lundi 30 avril 2012

Porc-épic le jaloux

Moi : Veux-tu faire du sexe?

Porc-épic : Chu fatigué...

Silence.


Moi : Ya un prof à l'école qui me fait des avances.

Porc-épic : Ok...

Silence.


Porc-épic : Comment je suis supposé réagir?

Moi : Ben...tu devrais être jaloux et inquiet.

Il rit. 


Porc-épic : C'est pas mon genre.

Moi, en bougonnant : Pourquoi t'es jamais jaloux pis inquiet?

Il rit encore. Silence.


Porc-épic : De toute façon, c'est pas vrai hein qu'ya un prof qui te fait des avances à l'école?

Je ris. 


Moi : Non...

Porc-épic : Je l'savais...j'te connais.


samedi 28 avril 2012

Toune du jour numéro 94

Kraft dinner, Lisa Leblanc

J'aime tout de cette chanson. Le titre. La guitare. Les paroles. Lisa Leblanc. Mon exquis Louis-Jean Cormier.

vendredi 27 avril 2012

L'éternité en accéléré (encore)

Ce livre est une mine de citations que j'ai tellement aimées et qui m'ont fait réfléchir. Plus que 2.

"J'ai une sainte horreur de celui ou de celle qui dit inopinément : "Toi et moi, il y a vingt ans, nous aurions pu être ensemble, nous aimer, faire de grandes choses, vivre follement..." Dans cette logique, de parfaits inconnus mènent une vie imaginaire ridicule où ils sont d'éternels fiancés...La soupe du passé virtuel ne sent guère bon, surtout quand on la remue trop. Elle finit par donner la nausée. Certains livres et certains films sont friands de cette potentialité avortée, d'un jadis embryonnaire, vite mort, qui, par la magie de la nostalgie d'une non-existence, se transforme soudainement en un "depuis toujours".

En fait, je déteste les êtres qui passent leur temps à me parler des livres qu'ils n'ont pas écrits, des enfants qu'ils n'ont pas eus, des choses qu'ils n'ont pas accomplies, parce qu'ils ne peuvent s'empêcher de voir en cette non-existence le lieu même de leur authenticité et de leur vérité. Quoi de plus pur que ce qui n'a jamais vu le jour? Quoi de plus vrai? Qui pourrait contester la force du non-être dans lequel la réalité n'a pas foutu son vilain nez?

Pour mon équilibre psychique, je veux croire que nous devenons ce que nous faisons, et je me force à penser que le non-advenu est une chose inintéressante. En aucun cas, je ne supporte l'attachement que produisent les avortements dans nos vies. Je suis, on me le répète souvent, beaucoup trop dure pour croire en de telles fictions..."

L'éternité en accéléré, Catherine Mavrikakis, p. 239

Eh bien moi je suis beaucoup trop molle pour ne pas y croire! Je ne passe pas mon temps à vivre dans le passé, mais j'ai une forte tendance à penser à toute ces portes que je n'ai pas franchies, tous ces chemins que je n'ai pas empruntés, tout ce qui aurait pu être et qui n'a pas été. Non pas avec regret, mais plutôt avec fascination. Et j'adore les films "friands de cette potentialité avortée". Come on...un film sur un amour éternel jamais consommé, c'est teeeeellement romantique. Je ne me souviens plus des mots exacts, mais Duras avait raison. Tout amour vécu est une dégradation de l'Amour. Ça peut paraitre cynique, mais au contraire, je trouve ça infiniment romantique.

Ça ne veut pas dire qu'il faut rester seul et rêver à ses amours perdues. Mais il n'y a quand même rien de plus beau et pur que l'amour tout nouveau qui ne connait pas encore ses limites et ses écueils. Et il n'y a peut-être rien de plus grand que l'amour vécu qui les connait mais qui y fait face chaque jour pour toujours, se réinventant sans cesse et essayant de créer chaque jour un nouvel idéal.


jeudi 26 avril 2012

Fière mais inquiète

Porc-épic est tellement plein de convictions qu'il est parti manifester tout seul sous la pluie et dans le froid, malgré le fait que c'est écrit dans le ciel que ça va mal finir.

Je suis pas mal fière de lui. Pas mal inquiète aussi.

mercredi 25 avril 2012

Un autre passage de L'éternité en accéléré

"Pourtant, ce sont les paroles de Rossellini qui auraient expliqué le mieux ma politesse (quand même limitée) dans le monde. Rossellini racontait dans cette entrevue qui si elle tenait toujours à rester excessivement polie et civilisée, même dans les circonstances où son interlocuteur faisait preuve de muflerie et de goujaterie, c'est qu'il lui en coûtait moins psychologiquement de demeurer souriante et gentille que de passer au ton agressif et véhément. Rossellini confiait qu'elle gardait ses colères et ses coups de gueule pour ses intimes, pour ceux avec lesquels elle entretenait une vraie relation. La politesse est une armure, une arme même. [...] En effet, dans le poli, le lisse de la civilisation et du savoir-vivre, se construit un visage sans aspérité sur lequel les autres ne peuvent que glisser, sans avoir de prise." L'éternité en accéléré, p. 192

Cette citation me fait un peu penser à Gabriel Nadeau-Dubois, encore une fois imperturbable cet après-midi devant les nombreux assauts des journalistes affamés de scandales et les politiciens impertinents.

Elle me fait aussi penser à ma propre personne, qui a tout sauf un visage sans aspérité. Pas que je sois impolie. Mais transparente, un peu trop. Je ne sais malheureusement pas rester de marbre devant les goujats de ce monde. J'aimerais tant le faire.

lundi 23 avril 2012

Journée mondiale du livre et du droit d'auteur

C'était aujourd'hui! Je vous souhaite d'avoir eu le bonheur de lire quelques instants aujourd'hui. J'ai lu mon journal, j'ai lu en classe et j'ai participé à un sit-in de lecture à la biblio ce midi. Il me reste à lire juste avant de me coucher. Aimer la lecture, c'est ne jamais souffrir d'ennui. Ou si peu. C'est ce que je vous souhaite à tous, chers lecteurs!

Montréal t'es belle

quand tes rues sont rouges de monde comme hier.

samedi 21 avril 2012

Shame

Autre film, tout autre registre...Je n'aurais jamais pensé qu'un film pourrait être à la fois si cru et si froid, si sexuel et si déconnecté. Fassbender offre toute une performance dans ce film lent, fascinant, qui soulève beaucoup de questions sans offrir trop de réponses. Certaines scènes m'ont laissée perplexe et le rythme du film est parfois très particulier, mais j'ai quand même apprécié l'expérience. D'ailleurs, j'ai adooooré la dernière scène. Petit avertissement : âmes sensibles s'abstenir. Il y a beaucoup de sexe (et beaucoup n'est pas une exagération), de sang, de malaises, de longueurs, de regards troublants. Un film qui m'a bousculée, dégoûtée, bouleversée, interloquée. Le sexe dans ce qu'il a de plus déprimant. Fassbender est crissement sexy et ça baise à qui mieux mieux dans ce film, mais en finissant de le voir, on a pas mal envie de tout sauf baiser. Troublant.

The cabin in the woods

Quand j'ai vu la bande-annonce de ce film, je me suis dit que ça semblait vraiment être une merde finie. Puis, j'ai lu quelques critiques étonnamment bonnes et je me suis laissé tenter. Eh bien, j'ai vraiment aimé ça! Ça fait peur, mais ça fait surtout rire et c'est bourré de références aux films du genre. J'adore les films d'horreur qui se moquent des films d'horreur, tout en foutant un peu la trouille. À voir pour les adeptes d'hémoglobine!

vendredi 20 avril 2012

Le mépris de nos dirigeants

Je ne suis juste plus capable d'endurer Line Beauchamp et Jean Charest.

Je ne suis même pas une étudiante en grève et je suis quand même enragée. Il y a quelques heures, je regardais Charest se foutre de la gueule des jeunes devant le parterre de lèche-cul du Salon du Plan Nord et j'étais tellement dégoûtée que c'était sur le point de me rendre physiquement malade.

Je devrais arrêter de regarder les nouvelles, c'est ben trop déprimant.

Dimanche, je serai dans la rue. J'espère qu'il y aura beaucoup de gens et beaucoup de rouge.

jeudi 19 avril 2012

Toune du jour numéro 93

Naked if I want to, Cat Power

Parce qu'elle a bercé mon début de journée de travail ainsi que la fin. Parce que la mélodie est belle. Et parce que quelle voix.


mercredi 18 avril 2012

Porc-épic le mélomane

Discussion autour de la table. 


Moi : Le dernier disque d'Ariane Moffatt est vraiment bon.

Porc-épic, sur un ton surpris et offusqué : Tu l'as acheté?!

Moi : Ben oui! Tu me l'as pas acheté quand t'es allé aux 33 tours pis je le voulais maintenant.

Porc-épic : En MP3?!

Moi : Ben oui.

Porc-épic : Le MP3 c'est le Kraft Dinner de la musique. Moi j'essaie de nous doter de bons outils, pis toi t'achètes ça...j'en reviens pas...

Il a une face consternée. 


Moi : Ben le principal endroit où j'écoute de la musique, c'est dans le char, faque ça change pas grand-chose...

Il a encore une face déçue. Il ne dit rien. 


Moi : Coudonc! J'ai l'impression que c'est comme si je t'avais dit que je m'étais fait avorter en cachette!

Porc-épic : J'pense que ce serait moins pire...

Je ris. 

lundi 16 avril 2012

Extra musique

Hier, je répétais toute la journée avec l'orchestre. Ce soir, répétition jusqu'à 21h30 avec l'harmonie. Demain, même chose avec l'orchestre.

Pis je suis déjà raquée.

Une chance qu'on a un superbe programme à l'orchestre, parce que sinon je serais vraiment découragée...

Pour ce soir...ben...une chance que Porc-épic est là.

samedi 14 avril 2012

Is Facebook making us lonely?

Vu chez Lagacé, une couverture de revue absolument géniale. 

Toune du jour numéro 92

Somebody that I used to know, Gotye

Parce que je l'ai découverte cette semaine (je sais, je suis en retard...c'est ce qui arrive quand on écoute si peu la radio...) et que je l'ai eue dans la tête toute la journée aujourd'hui! Le refrain est un ver d'oreille incroyable, mais c'est surtout l'espèce de xylo qui fait tout le charme de la chanson je trouve.

vendredi 13 avril 2012

Café Ellefsen

Un gros merci à Gamine qui m'a fait découvrir ce sympathique café hier soir. C'est un café à la bouffe d'inspiration scandinave sur Saint-Zotique, juste à coté de Saint-Denis. J'y ai mangé de délicieux blinis au gravlax et d'encore plus délicieux smorrebrods, espèce de morceaux de pain de seigle grillés avec diverses garnitures sur le dessus. Parmi celles que j'ai préférées, il y en avait une avec de la pintade rôtie et un confit d'oignons et une autre avec des lardons et des pommes. La bouffe est bonne, l'ambiance est chouette et c'est pas trop cher en plus. À découvrir!

jeudi 12 avril 2012

Toune du jour numéro 91

Le shack à Chuck, Martin Léon

Parce que c'est la dernière toune que j'ai entendue dans mon char avant de rentrer il y a quelques minutes et qu'elle est très bonne! Le beat a un petit quelque chose d'irrésistible.

mercredi 11 avril 2012

Nouveau libellé

Depuis un petit moment, je me disais que je devrais créer une nouvelle catégorie pour toutes mes discussions avec Porc-épic, que vous semblez souvent apprécier, chers lecteurs. Eh bien c'est fait! Allez relire quelques-unes de ces Scènes porc-épiques, ça vaut la peine...

Porc-épic et l'épopée de la vie à deux

Moi, en entrant dans le bureau de Porc-épic : J'ai comme besoin d'une dose d'amour! Je m'en allais chercher tes voeux de mariage, mais là je me suis dit que t'étais là live pis que dans l'fond j'allais venir te voir.

Porc-épic : Sont où les voeux?

Moi : Ben sont sur un carton dans une boite...

Il me fait un câlin. 


Moi : Non, mais une dose d'amour avec des mots!

Porc-épic : Ben c'est pour ça que je te demandais sont où les voeux!

Il rit. 


Porc-épic : Toi avec tes sentiments sur commande là...Me semble que t'avais slaqué ça depuis un boutte!

Moi : Oui, c'parce que tsé, j'étais heureuse pis pleine de bonheur, mais là chu insécure, ça s'est comme envolé maintenant.

Il rit. 


Porc-épic : C'est tout l'temps compliqué vivre avec toi!

Silence. 


Porc-épic : C'est comme une épopée. Une épopée rock.

Je ris. 







lundi 9 avril 2012

Bonne fête Maman!

C'est la fête de ma mère aujourd'hui. Évidemment, c'est la mienne, donc c'est la meilleure du monde.

Je lui souhaite tout ce qu'il y a de mieux sur cette planète.

J'espère qu'elle profitera à fond de cette dernière année avant d'atteindre le fameux demi-siècle!

C'est drôle, comme nous avons 20 ans et des poussières de différence, ma mère est toujours comme une pionnière qui me rappelle mon propre anniversaire à venir. Une chose de plus qui nous rend aussi liées une à l'autre.

Je t'aime maman! :)

dimanche 8 avril 2012

Le temps des mots à voix basse

Le temps des mots à voix basse. Petit récit très touchant sur l'Holocauste, s'adressant aux ados mais aussi aux adultes. Quelques passages que j'ai aimés.

"Je me souviens seulement que l'heure était devenue grave tout à coup. Qu'elle pesait lourd dans leur bouche. Que les mots s'accrochaient à leurs lèvres comme pris dans les dents d'un peigne.
J'avais encore dans le corps la légèreté de l'enfance. Mais d'un coup je me remplissais du poids de l'homme et de ses supplices." Le temps des mots à voix basse, Anne Lise Grobéty, p. 42

"Ce que je veux dire, chuchotait Anton, ce qui nous a amenés dans ce pétrin aujourd'hui, ce sont nos petites lâchetés quotidiennes à nous tous, depuis trop longtemps...Tout ce qu'on entendait dans les rues, dans les bistrots, la colère qui montait, l'hostilité, on a laissé faire sans réagir. On a regardé la haine et la violence accoucher de leurs petits devant nos portes comme des bâtardes, sans rien dire..." p. 49

"Rappelle-toi ce qu'a dit Heine : que là où on brûle les livres, on finit par brûler les hommes..." p. 53

jeudi 5 avril 2012

Un coup de 2 par 4 en pleine face pour bien commencer le congé pascal

Juste avant la fin de la dernière période aujourd'hui, une élève charmante, responsable, pleine de vie, brillante et qui en a bavé ces 18 dernières années m'a annoncé que notre super gouvernement vient de lui annoncer qu'elle doit retourner dans son pays. Sa demande d'asile a été refusée. Ça fait deux ans que tu es ici, tu parles maintenant français, tous tes amis sont ici, tes parents travaillent, vous êtes des citoyens honnêtes et sans histoire? On s'en câlisse. Retourne chez vous.

Ça m'a vraiment déprimée. Je suis sortie de ma classe, pour me faire dire 5 minutes après qu'une collègue enceinte de jumeaux vient d'apprendre qu'un des deux est mort et qu'elle ne sait pas encore si l'autre a des dommages importants au cerveau. Son corps est à la fois un nid et un tombeau.

Ayoye. Des fois, la vie c'est vraiment de la marde.

dimanche 1 avril 2012

Et au pire on se mariera

Un de mes gros coups de coeur jeunesse de cette année a très certainement été le roman K de Sophie Bienvenu, publié à La courte échelle. Je l'ai trouvé prenant et surtout, foutrement bien écrit. Je me suis donc précipitée sur son roman pour les grands, Et au pire on se mariera, sorte de témoignage d'une ado à la vie trouble qui parle à une TS. Je viens de commencer à le lire et j'ai mis un post-it à peu près toutes les deux pages tellement il y a de passages que j'adore. Cette fille a tout un style et elle sait vraiment bien capter l'âme fascinante des ados. Je le finis rapido et vous en partage quelques extraits!