samedi 14 février 2009

Le côté obscur de la force

Encore une fois, je me censure parce que je connais le visage de trop de mes lecteurs et ça m'empêche d'activer à fond la catharsis. Mais j'entrouvrirai la porte quand même...

J'ai envie de parler un peu de cette journée bizarre. Je suis un peu groggy, j'ai la tête qui bourdonne et je me mouche tout le temps, signe que je suis sur le point de me taper un deuxième rhume en 1 mois, c'est la première fois de ma vie que ça m'arrive, je crois que mon corps me parle.

Mais ce dont j'ai surtout envie de parler, c'est de mes amours tourmentées en cette Saint-Valentin. Porc-épic et moi nous sommes encore pognés ce matin, ça semble être le thème de la semaine. Il veut jaser maisons, bébés, et moi je n'ai pas la tête à ça, je suis obsédée par mon stage. Il me dit qu'il sent que je ne veux pas m'engager. Et moi, moi la romantique, moi la désespérée, moi l'éperdue, moi qui n'avale toujours pas le fait de m'être fait dire "je ne t'aime plus" sur un coin de rue montréalais même si plus de sept années ont passé, ça m'a fait chier en crisse de me faire dire ça. Que moi, moi qui le demande en mariage à toutes les cinq minutes et qui me fait revirer de bord aussi souvent, moi je ne veux pas m'engager. Ce qui me fait encore plus chier, c'est que je comprends pourquoi il dit ça. Et qu'il a un peu raison. Mais je lui en veux de me le reprocher, de me remettre dans la face cette peur de me péter la gueule qui me tord les boyaux dans toutes les sphères de ma vie, de faire son vertueux et de me traiter en méchante. La peur de se casser la gueule et donc la peur de s'engager pleinement, ce n'est peut-être pas le pire des torts dans un couple. Et même si j'ai peur, chaque jour, chaque heure, chaque minute, je reste. Je ne pars pas en courant. Je reste et je me bats pour notre amour. Et quand un conflit arrive, je me bats encore. Je ne m'apitoie pas sur mon sort, je ne baisse pas les bras, je ne dis pas qu'il n'y a rien à faire et que je suis désespérée. Si ça c'est pas s'engager, je ne sais pas ce que c'est.

Mais ce dont je voulais réellement parler aujourd'hui, c'est de cette face cachée de ma personne qui ne sort pas très souvent et pas devant beaucoup de gens. Porc-épic, parfois. Peut-être Plume, une fois. Peut-être ma mère, je ne sais plus. Peut-être Roméo aussi, du temps de notre passé trouble. Cette face cachée, c'est une cruauté froide et mordante, sans merci. Porc-épic est plus raide que moi au quotidien je pense, il a une grande gueule, les gens qui nous connaissent peu peuvent parfois avoir l'impression qu'il me traite un peu mal, qu'il ne me parle pas comme du monde en fait. Mais jamais il ne me regarde d'un air froid et indifférent pour me balancer la pire des vacheries. Jamais il ne se fout ensuite de ma douleur pour continuer tranquillement son repas en lisant le journal, pendant que je me roule en boule dans un coin. Je me considère généralement comme quelqu'un de généreux, de bon, de plein. Mais quand on me pique, quand je suis blessée, un monstre égocentrique et imbu de lui-même se réveille parfois, plus cruel qu'un enfant trop gâté. Et quand il se rendort, il ne reste que la petite moi pour ramasser les pots cassés.

Aucun commentaire: