Le popotin : mot mignon qui décrit une partie du corps tout aussi mignonne qu'on se pogne allègrement quand on lit ou rédige des blogs.
jeudi 31 janvier 2008
Être à son pire
iPod et skipage
Je me demande s'il en va de même pour ma vie. On dirait que plus ma vie est pleine, plus j'ai de trucs à faire, plus j'ai envie de me pogner le beigne. Plus rien ne me tente. En ce moment, j'ai plein de trucs à faire. Me semble que j'irais me coucher. Ou j'irais m'asseoir au bord d'un lac. Ou j'irais me baigner nue dans une mer turquoise. Ou j'irais apprendre à tricoter et je me ferais un foulard. N'importe quoi sauf du ménage et mes travaux finalement.......Tiens, je vais aller remplir un peu plus mon iPod.
mercredi 30 janvier 2008
Pleurs matinaux
Ce matin, je me suis réveillée en pleurant, ce qui part toujours la journée bizarrement. J'ai rêvé que Porc-épic avait eu un gros accident et qu'il était légume. Pour me laisser le temps de m'y faire, les médecins me donnaient une semaine avant de tirer la plogue. Dans mon rêve, sa mort était super médiatisée et tout le monde voulait son bout de drame, voulait savoir comment je me sentais, faisait une sorte de Roméo et Juliette (pas MES Roméo et Juliette, ceux de Shakespeare...) moderne avec notre histoire. Et moi je ne ressentais rien, j'étais comme un zombie. Jusqu'au matin de l'enterrement, où j'ai explosé seule chez moi. Gorge qui serre, gémissements incontrôlables, larmes, panique totale. Puis je me suis réveillée. Mmm. Beau matin. J'ai fait promettre à Porc-épic d'être prudent et il s'entrecontrecrissait, il était à moitié endormi.
Je ne suis vraiment pas du type suicidaire. Je n'ai jamais pensé à mourir. Même quand Porc-épic m'a laissée il y a 5 ans et que j'étais une loque humaine, je ne pensais pas à ça. Oui, j'aurais voulu mourir, arrêter de respirer, mais je ne serais jamais passée à l'acte. Je voulais mourir, mais je voulais encore plus me battre contre cette merde. Et j'ai bien fait parce que j'ai gagné. Mais jusqu'à preuve du contraire, on ne peut pas se battre contre la mort. Elle gagne tout le temps. En me réveillant ce matin, je me suis sincèrement demandé si j'aurais la force de vivre si ce soir j'apprenais que Porc-épic était mort, emportant avec lui tous nos rêves d'avenir. Pas sûre. Maintenant que j'ai dit ça, je suis aussi bien de songer à mes avenues maintenant parce que si ça arrive on va me surveiller 24 sur 24. hihihi...Par balle, ça me semble romantique.
*CECI EST DE L'HUMOUR ROMANTICO-MORBIDE. SI VOUS SONGEZ À EN FINIR AVEC LE VIE, CONTACTEZ UN ORGANISME LOCAL POUVANT VOUS VENIR EN AIDE. PENSEZ AU SOLEIL, AUX PAPILLONS, AU SEXE LE MATIN, AUX TITS ENFANTS QUI COURENT DANS LES RUELLES ET AU CHOCOLAT. (Oui, Plume et Anita, je suis mère poule même avec des inconnus...)
mardi 29 janvier 2008
Une éducation noire à Toronto ?!
Je viens d’entendre à la radio que le Conseil scolaire de Toronto se prononce ce soir sur une proposition d’école pour les jeunes noirs. Hein ?! Oui, oui, une école pour les noirs. Ceux qui ont proposé le projet cherchent à contrer l’échec scolaire chez les jeunes noirs, dont 40% ne réussissent pas leur secondaire. Les contres ? Évidemment on parle d’exclusion, de ségrégation. Sur le coup, j’ai trouvé l’idée monstrueuse. Puis, je me suis demandé quelle autre solution j’avais à proposer. Aucune idée…Pourquoi les jeunes noirs échouent-ils ? Leur contexte socio-économique ? De la discrimination ? Du racisme latent et pervers ? À force de vouloir mettre tout le monde dans le même panier, dans le même moule, est-ce qu’on perd quelque chose ? Serait-ce possible qu’un groupe ethnique apprenne différemment et soit désavantagé dans une classe standard ? Ça revient un peu au problème de la réussite des garçons. Y-a-t-il une biologie de l’apprentissage ? Est-ce que nos classes sont conçues pour de jeunes filles blanches venant de milieux aisés ? Devrait-on expérimenter de nouvelles façons de faire ? Revenir aux classes non-mixtes ? Où la division entre les groupes va-t-elle s’arrêter ? Une classe pour les filles blanches, une pour les garçons noirs, une autre pour les filles asiatiques, une autre pour les garçons maghrébins, etc. Ouah…je n’aimerais pas être à Toronto ce soir et avoir à prendre une décision aussi délicate. Parce que je ne saurais foutrement pas quoi décider.
Pluie
Neige
Orchestre amateur cherche musiciens
Les amateurs de potin
http://travelingapostrophe.wordpress.com/
lundi 28 janvier 2008
Maudite Émilie
Je déteste ces espèces de robots humanisés, ces stupides systèmes de reconnaissance vocale, ces cochonneries inutiles et désespérantes qui répondent au téléphone. Émilie de Bell, tu me fais suer. Tu es lente, tu me fais perdre mon temps, je ne peux pas faire le moindre bruit de bouche sans que tu penses que j'essaie de te dire quelque chose de profond. Et quand, finalement, tu me flushes pour me transférer à une vraie personne, cette personne ne parle pas à moitié français, me harcèle, me questionne sur ma vie privée et me gosse avec des formules toutes faites. Voilà. Bell, tu me tapes sur les nerfs.
Maths des baisers
dimanche 27 janvier 2008
Une autre chicane de ménage
Émilie Proulx
Allez l'écouter sur www.myspace.com/emilieproulx
Bobettes et rayures
Je l’avoue, je suis paresseuse. Paresseuse dans toutes sortes de domaines, mais aussi dans un domaine intime : le sous-vêtement. Pour les soutiens-gorges, ça va…Un soutien-gorge vraiment laid, c’est quand même dur à trouver, sauf peut-être un certain soutien-gorge beige que j’ai déjà possédé et qui me manque aujourd’hui quand je mets un t-shirt blanc…
Je suis surtout paresseuse au niveau de la culotte. Moi, la couleur, je m’en tape, l’important c’est juste de mettre un bout de tissu entre moi et ces coutures rudes et désagréables. Si ce morceau de tissu est confortable, j’achète, sexy ou pas. Le plus souvent pas. Devant les plaintes répétées de Porc-épic, je me suis acheté la semaine dernière quelques paires, en faisant un effort. Je le connais mon Porc-épic, je sais comment le duper. Il me voit donc hier dans une de mes nouvelles paires et s’exclame : « Ah ! ÇA c’est vraiment mieux. » Pourtant, c’est pratiquement la même maudite affaire, mais colorée et rayée au lieu de blanche ou noire. J’ai donc compris que pour satisfaire mon homme, pas besoin de string, juste une bonne vieille bobette, mais rayée. Yé !
samedi 26 janvier 2008
Preuve d'engagement
vendredi 25 janvier 2008
Heath et la Matapédia
Nous sommes dans l'autobus, direction Montréal, je ne suis pas encore à bout, je suis seulement heureuse à l'idée de revoir bientôt mon Porc-épic qui va m'attendre au terminus. Nous sommes en début de soirée, dans la vallée de la Matapédia et il y a un orage monstre. Il pleut tellement fort qu'on a parfois l'impression d'être dans un lave-auto. Je suis seule sur mon banc d'autobus, Papoune est allongée un peu plus loin, tout le monde est tranquille, j'ai mes écouteurs et je regarde le beau Heath d'un oeil et le ciel orageux de l'autre. Deux spectacles qui en valent vraiment la peine.
Ces temps-ci je m'ennuie de la Gaspésie. Cette région je l'ai dans le sang. Ses montagnes, ses rivières, son air salé, ses oiseaux, tout me manque. J'en rêve parfois la nuit. L'été prochain, si je retourne en Gaspésie, j'amènerai encore une fois le beau Heath dans mes bagages.
Batman et la mort
J’ai vraiment adoré le Batman de Christopher Nolan. J’avais hâte de voir le prochain. Mais ce matin, en voyant le commentaire de Jack Nicholson à propos de la mort de Heath Ledger, j’ai eu un petit frisson dans le dos. Il a dit, en apprenant la mort de son successeur dans le rôle du Joker : « eh bien, je l’avais averti… » Nicholson faisait référence à l’exigence de jouer un tel personnage. Il semblerait que Ledger, pendant le tournage, a dit aux journalistes qu’il dormait deux heures par nuit tout en interprétant le jour « un clown psychopathe meurtrier et schizophrène sans aucune empathie ». Il a aussi ajouté : « Je ne parvenais plus à fonctionner. Mon corps était fatigué mais mon esprit continuait de tourner...Des médicaments sur ordonnance ne m'ont pas aidé. »
Ça m’a vraiment troublée. Le métier de comédien est vraiment un drôle de boulot. Jusqu’où est-on prêt à aller pour son art ? La maladie ? La folie ? La mort ?
J’ai encore hâte au prochain Batman, mais ce sera sûrement une expérience un peu morbide…Mais probablement à la hauteur du talent de Ledger.
jeudi 24 janvier 2008
La matante et ses REER
Ce que j'ai fait hier soir ? J'ai sorti mes avis de cotisation, mes relevés de paie et autres papiers plates. J'ai aussi calculé que si je fais une maîtrise et reporte donc de deux ans mon début de carrière de prof, je rentre dans mon argent en 10 ans et au bout de ma carrière j'aurai gagné 10% de plus. Tout ça parce que ce soir, Porc-épic et moi recevons Vénus à souper. Pour parler de cul, d'école, de beuveries, de musique ? Non, de REER !
Je pensais à ça en écoutant Papoune me parler de sa soirée...Ouch, ça fait mal...
Le doute
Porc-épic : Maudit que t'es susceptible, ç'a pas de bon sens...
Moi : C'est à cause de toi, tu m'énerves, si j'étais avec un homme qui parle de ses sentiments ce serait différent.
Porc-épic, se foutant de ma gueule : Pouah ! Arrête, chui sûr que ça te taperait sur les nerfs.
Moi, hésitant juste une seconde de trop : Non.
Porc-épic, en riant : Tu vois, je t'ai fait douter...
Putain qu'il m'énerve.
mercredi 23 janvier 2008
Histoires de filles et de médecins
Ce qui me fait penser à un article que j'ai lu dans la Presse hier et qui m'a fait bien rire même si ce n'est pas si drôle. Un médecin maniaco-dépressif a été réprimandé de je ne sais plus quelle façon par le Collège des médecins. Le médecin en question s'est improvisé médecin de famille dans une clinique sur Chabanel alors qu'il était plasticien. Première erreur, il aurait dû avertir quelqu'un, on ne change pas de spécialité comme ça. Ensuite, il s'est absenté de cette clinique pendant 1 mois, sans rien dire, puis revient un beau matin avec un comportement assez étrange. D'abord, il exige de l'argent des patients. Il a également fait un mauvais diagnostic à une patiente qui avait une MTS. Une autre voulait la pilule, mais il a refusé de lui faire examen gynécologique en disant que les plasticiens ne font pas ça. Il lui a plutôt suggéré de se faire mettre des implants mammaires !!! Moi qui me plaignais de mon dentiste qui m'achalait avec les dents blanches et droites, je n'ose imaginer ma réaction si, à 14 ans, le médecin avait refusé de m'examiner...
Médecin atroce : Non non, chu un chirurgien plastique, j'checke pas ça les vagins, tu dois être ben correcte, ya juste les guédayes qu'yont ça des maladies. Tu voudrais pas une paire de boules à place, me semble tu s'rais due...
Traumatisant !!!
Comment l'histoire a fini ? Le médecin a fini par tendre son pad à la patiente et lui a dit de remplir elle-même la prescription, qu'il a signée. Wow. J'aime mon médecin.
Wouf wouf
mardi 22 janvier 2008
Bloguer ou écrire ?
D'abord où sont les bons gars brillants et drôles dans son genre, mais célibataires, que je puisse les présenter à Papoune...Mais aussi, dans quelle mesure est-ce que bloguer c'est écrire ? Est-ce que c'est un journal ? Un exercice cathartique ? Une merde inutile ? J'aimerais écrire un jour...Est-ce qu'ici je me perds ou je me trouve ? Est-ce que je perds du temps que je pourrais mettre sur un roman ou bien je prends du temps ailleurs, que je n'aurais pas pris pour écrire de toute façon ? Ah que de questions...
Pour l'instant, j'ai du fun alors je continue...
Matante et mononc
Nouvelles prouesses au volant
lundi 21 janvier 2008
Ah Jacqueline...
Skinner et le sexe
Je ne peux m'en empêcher, stimulus, réponses, comportements, gnagna, ça me fait (presque) toujours penser au sexe. Jadis, je m'offusquais des érections inoportunes de Porc-épic. Maintenant que je connais mieux mon corps, je sais que j'ai aussi plein de réactions tout aussi inoportunes...
Sérieusement, qui ne comprend pas le concept de stimulus-réponse n'a qu'à penser au sexe, réflexe suprême. Je mets au défi n'importe quel humain qui a dépassé la puberté de se planter devant un film porno et de n'avoir aucune espèce de forme de réaction physique. C'est impossible, même si la porno vous dégueule. C'est un réflexe, pur et simple. Les zoos utilisent même la porno pour les animaux en voie d'extinction. Les pandas qui regardent d'autres pandas baiser à la télé ont plus envie de le faire après. Si c'est bon pour les pandas, c'est bon pour nous non ? ;-)
Bon, je retourne à mes livres, pas de Porc-épic en vue avec qui tester ces belles théories...
Nos ti-vieux
Hier dans la Presse, article sur les aînés maltraités. On y disait que 10 à 15% des aînés qui sont à la maison sont maltraités par leurs proches. C’est dégueulasse. Et ce qui est encore plus dégueulasse, c’est que je comprends un peu pourquoi. Je comprends cette détresse des aidants, qui finissent par en avoir marre, qui ont un travail, des problèmes d’argent, des problèmes de couple, des problèmes de sexe et qui finissent par pèter un plomb devant papa ou maman qui a encore souillé ses culottes ou qui a encore oublié le rond du poêle allumé. Car derrière bon nombre de ces abus, il y a beaucoup d’impatience, un peu d’ignorance, mais aussi de la bonne volonté. On raconte dans l’article l’histoire de cette dame que son fils enfermait tous les jours dans la salle de bain avant de partir travailler parce qu’elle était devenue confuse, elle oubliait parfois le four allumé et elle faisait des chutes. Son fils avait peur pour elle, il ne savait pas trop quoi faire. Alors il l’a enfermée. Un jour, elle a fini par appeler la police. C’est triste et con, mais cet homme qui enfermait sa mère n’est pas un monstre. Il était juste très démuni. Quoi faire avec nos ti-vieux ? Je ne sais pas trop…Je comprends ces gens qui deviennent impatients et qui ne savent plus quoi faire. Je les comprends aussi d’hésiter à « parker » leurs parents dans un CHSLD douteux. Reste la chambre à gaz…Mais non, je blague…!!! Je ne suis heureusement pas rendue là dans ma vie, mais je me demande ce que je vais faire quand ma mère va oublier les ronds allumés, tomber partout et faire dans ses culottes. J’espère que je n’en viendrai jamais à l’enfermer dans la salle de bain.
Mise au point
dimanche 20 janvier 2008
L'amour et le jus d'orange
Pour la première fois en sept ans, j’ai fait du jus d’orange fraîchement pressé à mon amoureux ce matin. Habituellement, c’est son département. Et j’ai réalisé toute la tonne d’amour qu’il a mis dans ces jus toutes ces années. Merde, ça en prend des oranges pour faire un verre ! J'en avais le bras engourdi ! C’est bon, mais quand même, vive le jus d’orange Tropicana.
Super excitée (et un peu obsessive compulsive)
Je sais, je suis vraiment maniaque, j'ai passé des heures à chercher, j'ai regardé dans tous les guides possibles et imaginables, en plus des sites Internet et je suis finalement satisfaite de mon choix pour l'instant ! J'ai réservé la dernière chambre Deluxe disponible, et je suis quand même 3 moins à l'avance, je vais espérer que c'est bon signe ! Élément très convaincant : une jolie terrasse sur le toit, où les vêtements sont optionnels. Mmm...Ça promet ! Bon, je me lance bientôt dans la recherche d'un bon resto. J'en ai pour plusieurs belles heures de recherche devant moi...
samedi 19 janvier 2008
Maladie mentale et bed bugs
Porc-épic et moi planifions de courtes vacances à New York en avril, juste après la fin de ma session, pile pour le récital d’Anita. Mais voilà, je suis dédaigneuse, malade mentale, hypocondriaque. Suite aux bons conseils de Plume, je suis allée sur booking.com et tripadvisor.com. Mauvaise idée. Depuis ce temps-là, je suis traumatisée par les photos des gens qui sont restés dans les hôtels, en particulier par les photos de morsures de bed bugs. Un soir cette semaine, je parcours toutes les descriptions et je deviens tellement découragée que je veux même plus y aller. Le lendemain matin, juste pour faire exprès, page A2 et A3 de la Presse, articles sur le fléau des punaises en Amérique du Nord…
Je sais, j’ai l’air d’une folle frette. Pourtant, je ne suis pas si douillette, je ne suis pas une poule de luxe. Faire du camping sur de la garnotte, pas de problème, je trippe. C’est la crasse humaine qui m’écoeure. Et les bibittes. Deux choses qu’il semble y avoir en masse dans les hôtels pas chers de la Grosse Pomme.
Mais bon, je vais prendre sur moi, les campings n’ont pas l’air très nombreux sur l’île de Manhattan alors je vais me faire à l’idée que mon budget n’est pas rendu au niveau Plaza. J’ai emprunté des guides sur NY à la biblio, au moins, si c’est conseillé dans un livre, ça m’inspire plus confiance. Pis ya pas de photos de bed bugs dans le guide. Hôtels miteux, here I come.
3600 secondes d'extase et j'en veux encore
vendredi 18 janvier 2008
Physique du stationnement
jeudi 17 janvier 2008
Brûlée et gonflée
Je suis brûlée.
Je n’ai même pas travaillé finalement. Tant de stress, et même pas une cenne au bout du compte. J’ai fait quelques courses matinales, puis je suis allée faire un saut chez Vénus, ma déesse à moi, reine de l’amour, qu’il soit chaste comme celui qu’on partage depuis quelques années ou charnel à souhait.
Vénus est mon amie la plus improbable. Nous sommes si différentes, c’est ce qui nous rapproche je crois. Encore ce matin, je la regardais se maquiller, j’observais ses gestes tellement ancrés qu’ils sont automatiques et je l’écoutais d’une oreille me parler de ses amours. Wow. J’ai trouvé un petit quelque chose de charmant à ce long rituel, moi qui ne possède ni fond de teint, ni crayon, ni rouge à lèvre, même pas un petit tube de gloss (eh oui Anita…).
Vénus donc, amie improbable parce qu’au cégep, elle était celle qui se tenait avec les filles à mèches. Moi je me tenais avec Papoune aux cheveux rouges et aux pantalons carottés trop grands pour elle et le Chicoutimien, grand type un peu dégingandé aux cheveux en broussaille. Un jour, un peu par hasard, nous nous sommes raconté nos malheurs et nos bonheurs. Et ça a cliqué. Depuis ce temps-là, nous continuons de nous les raconter, beau temps mauvais temps. Nous pouvons passer des mois sans nous appeler et puis pouf, un coup de téléphone et on continue cette conversation comme si elle s’était terminée hier. Je l’ai déjà écrit à quelque part, je ne sais plus où, mais Vénus fait partie de cette race très rare de gens qui s’arracheraient un rein avec leurs dents pour quelqu’un qu’ils aiment. Où que je sois, je sais que si je suis dans le pétrin, elle sera toujours là pour moi. Et ça ça vaut de l’or.
Tout ce long message pour dire que je suis brûlée, trop pour écrire. Mmm. Visiblement la deuxième partie de la phrase ne tient plus. hihihi Je suis allée déjeuner avec Vénus et je suis brûlée. Gonflée d’amour et de bouffe. Ça fait du bien des fois.
Oui allô ?
Ma job me tient réveillée depuis 5 heures du matin. Je ne suis vraiment pas faite pour être sur appel.
mercredi 16 janvier 2008
Une vie rangée
mardi 15 janvier 2008
New York New York
Mais où sont les hommes ?
Papoune a toujours le don de me faire rire. Sa phrase du jour : « Chu ben dans mon tu-seul . »
Comme plusieurs célibataires, Papoune est souvent déchirée. Elle est tannée d’être seule, mais… il y a toujours un mais. Le gros mais que je vois moi, c’est mais comment rencontrer quelqu’un qui a de l’allure ?
Un bar ? Creepy…
L’école ? Les hommes sont en voie de disparition dans les universités.
L’ami d’un ami ? Je ne sais pas si je suis la seule, mais un bel homme célibataire hétéro qui n’a pas peur de l’engagement, je n’en connais pas des tonnes. En fait, je n’en connais pas.
Internet ? Papoune a déjà tenté l’aventure Réseau Contact (affectueusement renommé la Tour de Babel) et ça n’a pas été très concluant selon elle. Je trouve quand même qu’elle devrait s’y remettre, moi j’y crois, si j’étais célibataire, je n’hésiterais pas deux secondes ! Ça semble peut-être froid et bizarre, mais coudonc, on vit dans un monde froid et bizarre, il faut bien s’adapter. En plus, mon ancienne patronne, Caporal L., y a rencontré l’amour de sa vie, un superbe architecte afro-franco-italien. Si le Caporal a trouvé chaussure à son pied sur le net, tout le monde peut le faire.
Si toutes ces solutions vous rebutent, reste le hasard...Bonne chance Papoune.
lundi 14 janvier 2008
Chialage et jonglerie
Cours pénible cet après-midi, où le prof nous a tout expliqué quatre fois plutôt qu’une. Je déteste avoir le sentiment de perdre mon temps dans une salle de classe. Passer trois heures à ne rien apprendre du tout. Trois heures de pure oisiveté, à fixer le mur pour le plaisir, d’accord. Mais pas à l’université, pitié. Ça me donne l’impression de perdre mon temps et mon argent, de perdre des connaissances qui peut-être, au bout du compte, n’existent même pas.
Je chiale, mais c’est pas demain la veille que je vais quitter l’école. J’aime l’école. Je n’aime juste pas être prise pour une dinde. Et être pauvre. J’aime tellement l’école que je songe à faire une maîtrise. Je jongle avec cette idée en me demandant comment faire entrer dans ma vingtaine bien entamée deux diplômes, une maison, un travail et des bébés. Mmm. J’en ai pour un bout à jongler.
La complainte de l'huître
Je suis une huître déguisée. Je semble ouverte, je me livre, je parle fort, je ris, je prends de la place, je parle de cul, je m’obstine, je chiale. Mais quand vient le temps de recevoir, de recevoir des paroles vraies et importantes, je suis une huître. Un reproche ? Je sors mon bouclier pare-balles et je réplique ou je me tais avec des éclairs dans les yeux, dépendant de l’attaquant. Et j’ai la réplique facile, n’ayez crainte. Un compliment ? C’est pire. Je deviens mal à l’aise, presque angoissée, je ne sais pas quoi répondre, je suis confuse. Je dis merci en rougissant et je change de sujet le ¾ du temps.
C’est pathétique, je sais. Mais je sais aussi que je ne suis pas seule. Et on dit que quand on reconnaît un problème c’est qu’on est déjà en train de le régler. Bon. C’est de la merde, ou alors mes problèmes prennent vraiment beaucoup de temps à se régler.
Roméo et Juliette, ce billet décousu est ma façon de vous remercier de vos mots d’encouragement, chers lecteurs assidus. Un merci maladroit, certes, mais sincère.
Roméo : un conseil cependant. Va te faire soigner, tu parles au « on », c’est inquiétant. Hihihi
Juliette : Ton message sur l’amour était si beau, tu aurais dû le publier ici…merci encore.
dimanche 13 janvier 2008
Plaisir solitaire à deux
Face de frue
Ça m’arrive presque une fois par année, quelque part en janvier février. Sans raison apparente, je deviens d’une mauvaise humeur crasse et contagieuse. Ça fait quelques jours que ça dure, et j’ai hâte que ça passe. Je me lève, beau soleil, c’est dimanche, plein de temps pour moi, mais non…je suis frue…maudit…peut-être que si les Canadiens avaient joué comme du monde hier, ce serait moins pire.
samedi 12 janvier 2008
Home sweet home
Soirée pizza-films chez Anita hier avec Plume. Du gras, de la boisson, des films et des rires : du bonheur. Ce qui faisait moins mon bonheur, c’était de m’en aller à 1h30 dans le froid. J’avais envie d’appeler Porc-épic pour qu’il vienne me chercher. Je lui avais dit que je l’appellerais, mais il a chialé, il a dit qu’il serait couché à cette heure-là. J’ai filé cheap, je n’ai pas eu envie de le réveiller. Je suis donc rentrée toute seule comme une grande. Pour constater, en arrivant, vers 2h00, que Porc-épic était encore debout. Il ne l’a pas dit explicitement, mais il m’attendait au fond. Attendait que j’arrive ou attendait que je l’appelle. Et j’ai trouvé ça mignon, gentil, craquant. Plein de choses chiantes dans un couple. Mais ça c’est vraiment l’fun. Savoir qu’il y a quelqu’un qui nous attend quand on rentre à la maison.
Pourquoi je n'aime pas la BNQ
Mercredi dernier, j’avais un gros trou entre mes deux cours à l’UQÀM et j’ai décidé d’aller perdre un peu de temps à la Bibliothèque Nationale. Direction : le rayon des BD, où j’ai rapidement constaté que, pour une raison obscure, j’étais la seule personne porteuse d’un utérus. Les filles ont-elles peur des BD ? Ai-je manqué le règlement qui mentionne que seuls les hommes peuvent lire des bandes dessinées ?
J’ai cherché une BD, puis je me suis souvenue de la première raison pour laquelle je n’aime pas la BNQ : il n’y a jamais rien. La BNQ est trop populaire, tous les bons livres sont toujours empruntés. Ou si on se déplace, plein d’espoir, parce qu’on a vu que le livre était disponible dans le catalogue virtuel, une fois sur deux il n’est pas sur les rayons. Quelqu’un est en train de le lire ou quelqu’un vient de le prendre.
Je choisis un livre puis je m’installe. Hum. Deuxième raison pour laquelle je n’aime pas la BNQ. Les gens qui empestent. Je n’ai rien contre le fait que les itinérants du coin souhaitent lire. Mais ils dégagent de fortes odeurs. Et surtout, ils ne lisent pas, ils dorment. Et ils ronflent. Fort. Ces « book hoboes » comme les a baptisés Ti-Gars me pourrissent un peu la lecture.
Je suis finalement sortie, scrutée par un gardien de sécurité à l’air bête. Troisième raison. La BNQ est grande et impersonnelle, une machine à livres bien huilée où on passe plus de temps en file qu’à choisir ses livres.
Vive les petites bibliothèques locales. Vive la bibliothèque Saint-Michel. La déco est laide, mais les livres que je veux sont toujours là et l’ambiance est chaleureuse.
vendredi 11 janvier 2008
Passeport Canada, prise 2
Je suis retournée au bureau des Passeports hier, cette fois avec plein de temps devant moi, une tonne de courage et des lectures à faire. Pas grand-chose à signaler, pas de dame à la tuque rose, mais quand même quelques spécimens intéressants : Marcel Chose de Surprise Surprise, Sébastien Machin, le chanteur des Respectables, un duo de frères jumeaux qui semblaient tout droit sortis d’un vieux film de gangsters à la Al Capone, une « jeune » mère dans la quarantaine insupportable (elles le sont presque toutes…), une jeune homme vraiment mignon qui lisait un essai intitulé La laideur se vend mal et une madame avec un cellulaire dont la sonnerie est un bébé qui braille. Divertissant. Ce qui m’a surtout fascinée, c’est la quantité de gens qui attendent sans rien faire d’autre. Pas de livre, pas de musique, rien. Juste attendre pendant deux heures. Peut-être qu’ils ne savent pas lire. Peut-être qu’ils sont sourds. Peut-être qu’ils ont une vie intérieure vraiment riche. Ou vraiment pauvre. Quoiqu’il en soit, mon passeport d’ici le 31 janvier ! Ah oui, et j’ai appris de la bouche d’une fonctionnaire que Porc-épic et moi formons une famille et que, par conséquent, nous ne pouvons pas être une personne de référence l’un pour l’autre. Une famille. Ouch. Où est-ce qu’on signe pour arrêter de vieillir madame ?
Encore Nothomb et l'amour
Il y a un autre passage sur l’amour qui m’a particulièrement plu dans Ni d’Eve ni d’Adam. Un passage sur la rupture en fait.
« Peu à peu, les coups de téléphone s’espacèrent jusqu’à cesser. Me fut épargné cet épisode sinistre entre tous, barbare et mensonger, qui s’appelle la rupture. Sauf en cas de crime ignoble, je ne comprends pas qu’on rompe. Dire à quelqu’un que c’est terminé, c’est laid et faux. Ce n’est jamais terminé. Même quand on ne pense plus à quelqu’un, comment douter de sa présence en soi ? Un être qui a compté compte toujours. »
Je n’ai vécu qu’une seule rupture dans ma vie et encore, je ne l’ai vécue qu’à moitié puisque nous sommes revenus ensemble au bout du compte. Ce qui ne m’empêche pas de comprendre ce passage et d’être d’accord : une rupture, c’est probablement une des choses les plus dégueulasses du monde. Dégueulasse, mais inévitable, parce que je crois que nous avons tous besoin de mettre des mots sur cet amour qui fout le camp. Mais j’appuie le laid et le faux. On n’oublie jamais un amour. Ce n’est jamais terminé.
jeudi 10 janvier 2008
Mauvaise passe
http://www.cyberpresse.ca/article/20080110/CPINSOLITE/80110149/5406/CPINSOLITE
Bilan lecture de 2007
Depuis quelques années, je tiens un journal où je note tous les livres que je lis, des citations, des commentaires. J’ai pensé, en ce début 2008, faire le bilan de mes coups de cœur de 2007.
Persepolis de Marjane Satrapi
Série de quatre bandes dessinées à la fois historiques et autobiographiques. On y voit l’évolution d’une femme et d’un pays à travers les ans. Avant de lire cette BD, je ne connaissais rien du tout (je l’avoue bien humblement) de l’histoire de l’Iran. Un récit drôle, touchant et intelligent.
Maus d’Art Spiegelman
Une autre BD. Celle-ci est une œuvre majeure, qui a d’ailleurs remporté le prix Pulitzer en 1992. Un fils parle avec son père, qui lui raconte sa vie avant, pendant et après la Deuxième Guerre. Avant, pendant et après Auschwitz. BD vraiment triste, par moments insoutenable, même si tous les humains ont été remplacés par des animaux. Les juifs sont des souris, les nazis des chats, les Polonais des porcs et les Américains des chiens. À lire une fois dans sa vie, mais pas quand on est déjà déprimé…
Mémoires de porc-épic d’Alain Mabanckou
Sorte de conte africain complètement déjanté, récit d’un porc-épic qui est le double nuisible d’un Africain meurtrier nommé Kibandi. Un livre qui est tout sauf commun et ennuyant.
Comment devenir un monstre de Jean Barbe
Histoire politico-dramatico-amoureuse. Jean Barbe est parfois chiant, mais il a vraiment une plume superbe.
À la croisée des mondes de Philip Pullman
Trilogie de littérature jeunesse absolument géniale. Romans inventifs, bien écrits, spirituels sans être moralisateurs, accessibles sans être gnangnan. À lire avant de voir les films !
mercredi 9 janvier 2008
La chose la plus laide du monde
http://news.nationalgeographic.com/news/2005/04/0419_050419_ayeaye.html
Passeport Canada, prise 1
Hier matin, pleine de courage et de bonne volonté, je me pointe aux bureaux de Passeport Canada au centre-ville. Après avoir démêlé cette merde mystérieuse de Tour Ouest et Tour Est de la Place Guy-Favreau (ça n’a même pas l’air de tours de l’extérieur en plus…), je monte au 8e étage. Évidemment, la file est énorme. 2h00 d’attente, un mardi matin à 10h00. J’ai rendez-vous avec Papoune. Je n’ai pas envie d’attendre 2h00. Je reste en file, indécise. Puis je me demande : mais d’où viennent tous ces gens ? Je suis de loin la plus jeune. Que font tous ces adultes amplement en âge de travailler (moi, je suis trop jeune, évidemment…) un mardi matin à 10h00 ? Comment se fait-il qu’ils n’ont pas déjà un passeport ? Parce qu’il y a une file pour les renouvellements, file qui prend 15 minutes. Je commence à penser que c’est un complot. Tous ces gens sont des figurants dans la gigantesque farce de ma vie. Puis, le sympathique et archi-parfaitement bilingue préposé qui s’assure que tous les blés d’inde attendent dans la bonne file interroge un couple de personnes âgées qui attendent un peu plus loin derrière moi.
Sympathique fonctionnaire : C’est pour un renouvellement ?
Vieille dame à tuque rose (il fait 10 degrés dehors) : Oui.
SF : Vous payez par carte de crédit, Visa, MasterCard, American Express ?
VDTR, moins sure : Oui ?
SF : Parce que si vous le souhaitez, il y a une file beaucoup plus rapide, 15 minutes d’attente au lieu de 2h00. Par contre, vous ne pourrez pas garder votre ancien passeport.
VDTR : Ah non, je veux garder mon ancien passeport.
SF : Comme vous voulez Madame.
Finalement, je suis partie, pour mieux revenir. En reprenant l’ascenseur, j’ai repensé à la dame à la tuque rose. Quand on est vieux, qu’est-ce qui est le plus important ? Ne pas perdre inutilement deux heures de sa vie dans une salle d’attente ou garder un vieux passeport en souvenir, témoin de toutes ces joyeuses escapades en Floride ? Mystère.
Le dilemme de l'étudiante cassée
Je suis cassée comme un clou. La secrétaire de mon ancienne école secondaire à deux pas de chez moi appelle pour m’offrir une journée de suppléance. J’ai de l’université aujourd’hui. Merde. Si je dis oui, j’ai 180$. Si je dis non, deux premiers cours plates où on me donne le plan de cours et c’est tout. Si je dis oui, je dois ensuite préciser que c’est un oui unique, que le reste du temps je vais avoir de l’école ce jour-là. Ce qui met en évidence que j’ai manqué l’école aujourd’hui. Ce qui ne paraît pas très studieux et responsable pour un bébé-prof. Shit. J’ai dit non. Êtes-vous parfois déchirés entre faire la bonne chose et faire de l’argent ?
mardi 8 janvier 2008
Vroum vroum
Déboires paternels
RBO et You tube
lundi 7 janvier 2008
Macha et compagnie
Pep talk enseignant
Mais bon, avant de m'emporter et d'écrire dix pages sur le sujet, voici ce que M. Toussaint a dit et qui m'a particulièrement plu. C'est à nous, enseignants, de valoriser notre profession sur l'espace public, car personne ne le fera à notre place. C'est à nous de prendre la parole et de faire comprendre l'importance de notre travail. Les profs sont profondément individualistes. Ils ont un gros ego, ils pensent qu'ils ont toujours raison, ils ne veulent pas se faire dire quoi faire et ils adorent avoir 35 personnes qui boivent leurs paroles. Je caricature, mais il y a quand même un petit fond de vérité, je le sais en tant que bébé-prof moi-même (je considère que je suis née prof le 13 décembre 2007, je vous raconterai ça une autre fois). Alors, amis profs, tout ça pour dire : arrêtons de chigner et prenons la parole, c'est à nous de redorer le blason de notre profession chérie.
dimanche 6 janvier 2008
Veille de rentrée
Avez-vous votre petit stress personnel de rentrée scolaire ? Moi c'est vraiment stupide, mais j'ai toujours peur des travaux d'équipe. Ce n'est jamais arrivé, mais à chaque session, j'ai peur de me ramasser toute seule, personne avec qui faire mes travaux et me retrouver avec un parfait inconnu rejet parce qu'il ne connaît personne. Que personne ne veuille travailler avec moi. Je sais, c'est con...mais ce stress-là diminue heureusement avec les années. Avant, j'angoissais carrément. Maintenant, j'ai une petite pensée...Nette amélioration. C'est tellement non fondé en plus. J'ai toujours des partenaires brillants, doués, et sympathiques en plus. Et drôles. Et travaillants. Quoi demander de plus ? Un peu de confiance en soi svp, j'en prendrais deux pelletées. J'ai confiance. Demain, quelqu'un aura envie de se mettre en équipe avec une bollée un peu bosseuse mais plutôt efficace. Comme toujours.
Le boutte de toutte
http://www.cyberpresse.ca/article/20080105/CPINSOLITE/80105096/5406/
CPINSOLITE
samedi 5 janvier 2008
Cheesy iPod
Le paradoxe ambulant
Le vertige du riche
Hier soir, je suis allée au resto et au ciné avec Plume et Anita. Super belle soirée : Pina Colada, full bouffe, bon dessert, bon film et super belle compagnie. En revenant dans le métro, on crevait de chaleur. J'arrive chez moi, je me sens un peu sale, il est minuit et quelques, je vais prendre une bonne douche. Et c'est en sentant couler l'eau chaude sur mes cheveux que j'ai eu un de mes vertiges du riche. C'est l'hiver. On gèle. Et mon eau est à une température parfaite. Si je voulais, je pourrais rester sous la douche pendant 1 heure, alors que des gens meurent de soif. Des milliers de personnes n'ont soit rien bu, soit bu une eau qui les rend malades aujourd'hui. Ça paraît têteux, mais quand on y pense vraiment, quand on se laisse pénétrer par cette idée, ça donne le vertige pour vrai. Pour au moins toute une journée, j'arrête de gratter mes ti-bobos et de lécher mes plaies. Promis.
L'orphelinat
vendredi 4 janvier 2008
Le koi et le ai
Ce qui m'amène, évidemment, à vous parler d'amour, mon sujet favori. Toutes les fois que je trouve, dans un livre, un passage qui correspond à ma vision de l'amour, ça me fait plaisir, on dirait que ça me réconforte. Car il faut le dire, mon couple, dans un film, est celui dont on se dit "ayoye, je leur donne pas 5 minutes". Porc-épic et moi, avant de nous aimer, nous détestions avec délectation. Puis nous sommes tombés follement amoureux, la grosse passion et tout et tout. Ce qui ne nous empêche pas de nous détester encore et de nous transformer parfois en bêtes de cirque pour le vilain plaisir de nos amis. Notre amour n'est pas un amour graduel et doux, deux amis qui se découvrent un intérêt grandissant. Non. C'est plutôt le type je t'aime je te hais. Quelques fois, je doute. Suis-je maso ? Pourquoi ne pas être avec quelqu'un qui me ressemble, qui me comprend ? Un ami, avec qui tout serait plus simple ? Mais non, je l'aime mon Porc-épic, avec tous ses piquants...
Revenons à Nothomb...Dans son livre, il y a un passage qui m'a fait penser à mon amour. La narratrice évoque deux mots japonais : koi et ai. Le premier, difficile à traduire, serait l'équivalent de "avoir du goût pour quelqu'un". L'apprécier, être bien avec lui, avoir une affection sincère, une relation privilégiée. Ai veut plutôt dire "amour", au sens passionné du terme. Je vous en mets un passage.
"En japonais moderne, tous les jeunes couples non mariés qualifient leur partenaire de koibito. Une pudeur viscérale bannit le mot amour. Sauf accident ou accès de délire passionnel, on n'emploie pas ce mot énorme, que l'on réserve à la littérature ou à ces sortes de choses. Il avait fallu que je tombe sur le seul Nippon qui ne dédaignait ni ce vocabulaire ni les manières ad hoc."
La narratrice est le premier ai du Nippon. Il est son premier koi. Assez incompatible. J'en viens maintenant au passage qui m'a plu davantage.
"Entre ces deux mots, koi et ai, il n'y a pas de variation d'intensité, il y a une imcompatibilité esssentielle. S'éprend-on de ceux pour qui l'on a du goût ? Impensable. On tombe amoureux de ceux que l'on ne supporte pas, de ceux qui représentent un danger insoutenable. Schopenhauer voit dans l'amour une ruse de l'instinct de procréation : je ne puis dire l'horreur que m'inspire cette théorie. Dans l'amour, je vois une ruse de mon instinct pour ne pas assassiner autrui. Quand j'éprouve le besoin de tuer une personne bien définie, il arrive qu'un mécanisme mystérieux - réflexe immunitaire ? fantasme d'innocence ? peur d'aller en prison ? - me fasse cristalliser autour de cette personne. Et c'est ainsi qu'à ma connaissance, je n'ai pas encore de meurtre à mon actif."
Si je n'étais pas tombée amoureuse de Porc-épic, j'aurais très certainement fini par l'assassiner. Et il n'est pas dit que le jour où je ne l'aimerai plus, je ne le ferai pas. Je me suis toujours sentie une excellente candidate au crime passionnel. ;-)
Et vous ? Votre amour est un ai ou un koi ? L'amour arrive-t-il toujours en coup de vent ou peut-il être une douce vague ?
jeudi 3 janvier 2008
Prendre le temps
Encore de la télé
Avec mes suggestions télé, je suis à veille de ressembler aux Vieux Garçons. Allez les lire si vous en avez la chance, quoique dernièrement il se passe pas grand chose...En fait, faites le tour des liens que je vous ai mis, ça vaut la peine !
mercredi 2 janvier 2008
Le patriotisme à l'américaine
La fin des vacances
J'ai donc 3 jours de vacances en solo, 3 petites journées qui vont passer super vite. Les vacances en couple, c'est bien : plein d'activités, de sourires, de sexe en après-midi improvisé (mon préféré...), on se couche tard et on s'en fout, personne se lève. Les vacances tout seul c'est un peu plus moche : yen a un qui est un peu jaloux et déprimé et l'autre peut pas faire de bruit, il planifie sa soirée en moitié par rapport à l'autre pour pas le déranger. C'est plate. Mais maudit que c'est reposant...Bon...aujourd'hui faut que je travaille, je m'en vais m'arracher l'épaule à faire de la saisie de données, mais demain, demain je me repose.
mardi 1 janvier 2008
L'heure des bilans
- Un hiver sans fait saillant, sauf peut-être la découverte de Regina Spektor, sur qui je trippe à fond depuis ce jour (merci Scully).
- Mon embauche à la CSDM et mes débuts dans le merveilleux monde de la suppléance.
- Un autre été sans vacances avec mon chum. Ça fait chier.
- 16 heures de bus pour aller en Gaspésie avec Papoune. J'y retournerais n'importe quand. En bus un peu moins...
- Une chicane de trop dans la tentative de réconciliation avec mon père. Cette fois-ci c'est pas mal foutu et c'est correct comme ça.
- Mon frère a 20 ans. Je me sens vieille.
- Début de stage 3 archi difficile. Je saute ma coche, je passe des heures à brailler. Découverte que Porc-épic est un homme plein de ressources sans qui je n'aurais pas survécu. Il me supporte, m'écoute, essuie mes larmes, me cuisine des petits plats à chaque jour et se tape tout le ménage même s'il a autant de soucis sinon plus que moi à sa job. C'est peut-être parce que c'est le plus près dans le temps, mais c'est vraiment MON événement de l'année. Ce stage m'a appris plein de trucs :
- Je suis vraiment bien entourée, j'ai des amis extraordinaires.
- Mon chum est merveilleux et il est là pour moi. (du moins quand ça va mal pour vrai.........)
- J'ai le droit de pas filer des fois.
- J'ai le droit de le dire, ça aide.
- J'aime les ados.
- J'aimerais beaucoup travailler en accueil au secondaire.
- L'enseignement c'est épuisant.
RBO
Bonne année
Je ne sais pas si j'ai le blues des fêtes, et je ne sais pas comment faire sortir ça sans que tout le monde s'inquiète de moi et de mon couple, mais je dirais que ce que j'ai envie de dire en ce début 2008, c'est que Plamondon avait raison. On est toujours tout seul au monde. Ça paraît con et triste, mais c'est vrai. Il y a beaucoup de célibattantes autour de moi qui se languissent d'avoir un amour à serrer contre soi. Oui, c'est l'fun, c'est chaud, c'est doux et ça donne des orgasmes. Mais parfois, se sentir seul à deux, c'est moche, encore plus que d'être seul pour vrai. Je ne sais pas pourquoi je pense à ça. Je suis sentimentale ce soir, les voeux de Stephen Harper me donnent des frissons, c'est pour dire la gravité de mon état...Prenez soin de vous, aimez, mangez, buvez, jouissez, faites confiance mais pas trop, jouez dès que vous en avez l'occasion et battez vous pour être encore là et encore mieux en 2009. xxx