vendredi 24 janvier 2014

Censure (mais pas tant que ça finalement)

J'y reviens, encore.

Si on me demandait de me qualifier, dans les cinq premiers mots, je choisirais certainement gourmande. J'aime manger, j'aime boire, j'aime les plaisirs de la chair. Ça explique en bonne partie certains trous béants dans mon portefeuille et la rondeur de mes courbes. Cette gourmandise déborde de la sphère culinaire et glisse jusque dans mon lit. Pour moi, le sexe est aussi vital que l'air, l'eau, le sommeil. J'ai parfois faim de Porc-épic beaucoup plus que j'ai faim de nourriture, ce qui, d'ailleurs, est drôlement bon pour la ligne. Je pense avoir une énergie sexuelle assez forte et pour moi, peu de choses sont taboues. Je parle de sexe sans gêne, avec toutes sortes de gens. Ça déstabilise souvent, et amuse encore plus souvent je pense.

Au cégep, alors que j'écrivais beaucoup plus que maintenant, c'était presque devenu une blague. Mes textes parlaient presque tous de sexe, d'une façon ou d'une autre. Ah pas que de ça quand même, mais une histoire sans peau, ça n'existait pas pour moi. Parce qu'au-delà du plaisir physique intense, une relation sexuelle est tellement riche, tellement remplie d'amour, de pouvoir, de doute, de questions muettes, de réponses bruyantes, de secrets, de partages, de vulnérabilité, de mensonges, de conflits, de douleur, de douceur, de désespoir, d'extase, de communion. Le sexe est comme une loupe géante braquée sur tout ce qui fait que la vie est si surprenante et passionnante.

Bref, je divague totalement, mais ce que j'essaie de dire bien maladroitement, c'est que comme souvent, mais peut-être un peu plus que d'habitude pour toutes sortes de raisons dont ma mini-crise de la trentaine, mes pulsions m'habitent et m'inspirent des mots.

Des mots que je me dois parfois de coucher sur un écran (le papier....pfffff...ben trop long...), mais pas ici.

Parce que je sais que toi, toi et toi, oui toi, me lisez.

Et j'aime ça, souvent. Mais, inévitablement, je me censure. Même si ça ne parait pas trop dans ce billet, je me censure quand même, et c'est bien normal, et c'est bien sain.

Certaines parties de moi ne sont que pour Porc-épic.

Et d'autres ne sont que pour moi.

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