mercredi 10 juin 2009

Le temps de plonger

J'ai reçu tous mes papiers pour la maîtrise aujourd'hui.
Et si je suis bien honnête, le fait est que ça ne me tente pas vraiment...Les cours ne m'inspirent pas, sauf quelques uns qui m'inspirent vaguement, je n'ai pas envie de me taper 45 lectures, de faire des bibliographies commentées à n'en plus finir, de faire et d'écouter des exposés de 30 minutes sans arrêt...
Je suis déchirée entre la moi intello qui se voyait faire des études universitaires jusqu'à la fin des temps et la moi pragmatique qui a envie de beau temps, de télé, de marches en forêt, de bols de crème glacée, de vélo, de sourires d'élèves et d'un peu de cash aussi faut le dire...
On dirait que je me dis que je devrais faire la maîtrise parce que je SAIS que j'en suis capable et que je sais aussi que ce n'est pas le cas pour tout le monde. Mais c'est un peu absurde au fond. Je n'étais pas mauvaise en science, pour la moyenne j'étais bonne en fait, pourtant j'aurais été triste comme la pluie si j'avais poursuivi mes études en sciences juste parce que je pouvais le faire. C'est un peu de l'orgueil mal.
La vraie affaire, c'est que j'ai un peu peur de décevoir tous ces gens qui me poussent dans le derrière pour que je continue, consciemment ou non.
J'ai peur de me réveiller un matin et d'avoir une envie folle d'enseigner la littérature et de me dire que j'aurais donc dû faire ma maîtrise quand je n'avais pas encore d'hypothèque et que j'étais acceptée sans lever le petit doigt, sans même faire de propédeutique.
Mais je ne sais plus si j'ai envie d'enseigner la littérature au collégial. Oui, je veux parler de littérature à mes élèves. Mais n'enseigner que ça ? Pas sure...La moi spécialiste des lettres, je crois que je l'ai perdue quelque part en chemin. Je ne dévore plus les livres comme je le faisais. Je m'intéresse à d'autres choses. La télé, les films, la peinture, l'architecture, la bouffe. Je lis encore, mais plus autant et plus avec le même regard critique, constamment à l'affût. Je lis pour le plaisir. Et c'est peut-être mieux comme ça.
Alors il me reste une semaine pour décider qui de la généraliste ou de la spécialiste va gagner le combat. Ça s'annonce féroce.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je comprends ta douleur. Je suis moi-même passablement torturé par rapport à mes plans d'avenir!!!

J'ai confiance que tu vas prendre la bonne décison. Je t'envoie des ondes positive et lorsque j'aurai fini de déménager, je vous invite à souper... c'est notre tour, non?
On va pouvoir inaugurer notre barre à couteaux! (et non bar à couteaux!)

Anonyme a dit…

J'ai (encore) une citation pour la circonstance. Elle peut sembler un peu anodine, à la limite quétaine... mais elle ne l'est pas tant que ça...

" Agir par la seule volonté, c'est agir par la contrainte. C'est échouer à plus ou moins long terme, dans tout ce qu'on entreprend.
Agir selon une motivation profonde, selon un désir, c'est respecter notre vraie nature. C'est agir sans souffrance - même pour les tâches les plus difficiles " R. Zarai

Mon seul conseil: si tu entreprends la maîtrise, tu dois trouver une VRAIE satisfaction personnelle là-dedans.

Parce qu'il y a un potentiel de satisfaction dans les deux options (faire la maîtrise ou ne pas la faire)...

Bonne réflexion - je pense à toi !

La blonde de l'autre Anonyme