dimanche 31 août 2008

P. S. Je t'aime

Pour clore mon week-end de célibataire enrhumée, j'ai regardé PS I love you ce soir. Quelle bonne idée pour une fille romantique et SPM que de regarder un film d'amour dont un des deux personnages principaux meurt dans les 10 première minutes du film. En gros, une fille en deuil reçoit des lettres de son mari décédé, qui l'aident à passer à travers.

Après le film, je n'ai pas pu m'empêcher de fouiller dans ma petite boite à trésors, ma boite de lettres et de cossins de Porc-épic. Je suis une ramasseuse moi, alors vous pouvez bien imaginer que je n'ai pratiquement rien jeté. Toutes les lettres, quelques courriels que j'ai imprimés, les conversations écrites dont nous étions si friands au secondaire, les cartes, les cartons de bouquets de fleurs, même le cordon qui tenait les premières fleurs qu'il m'a données. En relisant quelques lettres, j'ai été soufflée par plusieurs trucs. D'abord, à quel point nous avons vieilli. Huit ans, à notre âge, c'est une éternité. Nous étions plongés dans notre adolescence, avec ses crises et ses extases, ses amitiés tordues, ses problèmes de famille amplifiés. J'ai souri en voyant tout ce vocabulaire oublié. Nous nous surnommions "poudou", ça fait plusieurs années que ce surnom n'est sorti de sa bouche ni de la mienne. Nous évoquions souvent l'idée que nous étions le morceau de casse-tête de l'autre. Et notre mot de code pour la baise était "jaser". Dans toutes ces lettres, beaucoup de colères, de pleurs, de grincements de dents, d'amour. Des grincements de dents entrecroisés d'amour. Comme au début de cette lettre...

Tu me fais chier. Tu me fais chier. Tu me fais chier Mooky. Crisse quand tu veux toi je te dis. Le pire dans tout ça, c'est que quand tu me fais chier comme ça j'enrage de constater que la personne que j'aime, celle qui est ma raison d'être et de vivre, mon espérance, ma bien-aimée, ma douce, ma féroce, ma muse, mon gros poudou, ma sauvageonne, la plus belle des femmes de l'univers, la plus intelligente, la plus drôle, la plus baveuse, la plus passionnée, celle avec le plus beau et le plus grand coeur, celle avec les plus belles fesses et les plus beaux seins, avec le plus sale caractère, mon morceau de casse-tête à moi, Porc-épic, fils de *** et de ***, tu parviennes autant à me faire chier des fois.

Ah qu'il est romantique mon Porc-épic. Et je l'aime. Et je pense encore qu'il est l'homme de ma vie...Même s'il ne m'a même pas appelée pour me demander si j'allais mieux le maudit. Ta blonde dégueule, tu pars le lendemain matin, tu l'appelles un moment donné pour savoir si ça va mieux non ?

(Il fallait que je finisse ce billet avec un peu de frustration pour ne pas faire fuir les cyniques finis écoeurés par trop de bons sentiments. Porc-épic ? Pssss ? Fais comme si je n'avais rien écrit après "vie".)

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