lundi 14 septembre 2009

Ma fin de semaine dans le bois

Je viens de réaliser que, comme d'habitude, je suis revenue de mon escapade en promettant d'en parler plus tard, sans le faire.

Alors je m'exécute.

Comment ça s'est passé ? Pas mal! Au départ, je capotais. Mon sac pesait environ 30 livres et je trouvais que c'était pas mal plus que ce que mes capacités limitées pouvaient endurer. J'ai trouvé la première journée de marche super pénible, même si on ne marchait que 7 km presque sur du plat. Je pense que mon sac était mal ajusté, et mon moral au plus bas. Les deux jours suivants ont été de mieux en mieux en fait. Mes muscles étaient endoloris, j'avais des ampoules aux pieds, je manquais de sommeil, mais mon sac devenait plus léger et je prenais l'habitude de marcher. À la fin du week-end, j'avais des fesses en béton! Et le lendemain, on aurait presque dit que mon corps avait envie d'aller marcher.

À signaler, ne PAS mettre Porc-épic en charge du feu dans un refuge. Il voulait être sûr que je n'aurais pas froid. Eh bien, je pense qu'il aurait pu faire -50 avec un blizzard dehors que je n'aurais pas eu froid. Une demi-heure avant qu'on aille se coucher, c'est-à-dire vers minuit, Porc-épic va allumer un feu dans le poêle à bois dans le refuge, pendant que ses amis et moi profitons du feu dehors, de la pleine lune, des étoiles. Il bourre au complet le gros poêle. En entrant dans le refuge, nous trouvons qu'il fait un peu chaud, mais on en rit, et ça reste là. Nous installons les matelas de sol. Étant une des deux filles, donc une des deux personnes frileuses, je me couche près du poêle, à environ 75 cm du poêle en fait. Je peine à m'endormir, j'ai mal partout. Et il fait chaud. De plus en plus chaud. Le feu s'est transformé en braise brulante. Tellement que je délire un peu de chaleur, vaguement somnolente. Je me rends compte que j'utilise mon sleeping bag comme espèce de protection contre les vents solaires qui viennent du poêle. Je touche au matelas de vinyle. Il est tellement brûlant que je n'arrive pas à garder ma main dessus plus de 3 secondes. Je me déplace. Il fait toujours aussi chaud. Je me rends finalement compte que tout le monde sue et capote, sauf Porc-épic qui dort comme un bébé. Après un cri du coeur d'un ami de mon Porc-épic, nous avons refroidi cet enfer en ouvrant grand toutes les portes et fenêtres quelques minutes. Mais il faisait zéro, on ne pouvait pas tout laisser ouvert toute la nuit...On a fini par refermer les portes et laisser des fenêtre entrouvertes, mais le feu a continué à faire sentir ses effets. Le matin, ça commençait à être supportable.

Le lendemain, Porc-épic n'était pas en charge du feu. Fiou.

Aucun commentaire: