mardi 27 mars 2012

L'éternité en accéléré, encore et encore et encore

"J'ai envie de dire qu'il y a un danger pire que celui de ne pas être à la hauteur de ce qu'on écrit, c'est celui de faire des textes où l'on pourrait se reconnaître totalement. Des textes aussi médiocres que nous et nos vies. Que serait un livre qui coïnciderait parfaitement avec les tribulations insignifiantes de son auteur? La littérature n'est-elle pas là pour nous faire entrevoir à tous et à toutes quelque chose de plus grand que nous? Et quelle est cette obsession contemporaine de la réalité qui voudrait qu'on ne décolle pas de celle-ci et qu'on ne puisse ouvrir la bouche et prendre la plume que pour se prendre comme modèle? La littérature n'est pas une émission de télé-réalité, pas plus qu'une entrevue avec l'auteur. Un texte (même un essai) n'a pas à se donner en exemple l'homme ou la femme qui l'écrit ou à se conformer aux petites possibilités de nos existences..." L'éternité en accéléré, p. 162-163

Le reste était tout aussi intéressant, mais ce serait foutrement long à copier. À lire!

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