14 septembre aujourd'hui, trois jours après le 11 septembre, date lourde de sens, qui a atteint des sommets en matière de date connue, quelque part avec le 25 décembre et le 1er janvier. Mais pour des raisons plus tristes pas mal.
Sur son blogue, Patrick Lagacé parle d'un article sur la photo du Falling man et sur les jumpers, ces quelque 200 désespérés qui sont tombés ou qui ont sauté pour échapper à une mort dégueulasse. Morbidement fascinée par la photo et par l'article, j'ai googlé le sujet et je suis tombée sur un vidéo dans Le Tube qui m'a donné froid dans le dos. En fait, j'en ai été tellement horrifiée que j'en ai mal au ventre en ce moment. Tout le monde se souvient du 11 septembre 2001. Tout le monde se souvient de ce qu'il faisait à ce moment-là. J'en ai eu encore une fois la preuve, quand, jeudi dernier, Ti-Gars m'a fait remarquer dans notre cours du soir que le temps qu'il avait fait lui rappelait beaucoup celui qu'il avait fait sept ans plus tôt. Ça m'a donné un choc. Putain, on se souvient même de la météo, il y a assez peu de dates dans ma vie dont je me souviens de la météo. Le pire c'est qu'il avait raison. Ce même soleil doux, avec le fond de l'air juste un peu frais, agréable.
Avec les années, je crois que nous réaliserons pleinement à quel point cette journée aura été un tournant majeur qui aura influencé toute la planète. En attendant, pour ceux qui ont envie de se souvenir, je vous conseille très fortement le roman Windows on the world de Frédéric Beigbeder. Cet auteur est capable du meilleur comme du pire, mais dans ce cas-ci on touche vraiment au meilleur d'après moi. Je vous mets au défi de le lire sans verser une seule larme.
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