain.
Peut-être que c'est la conversation de figures paternelles shitteuses que j'ai eue avec Maman.
Peut-être que c'est mes travaux que je n'ai plus envie de faire.
Peut-être que c'est cette photo de certaines filles parties au bout du monde alors que j'ai peur d'aller au bout de la rue.
Peut-être que c'est que mes amies me manquent.
Peut-être que c'est que je suis fatiguée.
Peut-être que j'aimerais être encore à Central Park, sans soucis et sans obligations.
Peut-être que c'est cette carte de fête sortie du placard de Porc-épic qui m'a rappelée que je haïssais les amours tièdes et qui me fait me demander si j'en suis rendue là.
Peut-être que c'est juste moi.

Le symbole ultime de la mélancolie pour moi ? Ce vers de Mallarmé, que je trouve superbe.

La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres

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