Le popotin : mot mignon qui décrit une partie du corps tout aussi mignonne qu'on se pogne allègrement quand on lit ou rédige des blogs.
vendredi 29 février 2008
Mon chiro
jeudi 28 février 2008
Métacouple
Service à la clientèle de Vidéotron
Si jamais vous appelez chez Vidétron, prenez en note le nom et le numéro de l'employé de la personne qui vous répond. Dans les derniers mois, j'ai dû appeler 4 fois dans la même journée pour un transfert de terminal illico et les infos n'étaient jamais prises en note. J'ai appelé au moins 5 fois trois mois de suite parce qu'on avait oublié de noter mon engagement pour le même maudit câble et que je n'avais donc pas le rabais et j'avais payé l'installation. J'ai le câble depuis quoi...octobre ? Ça vient d'être corrigé ce mois-ci !!! Chaque mois, je constatais que rien n'avait changé malgré mon appel ! Ce matin la cerise sur le sundae...après toutes mes mésaventures, je n'avais pas pris de chance...quand en janvier, j'ai reçu la lettre qui me disait que mon contrat Internet achevait, j'ai tout de suite appelé pour dire que je ne le renouvelais pas, mais que je souhaitais avoir un mois de haute vitesse ordinaire SANS contrat. J'ai rappelé trois fois pour être certaine. On m'a dit "oui, oui, pas de problème, je note ça, on va faire le changement le 2 février". Un technicien vient chez nous changer le modem, tout est beau. (à par ma cali** de pénalité de 120$ de bris de contrat de téléphone que j'avais complètement oublié, mais ça c'est une autre histoire.......) J'appelle ce matin pour savoir la procédure pour flusher le modem, et on me dit que j'ai un contrat jusqu'en février 2009 ! Ah ben tabar***** !!!! Finalement, la gentille préposée a réglé ça avec sa superviseure, une chance, parce que je pense que j'aurais fait sauter le siège social. Une chance que c'est moi qui m'occupe de ces trucs et non Porc-épic, je pense que la pauvre fille en aurait pleuré. Moi je chiale contre l'organisation de cul, pas les employés...Ouf. Ça fait du bien d'en parler.
mercredi 27 février 2008
Mon frère
Encore la mort
"Une société qui a perdu ses valeurs vitales tendra à faire de la mort une religion et bâtira un culte autour de son adoration, une religion non moins bénie, puisqu'elle satisfait le nombre croissant des paranoïaques et des sadiques qu'une telle société en désagrégation produit nécessairement."
Lewis Mumford, Technique et civilisation
"Or le changement contemporain est double : d'abord, la mort n'est plus un instant, les techniques ont étendu et distancié son temps, de l'embryon incertain au comateux suspect ; les prothèses multiples de la médecine et les apocalypses ordinaires de nos armes automatiques font refluer sur la vie un autre temps, une durée véritable de la mort ou de la non-vie, de la demi-vie."
Jean-Claude Beaune, Les spectres mécaniques
mardi 26 février 2008
Encens et funérailles
Aragon
« simplement la vie de tous les jours qui ne s’arrête pas quand j’écris un poème la prose de tous les jours la haine de tous les jours la nuit de tous les jours la mise en pièces coutumière un mal banal à chaque respiration réinventée la douleur mesquinement immense et que disais-je
Et le pis est qu’à tous les pas je heurte contre ce que j’aime
et le pis est que la déchirure passe par ce que j’aime et que c’est dans ce que j’aime que je gémis dans ce que j’aime que je saigne et que c’est dans ce que j’aime qu’on me frappe qu’on me broie qu’on me réduit qu’on m’agenouille qu’on m’humilie qu’on me désarçonne qu’on me prend en traître qu’on fait de moi ce fou perdu cette clameur démente et… »
lundi 25 février 2008
De Paris à Saint-Côme
En prenant un café à Saint-Côme et en écoutant jaser les gens autour de moi, je me suis demandée comment survivraient les régions l'hiver sans les Français. Sérieusement. Toutes les fois que je me promène au Québec, il y a toujours des Français qui font du ski, de la raquette, boivent des espressos et achètent des cossins amérindiens. Merci, amis Français, de faire vivre des milliers de personnes en vous extasiant devant un sapin rabougri et en achetant moult capteurs de rêves.
Marie-France Bazzo...
dimanche 24 février 2008
Mauvaise foi
Moi, en soupirant : Ouais...123-4567
Porc-épic : C'est tu si dur de répondre à ma question franchement ?
Moi : Ouais...
Porc-épic : OK là faudrait que t'arrêtes parce que tu vas vraiment remporter la palme de la pire fin de semaine de l'année. Ché ben que l'année est jeune là mais...
Je ris...
Je ris parce qu'il a raison. J'ai vraiment été insupportable en fin de semaine...Next !
Au voleur !
samedi 23 février 2008
Journée frue
Projets de couple
- Enterrer un hamster
- Lâcher nos ordis simultanément et nous sauter dessus sauvagement
- Se frencher en étreignant un arbre
vendredi 22 février 2008
La mort en face
Avec les années, cette peur s'est un peu tassée, mais est restée tapie tout au fond de moi, comme toutes les peurs de l'enfance j'imagine. Une chose qui ne s'est pas tassée, c'est mon amour infini pour ma mère, de qui je suis très proche. Et mon indifférence quasi totale pour mon grand-père qui est mort hier. Mon grand-père était un plombier alcoolique qui a beaucoup fait chier ma mère quand elle était jeune. Je ne l'ai pas vu très souvent. Je l'appelais Grand-papa Bi, il me donnait des 10 piasses dans une enveloppe une fois de temps en temps et sa maison était tellement sale dans les dernières années que je n'osais ni m'asseoir, ni aller à la salle de bain. Ça se résume à ça.
Mercredi soir, ma mère m'a appelée presque en larmes. Son père allait mourir dans les 24 prochaines heures. Il était sur la morphine, plus conscient de rien, et il se laissait aller. J'ai eu de la peine pour elle, même si au fond la mort de mon grand-père ne me faisait ni chaud ni froid pour être honnête. J'avais de la peine pour elle. Un père qu'on hait le 3/4 de notre vie, ça reste un père à ce qu'il paraît, ça fait suer...Le lendemain matin, je me suis donc précipitée pour l'appeler, et j'ai senti dans sa voix qu'elle avait besoin de moi, que ça lui ferait vraiment plaisir que je sois avec elle.
Je suis donc allée la rejoindre au CHSLD de mon grand-père. Premier choc en le voyant...Il était tellement maigre qu'il y avait au moins 4 pouces d'espace entre sa cage thoracique et la peau de son ventre. Il avait la bouche entrouverte, la respiration archirapide, les yeux vitreux qui ne se fermaient plus, les bras et les jambes qui commençaient à se vider de leur sang, qui devenaient rigides, froids et comme marbrés. J'ai flatté le dos de ma mère, et j'ai observé mon grand-père s'en aller. Une heure après mon arrivée, il a ouvert les yeux et sa respiration s'est calmée. Je sentais que ça se passait là là et j'ai réalisé que j'allais réellement voir quelqu'un mourir, moi qui avais si peur de la mort...Les infirmières sont arrivées en même temps pour le changer de jaquette, le mettre plus confortable. Dès qu'elles ont fini et qu'elles l'ont replacé sur le lit, il a regardé vers moi, puis il a regardé ma mère, lui a fait un immense sourire, puis une espèce de rire et il est mort dans un dernier souffle. J'étais sous le choc. Et ma mère encore plus. Elle s'est effondrée sur lui en pleurant et en le remerciant pour ce dernier cadeau. Ce que j'ai fait ? J'ai pleuré une shot...Puis quand ma mère m'a demandé d'appeler ses frères et soeurs et pour les avertir, j'ai appelé Porc-épic. Devant toute cette mort, j'avais foutrement besoin d'être en vie et de lui dire que je l'aime.
Je suis restée toute la journée, assistant à ce curieux ballet de la mort. Le corps qui refroidit et qu'on place les mains croisées. Les proches qui viennent et qui pleurent. Les engueulades de bord de cadavre. Le médecin qui fait son examen nécessaire mais bien inutile et ridicule dans certains cas. L'étiquette sur l'orteil. Le rituel des gars du salon, aux gestes bien calculés, qui emmènent le corps qui ressemble soudainement plus à un vieux tapis qu'à un être humain. J'ai même vu une soeur, Soeur Colombe, faire toute une panoplie de prières. J'avoue que quand elle a chanté, de sa voie tremblante de petite vieille pleine de foi, j'ai eu le frisson.
Car c'est ce dont j'ai manqué tout au long de cette journée : de frissons. Je me suis sentie vide, plus vide qu'un pot de Nutella un matin de rage de sucré. Tout le monde avait ses croyances, tout le monde disait que grand-papa était mieux, qu'il était libéré, qu'il réparait des tuyaux au paradis avec ses amis ou je ne sais trop...Moi, je n'y croyais pas. Moi, je ne crois en rien. Ah oui, je crois en l'Amour et la Musique et la Beauté et des trucs du genre, mais le paradis ? Non, pas vraiment...Certains ont la foi par habitude, d'autre par souci des apparences probablement. Mais devant ceux qui ont la vraie Foi avec un grand F, devant cette Colombe frêle et lumineuse, je me suis sentie tellement vide et démunie devant la mort. J'aurais aimé que, comme pour eux, la mort ait un sens pour moi. Mais ces choses-là ne se commandent pas. Je suis une sceptique de nature. On verra bien rendu de l'autre bord. Je vous en donnerai des nouvelles...En attendant, prenez soin de vous, la vie est courte et la mort est parfois longue...
jeudi 21 février 2008
Silence de mort
Je reviens là-dessus à tête reposée, demain...
mercredi 20 février 2008
Ascenseur et sexe
Porc-épic, avec un regard sceptique : L'intérêt de baiser dans un ascenseur, c'est pas le risque de se faire pogner ? Si je fais juste l'arrêter avec ma clé, me semble qu'il reste pu rien au fantasme...
Moi, qui fait la moue : Ouais...mmm...
Je réfléchis...C'est vrai que sans le risque, il reste quoi du fantasme ? Des miroirs sales, pas d'espace et un tapis douteux ? Mmm...je pourrais modifier mon fantasme et m'imaginer surprendre Porc-épic à son travail, descendre toute nue par la tite trappe en haut de façon tout à fait élégante et lui arracher sauvagement son linge de travail (c'est turn on le kit de mécano)...et là ensuite il...
Porc-épic interrompt ma rêverie : En plus, ya souvent des caméras cachées, elles sont vraiment petites, tu les trouveras pas.
Ok fuck off...me faire prendre live, ça peut aller. Mais penser que peut-être que le gardien de sécurité que je croise régulièrement nous voit sur sa tite tv, no way...
Grand-maman et les ascenseurs
Vie de chien
http://www.little-lily.com/001/usa/
mardi 19 février 2008
Sweet Geek
Geek joyeux : Mais là, il faut pas que tu lui dises ça de même, elle va être ben trop découragée, dis-lui que ça va aller, que c'est pas grave et tout.
Pas grave ? Ouais...mmm...maudit suis-je normale ? Est-ce que je vois tout en noir ? Suis-je déprimante ? Ayayaye...Qu'il est sweet ce Geek Joyeux. Ils se méritent ces deux-là !
Vive la technologie
Cher Claude Castonguay
100$ par année pour passer un examen gynéco de 30 minutes ? Si c'est ça, je pars un club pis on se les fait maison cibole...
Le père de l'assurance maladie essaie de noyer son bébé avec l'eau du bain. Espérons que Couillard aura les couilles de rejeter ce rapport bidon.
lundi 18 février 2008
L'AFESH en grève
Ils continuent à semer un climat de secret.
- Un étudiant parano à cheveux longs
Ça va être trash !
- Un étudiant à cheveux longs en mal d'action
L'éducation, c'est le pilier de la société faque come on, un peu de couilles...pis un peu de vulve !
- Une étudiante féministe et enflammée
On peut être contre le dessin s'a pochette, mais les cours sont menacés pareil.
- Un étudiant qui chiale contre les étudiants qui chialent contre le document de l'AFESH qui montrent les programmes réduits en tas de cendres
J'ai changé d'idée crisse parce que j'me sus rendu compte esti que littéralement, on se fait voler.
- Un étudiant visiblement soucieux de soigner son langage quand il parle en public
Je l'sais pas c'que j'veux faire, mais ya une chose que j'veux pas faire pis c'est rien faire.
- Un étudiant à calotte déterminé qui sait où il s'en va
Si la grève ça sert à rien, ben rien faire, ça sert encore plus à rien. Faque réfléchizez.
- Un étudiant qui zozote
Rome s'est pas construite en un jour.
- Un étudiant original
Une société sans sciences humaines, c'est une société qui ne sait ni d'où elle vient, ni où elle va.
- Un étudiant poète
Pensez-vous que si mon employeur fait une erreur administrative, il va couper sur mon salaire ?
- Un employé de la CSN-construction excité par toute forme de grève
P't-être que si je l'prends pis j'me l'colle s'a bouche c'est bon.
- Un étudiant timide qui ne parlait pas assez fort au micro
On nous a fait passer des augmentations comme un p'tit suppositoire.
- Un étudiant méfiant
Ouais mais l'AFESH y'ont toujours une opinion différente de toutte le Québec.
- Un étudiant barbu à l'écoute de son peuple
dimanche 17 février 2008
Déjeuner au souper
Le cirque
samedi 16 février 2008
Albert et le rat blanc
Pour Watson, l'adulte n'est que le produit des conditionnements de son enfance, qu'une bête conditionnée à répondre à différents stimuli. Il affirmait notamment : "Donnez-moi une douzaine d'enfants bien portants, bien conformés et mon propre milieu spécifique pour les élever, et je garantis de prendre chacun au hasard et d'en faire n'importe quel type de spécialiste existant : docteur, juriste, artiste, commerçant, et même mendiant et voleur, sans tenir compte de ses talents, penchants, tendances, capacités, de sa vocation ni de la race de ses ancêtres."
Watson n'a pas eu ses douzes enfants, mais il a eu Albert, un petit garçon de 11 mois qu'il a conditionné à avoir peur des rats blancs. Toutes les fois qu'un rat était introduit dans la pièce, on frappait très fort une barre d'acier placée derrière la tête du bébé. Bébé en est venu à avoir la chienne des rats blancs, mêmes des lapins ou de tout ce qui est petit, poilu et blanc. L'histoire ne dit pas si Albert a fini par ne plus avoir peur des rats ou s'il est resté traumatisé toute sa vie. Weird non ? Surtout complètement impensable de conduire une telle expérience aujourd'hui. Je me demande quand même ce qui serait arrivé si Watson avait réellement eu ses douze enfants...Sommes-nous des marionnettes, victimes des conditionnements de notre enfance, façonnés par notre environnement ? A-t-on réellement le choix de faire, ressentir, percevoir ou sommes-nous prisonniers de schèmes bien implantés dans nos petites têtes ? Tiens, je serais due pour relire Freud...
Copains et engagement
Argent et engagement
ARRRRRGGGGHHHHHHH !!!!!!!!!!
vendredi 15 février 2008
La garnotte
Porc-épic : Je voulais t'écrire un petit quelque chose aussi, mais je n'ai pas eu le temps, tu étais toujours là pis j'ai été malade. Ce que je voulais t'écrire c'est...ben dans le fond je peux te le dire, je voulais t'écrire que je t'aime et de ne pas t'en faire, ça va bien aller. On a vraiment une super belle vie devant nous. Il ne faut pas que tout le long du chemin, tu te concentres sur les petits problèmes et que tu oublies l'essentiel, le chemin en général.
Ce n'est pas exactement comme ça qu'il l'a dit, mais ça m'a touchée et ça m'a fait réfléchir. J'ai instantanément compris ce qu'il voulait dire. Je suis le genre de personne qui marche sur un super beau sentier, mais qui, au lieu de regarder le paysage, reste concentrée sur les garnottes inconfortables qui le parsèment le sol. Je vais essayer de lever les yeux un peu plus souvent.
jeudi 14 février 2008
Saint-Valentin
Papoune : Non, pas du tout, je crois pas à ça moi.
Moi : Vous êtes ben plates, la 1ère Saint-Valentin !
Papoune : Je pense que lui aurait voulu faire de quoi, mais moi je veux rien savoir. Ça veut rien dire.
Moi : Ouais ben moi non plus j'y crois pas et on dit qu'on fait rien. Mais dans le fond j'aimerais ça que Porc-épic fasse de quoi. Vous vous êtes un jeune couple, vous baisez 24 sur 24, vous vous en foutez. Quand on est un vieux couple, on hésite à passer par dessus une occasion de se rappeler qu'on s'aime.
Papoune : Pourquoi t'organises pas de quoi d'abord ?
Moi : Ben tu comprends, officiellement, j'aime pas ça...il faudrait que ce soit Porc-épic qui fasse quelque chose...
Papoune rit...
Finalement, on s'est écrit des je t'aime sur le frigo. Et on va peut-être manger des sushis qui coûtent cher. Et je vais peut-être popoter des petits gâteaux au chocolat fondant cochons.
J'ai un peu honte, la Saint-Valentin c'est tellement cliché et commercial. Des fois on la souligne, d'autres fois non. Ça dépend surtout de mon niveau de romantisme fleur bleue en février de l'année en cours. Mais après tout, fuck le kétaine, on n'a jamais trop de je t'aime...Joyeuse Saint-Valentin à tous !
mercredi 13 février 2008
Problème de poids
cyberpresse.ca/article/20080213/CPINSOLITE/80213030/5406/CPINSOLITE
La vieille dame au chapeau
Papoune : Là, il va falloir que tu trouves un surnom à mon chum pour ton blogue.
Moi : Ouais, des fois je trouve ça vraiment dur. Ya pas déjà un surnom ? C'est plus facile...
Papoune : Ben ses amis l'appellent Biiiiip (censuré), mais moi je l'appelle le baiseur de l'ONU.
Moi, en riant : Ah c'est pas mal...Mais de toute façon, tant que je ne l'aurai pas rencontré, je ne parlerai surement pas de lui, ça peut attendre. Je penserai à un surnom en le voyant.
Papoune : Là aujourd'hui tu vas pouvoir raconter qu'on est allées déjeuner ensemble que tu as bu dans un verre gigantesque. (Le verre était effectivement gigantesque, il devait peser 5 livres vide.)
Moi : Je sais pas trop, j'essaie de pas faire une liste et raconter tout ce que je fais dans ma journée, du genre "ce matin j'ai fait mon lavage". C'est un peu ennuyant. Il faut que je sois inspirée. Des fois j'écris juste sur des petites niaiseries qui m'arrivent. Ce matin, par exemple, dans l'autobus, j'ai été inspirée par une vieille dame et sa tuque....
Papoune, en riant : Ah oui ? Raconte !
Moi : Ça se raconte pas vraiment. C'est un peu dull au fond. Tu verras en le lisant.
Pendant que je prononce ces mots, quelqu'un déplace une chaise pour s'installer à la table derrière nous. Je regarde du coin de l'oeil. C'est elle. La vieille dame. Elle n'est même pas descendue au même arrêt que moi. Et je suis descendue depuis plus d'une heure.
Moi, surprise, la bouche grande ouverte : C'est elle. La dame. Celle dont je suis justement en train de te parler.
J'ai finalement raconté l'histoire à Papoune, vraiment surprise de ce hasard. Histoire banale qui va comme suit...
Je suis assise dans l'autobus. Une vieille dame avec une belle tuque s'assoit devant moi. Tout est blanc autour de nous. Sur sa tuque, la neige commence à fondre et les gouttes d'eau ressemblent à des centaines de petits diamants incrustés sur son chapeau. Je suis fascinée par la beauté toute simple du moment. Je suis tellement enthousiasmée par la neige que je laisse même une toune de Noël jouer sur mon iPod. Jusqu'à ce que la neige accumulée sur le col de son capuchon se mette elle aussi à fondre et me tombe dessus, goutte par goutte. S'il y a quelque chose que j'haïiiiiiis encore plus que la fourrure, c'est la fourrure synthétique. À l'odieux et au moche, on ajoute le cheap. Je regarde l'eau glacée dégouliner de sa fourrure cheap lilas jusque sur mes genoux et la neige ne semble plus si chouette. Je skip la maudite toune de Noël et je me rappelle que je vais devoir pelleter tantôt. Marde.
mardi 12 février 2008
Borderline
J'ai vraiment beaucoup beaucoup beaucoup aimé ce film. Un petit quelque chose m'empêche de dire adorer. Peut-être la longueur de certains passages. Peut-être la beauté extrême de certaines scènes, beauté plastique qui m'empêchait de savourer pleinement la beauté des mots. J'étais tellement absorbée par le travail sur l'image que j'avais parfois de la difficulté à me concentrer sur l'histoire. C'est drôle, j'ai entendu une chroniqueuse culturelle que je déteste dire quelque chose de semblable et j'ai horreur de le dire, mais je partage en partie son opinion. Le film est tellement léché que parfois c'est trop, ça déconcentre. Mais les actrices sont sublimes. Isabelle Blais, nue dans tous les sens, Sylvie Drapeau en mère folle au regard qui glace le sang, Angèle Coutu dont le jeu, lors d'une scène en particulier, mérite à lui seul tous les prix du monde.
Après avoir vu ce film, mes petits problèmes ne semblaient plus si gros. Kiki est borderline, elle n'a pas de limites. Moi je sens parfois que j'en ai trop. Mais dans ce cas, peut-être que trop c'est mieux que pas assez. Je ne me suis pas sentie au bord du gouffre comme le personnage principal du film. Mais je me suis quand même sentie au bord de plein de choses. Au bord de péter ma coche. Au bord de tout planter et de m'inscrire dans un certificat en création littéraire, de m'improviser auteure. J'ai toujours chié sur ce programme. J'ai toujours levé le nez sur les cours qui apprennent à écrire. Peut-être que je m'en fais accroire. Peut-être que je chie sur ce cours comme on chie sur le p'tit gars cute dans la cour d'école en 4e année, le p'tit gars qu'on voudrait comme Valentin au fond. Peut-être aussi que j'essaie de fuir encore et toujours le moment où je vais finir un bacc et que je vais devoir travailler pour vrai, mettre un pied de plus dans le monde adulte.
Une autre bonne raison d'aimer Berlin
Qui n'a jamais vécu une idylle de métro ? Un de ces moments magiques ou notre regard croise celui d'un bel inconnu, qu'on ne reverra jamais ? Eh bien l'équivalent berlinois de la STM a mis à la disposition de ses usagers un espace sur le net où on peut lancer des messages au bel inconnu comme une bouteille à la mer. Les passagers écrivent leur message d'amour en précisant l'heure et le lieu de la rencontre et si quelqu'un s'y reconnaît, une communication privée par courriel peut commencer ! C'est simple, mais fallait y penser.
lundi 11 février 2008
Regarde-moi dans les yeux
Une de ces personnes a cependant une manie qui me déplaît, ou plutôt une façon d'être. Elle, ou plutôt il, regarde peu voire pas dans les yeux. Quand il me parle, il regarde le vide ou ses mains ou je ne sais quoi. Ça peut être de la timidité, de la profondeur, mais dans tous les cas ça me tape sur les nerfs. Comment développer un lien avec quelqu'un qui regarde le mur ? Arrrgh...
Vénus en amour
dimanche 10 février 2008
Rambo dans le métro
Moi : Hey, Sylvester Stallone a avoué avoir pris des hormones de croissance et de la testostérone pour Rambo.
Porc-épic me regarde avec une face du genre on s'en fout.
Moi, en riant parce que je me trouve ben drôle : Je me demande s'il va être accusé de dopage et perdre son Oscar.
Porc-épic ne dit rien. Il me regarde d'un air sceptique.
Moi : Ben là...tu comprends pas mon sublime mot d'esprit ? Rambo...Oscar...Dopage...Tu comprends ?
Porc-épic fait la même face.
Moi : Bon OK moi je me trouve drôle.
Porc-épic : Ouais je vois ça...
Hé qu'il a pas le sens de l'humour des fois...
Sport et sexe
Ça m'a bien fait rire parce que c'est vrai que quand on commence à être fan de sport, la performance de notre équipe chérie a une influence sur notre vie sexuelle. Un soir où le Canadien est pourri, Porc-épic et moi sommes un peu peu frus, nous sommes moins dans le mood. Vous pouvez donc deviner que mon samedi soir n'a pas été très chaud cette semaine...6-1...putain...
samedi 9 février 2008
Gamine
Zen ? Trop plate. Et je la perçois comme zen, mais elle a ses angoisses comme tout le monde, elle les montre simplement un peu moins que les autres, elle semble plus relax et cool.
Port-Jolienne, en l'honneur de son coin de pays ? Un peu trop technique...
L'accordéoniste ? La pianiste ? Bof...
Un nom de déesse quelconque ? Je ne trouve pas laquelle.
Puis j'ai pensé à sa démarche, son sourire, ses cheveux courts et rebelles et ça m'est venu : Gamine.
Alors voilà, maintenant qu'elle a un nom je peux parler d'elle. Aujourd'hui, j'ai appelé Gamine pour qu'elle me remonte le moral, pour qu'elle me dise de ne pas lâcher. Je sais, dix millions de personnes me l'ont dit déjà, mais elle est pas mal l'idée que je me fais d'un bon prof alors je me suis dit que si elle comprenait mes angoisses, tout allait aller. Et elle a compris. Elle a eu des journées de merde elle aussi, des journées où elle sentait qu'elle perdait le contrôle. Elle aussi songe à ne pas faire ce job de merde. Elle flirte avec l'idée de se tourner avec la psycho scolaire. Moi je songe à retourner à mes premières amours, les adultes, où on ne perd pas la moitié de son temps en gestion de classe. Je suis un peu découragée ces temps-ci, je n'ai pas envie de faire de la suppléance, mes cours m'emmerdent. Mais bon, je ne peux pas lâcher maintenant, si près du but, sans mon maudit papier. Je vais au moins finir mon bacc et je verrai où ça me mène. Arrrgh que vienne l'été, pitié...
White noise et eau dure
J'arrive à la maison et Porc-épic m'explique que depuis qu'il a démonté puis remonté le robinet de l'évier de la cuisine, l'eau détruit le savon à vaisselle. Quelque chose comme si l'eau était dure. Eh ben. Drôle de journée.
vendredi 8 février 2008
Bouchée de travers
Je ne pensais jamais pleurer avec une bouchée de brochette de poulet du Vieux Duluth en travers de la gorge. Les yeux pleins d'eau, la morve au nez et une haleine d'ail. Charmant. J'ai pensé à Plume, avec qui j'allais souvent m'intoxiquer sur l'heure du midi à la job.
Beaucoup parlé aujourd'hui. Avec ma boss au cégep, qui m'a rassurée. Mais nous, les angoissés, ne restons pas rassurés longtemps alors les vannes n'ont pas été longues à se rouvrir quand j'ai vu ma mère en soirée. Mère qui m'a beaucoup écoutée. Ça m'a fait du bien.
En parlant avec ma mère, j'ai réalisé que la seule chose qui va vraiment bien dans ma vie, c'est Porc-épic. J'ai eu peur d'être la seule chose qui va mal dans la sienne.
Je sais que je suis déprimante depuis hier. Mais je prends ma déprime avec humour. Je la regarde, la chéris, la roule en boule et j'essaie de la cacher dans un coin. Je suis triste comme la pluie, mais je sais que je vais m'en sortir. Je m'en sors toujours, c'est ça mon problème.
Consolation
Traumatisée
jeudi 7 février 2008
Cauchemar
Retour sur les messages et commentaires :
Finalement j'ai mangé toute seule dans la classe, dans le noir. J'avais crissement besoin de silence ! Ya vraiment pu beaucoup de profs qui y étaient dans notre temps. J'ai quand même croisé une ancienne prof de français dans la salle des profs, je pense que ça lui a donné un coup de vieux.
L'anxieuse
mercredi 6 février 2008
Ya de l'argent dans l'aaaaaiiiiiiir
Ya de l'amour dans l'aaaaiiiiiiir
Brève conversation virtuelle avec Anita ce matin, qui m'a dévoilé les derniers développements avec son beau Texan démocrate, qui l'a embrassée passionnément. Puis, j'appelle Papoune, pour apprendre qu'elle et son journaliste globe-trotter ne se quittent plus ! Elle était même un peu désemparée à l'idée de le quitter deux jours pour aller voir des amis en Outaouais.
Ah, ça me rappelle notre premier été à Porc-épic et à moi, nous avions 16 ans et nous suivions encore un peu nos parents...Il était parti une semaine dans un chalet et c'était le drame total. Il m'a écrit tous les jours (pas des e-mails là, des vrais lettres) et son père l'a amené une fois ou deux à la station-service du village pour qu'il m'appelle. Ah la première séparation, c'est toujours déchirant...après 7 ans, c'est pu la même histoire...Mais non, je ne suis pas si blasée, l'été dernier, quand je suis allée en Gaspésie, j'ai un petit ouch au coeur en voyant la mer sans mon chéri, il m'a manqué et j'avais hâte de le voir pas mal pendant le voyage de retour. Surtout que l'air marin, tsé, ça ouvre TOUS les appétits...hihihi...
Ah mes chéries, vous m'avez mise de bonne humeur, je retourne à mes recherches ennuyantes avec le sourire et une envie de printemps.
La Prison
La suppléance me tente, c'est fou...
mardi 5 février 2008
Hôtels crasseux
cyberpresse.ca/article/20080205/CPVOYAGES/80204130/1016/CPVOYAGES
Météo
lundi 4 février 2008
Elizabeth, roi d'Angleterre ou reine de l'ennui ?
Je suis un homme car...
- Je pète, je rote, je sacre.
- Je n'ai rien contre la porno.
- Je ne fais presque pas de ménage, ni de bouffe.
- Je pète des crises.
- Je me mouche sous la douche.
- J'aime conduire un char.
- J'aime les p'tites vites pis des fois les préliminaires ça me gosse.
- Je fais des rêves cochons.
- J'ai une libido.
- Je joue à des jeux vidéos.
- J'aime la science-fiction.
- X-Files est une série culte pour moi.
- J'aime les comédies grasses et les films d'horreur asiatiques obscurs.
Je suis peut-être une femme car...
- Je pleure tout le temps, notamment en regardant des annonces touchantes à la télé et en lisant la rubrique nécrologique. Parfois je pleure de bonheur.
- J'ai peur des bestioles dans ma maison, surtout les rats.
- Je pose des questions comme "tu m'aimes-tu" ou "me trouves-tu belle".
- Je chante des chansons d'amour sous la douche.
- Je fais "onh" à toutes les fois que je vois un bébé cute.
- J'achète compulsivement des savons qui sentent bon.
- J'aime les comédies sentimentales et les drames à la The notebook.
- J'aime manger de la réglisse entre amies.
- Je n'aime pas me salir les mains.
Bon...si on se fie au nombre, la chirurgie m'attend...d'autre chose à ajouter à la liste ? Envie de partager votre liste personnelle ?
L'index
Les Chinois de Mitsou : "Non non non, c'est pas comme ça qu'on fait l'amour. Regarde les Chinois."
Billy de ma préférée Julie Masse : "Billy, j'te veux dans ma vie. Billy, j'suis jamais partie. J't'ai gardé une place au chaud dans mes feelings. J'couperai jamais le fil Montréal à Brooklyn."
Loulou des BB : " Un business de caresse, cuisses de maîtresse, je suis en détresse."
RAMENEZ-NOUS LES ANNÉES 90 QUELQU'UN !!!
dimanche 3 février 2008
Recette à la lettre
Dévisager en toute quiétude
À Jean-Talon, l'homme s'est levé pour descendre et évidemment tout le monde s'est tassé pour laisser passer le pauvre aveugle. Un homme qui se tenait près de lui avait déposé ses trucs par terre et s'en est éloigné pour laisser passer l'aveugle. Une autre femme a vu des trucs par terre, près du banc et a paniqué : "Monsieur, monsieur, est-ce que c'est à vous, est-ce que c'est à vous ?" Sa réaction était vraiment exagérée comparée à ce qu'on voit d'habitude. En se rendant compte que ce n'était pas à lui, elle s'est justifiée: "Ah je n'aurais vraiment pas voulu qu'il oublie ses choses." Tout le monde a hoché la tête. Qu'un pauvre type oublie son parapluie, on s'en câlisse, mais un aveugle, ah ÇA c'est grave. J'ai trouvé ça très drôle. Tout le monde avait pitié de l'homme parce qu'il était aveugle. Pourtant, il n'était visiblement pas démuni du tout, autant monétairement qu'intellectuellement. Il y avait dans ce wagon beaucoup de personnes qui faisaient beaucoup plus pitié que lui. Je le sais, je l'ai vu en les fixant effrontément...
samedi 2 février 2008
Samedi heureux
- Je vais dormir dans de nouveaux draps ce soir, pas dans les vieux rayés délavés.
- Il fait soleil.
- Le Canadien est en train de gagner.
- Je mange des sushis pour souper.
- Porc-épic et moi allons au théâtre ce soir.
Plein de bonnes raisons de sourire !
vendredi 1 février 2008
Celui qui souffre
Mais j'avoue que ce soir, et depuis un certain temps, je me sens plus du bord de celui qui souffre. Ça peut être le blues de janvier-février qui me rattrape. Ça peut être le fait que j'ai toujours l'impression que Porc-épic me chiale après, que ce soit sur ma façon de couper une tomate, mon pyjama ou ma façon de zapper. Ça peut être le stress de pas avoir une cenne dans mon compte. Ça peut être le fait que j'ai l'impression qu'il s'ennuie avec moi. Ou ça peut être juste la pluie verglaçante.
En attendant NY
"Me faire du fun."
Mais encore ?
"Faire l'amour."
Quelque chose d'organisé peut-être ? Après lui avoir tiré les vers du nez, voici ce qu'il a fini par dire : un spectacle, un peep show (je pense que c'était une blague...), beaucoup de kiosques à hot dogs.
Mmm.Du plaisir en perspective. Je pense que c'est moi qui devrai sortir une liste de musées...