Mon stage va bien et même si j'ai hâte aux vacances, mes journées sont quand même ponctuées de petits bonheurs, surtout quand je suis émotive et SPM comme aujourd'hui...En rafale, quelques petits bonheurs du jour.
En traversant le corridor trop étroit, trop bondé et trop bruyant avec mon manteau sur le dos, mon immense sac plein de manuels, mon lunch dans une main et mon trousseau de clé dans l'autre, voir une élève interrompre sa conversation pour me servir un "Bonjour Madame !" avec un sourire grand comme la Terre. Une ado qui interrompt son ami pour saluer un prof, ça c'est de l'amour. Ou du tétage. Mais dans ce cas-ci je pencherais pour l'amour.
Avoir une bande de jeunes ados malléables pendus à ses lèvres dans un silence total et sentir qu'un lien se crée, que des savoirs se transmettent, que des esprits s'ouvrent un peu. Dans ce cas-ci, je parlais de l'Holocauste et de ma visite traumatisante au musée de Washington sur le sujet quand j'étais moi-même ado.
Voir des ados un peu plus vieux chigner pour la forme, mais se mettre à la tâche avec enthousiasme, comme si on ne se rendait pas compte qu'ils aiment ce qu'ils font malgré le chialage et l'attitude de je m'en foutisme.
Avoir une période libre et écouter du merengue avec son enseignante formatrice les fenêtres ouvertes, en redécorant la classe, et avoir vraiment un feeling de printemps malgré le vent à écorner les boeufs.
Se faire demander par les élèves si on va y être jusqu'à la fin de l'année, en voir plusieurs faire une face super déçue quand on dit non et rire intérieurement de les voir soulagés quand on dit qu'il nous reste encore trois semaines. Parce qu'à 13 ans, 3 semaines, c'est encore long.
Partir 3 minutes après que la cloche a sonné parce que la vie est belle.
Bonne journée aujourd'hui, j'en prendrais plein comme ça.
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