mercredi 8 septembre 2010

Encore sur la mort

Vraiment à lire cet article du New Yorker que suggère Lagacé sur son blogue.

C'est à peu près 10 fois plus long que ce que j'accepte normalement de lire sur un écran d'ordi, mais la lecture en vaut la peine. Et fout la trouille. La trouille de la mort des autres. De nos parents. La trouille de notre propre mort aussi, même si ça parait si lointain. Des gens qui meurent dans la vingtaine, il y en a. Même du cancer, ce qui semble pourtant si absurde.

L'article est écrit par un chirurgien/journaliste, qui se questionne sur notre rapport à la mort, sur les choix de société que nous faisons, sur cette quête incessante de repousser la mort à tout prix même quand la vie est devenue insupportable, invivable.

Le paragraphe cité par Lagacé est celui qui résume le mieux l'ensemble de l'article.
Et si je devais le réduire à une seule phrase, mettons deux, ce serait celles-ci :

"We imagine that we can wait until the doctors tell us that there is nothing more they can do. But rarely is there nothing more that doctors can do."

La question se pose alors. Quand arrête-t-on les injections, traitements, chirurgies, tubes...Et quand accepte-t-on que la personne comme aime ne veuille plus de ces traitements? L'auteur affirme que les deux tiers des patients qui ont le cancer sont prêts à suivre des traitements dont ils ne veulent plus pour faire plaisir à leurs proches qui ne sont pas prêts à lâcher le morceau.

Lire cet article m'a pris plusieurs bonnes minutes, mais je sens que son contenu va m'habiter et me faire réfléchir beaucoup plus longtemps.

Il faut parler de ces choses-là. Parce qu'elles arrivent. Pas trop souvent j'espère.


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