samedi 23 février 2013

Pavel

Série de très courts livres de la collection Epizzod de La courte échelle. J'avais commencé à les lire il y a 2-3 ans et j'avais dû les abandonner, faute de temps. Je les ai repris récemment, avec beaucoup de plaisir. J'adore le jeunesse avec une plume qui a du caractère. 

Je partagerai avec vous certains bouts que j'ai particulièrement appréciés, donc celui-ci, qui commence le T1.

Le problème avec la vie, c'est qu'elle nous oblige à être vivant.

L'an passé, au party de Noël familial, un oncle m'a demandé comment j'allais. Au lieu de répondre "bien, merci" et d'aller cruiser une cousine, je lui ai parlé de mes petits malheurs, du vide en dedans, de mon incapacité à me sentir vivant. Je suis épais, je sais.

"Tu devrais essayer de vivre comme si tu allais mourir dans un mois", qu'il m'a dit, enthousiaste. Comme s'il avait découvert la recette magique du bonheur et qu'il la partageait pour la première fois.

Mais il n'y a pas de recette. Pas de cuillerées de sourire, pas de quarts de tasse de bonheur, pas de four à 180 pour faire demi-tour. Pas de remuez, brassez, laissez reposer, servez et tout le monde sera content. Pas de magie. Pas de secret.

Vivre comme si on allait mourir dans un mois...Un truc cheap pour s'obliger à faire ce qu'on veut vraiment faire. Pour se motiver à accomplir des choses.

Moi, je préfère vivre comme si j'allais mourir dans une heure. Comme ça, je n'ai pas le temps de faire ce que je voudrais vraiment faire. C'est moins forçant.

Pavel, T1, Matthieu Simard, p. 9

vendredi 22 février 2013

En amour

C'est bête, mais c'est ce que j'ai envie de dire ce soir.

Je suis amoureuse de Porc-épic depuis plus de 12 ans et je le trouve beau.

C'est ce que je me disais en retravaillant mes photos du temps des fêtes et en y voyant sa binette partout, dans tous les recoins de ma vie intime. C'est ce que je me disais aussi il y a quelques minutes, blottie contre lui sur le divan en écoutant de la musique, en riant, en se tiraillant, en s'embrassant, en se dénudant dans tous les sens.

Je pense que Porc-épic est la clé de ce bonheur qui m'habite. Certes, il n'est pas parfait et il me manque toujours un petit quelque chose, il y a toujours un petit nuage gris qui flotte. Mais c'est mon homme-phare qui l'empêche de prendre toute la place ce nuage, qui le relègue dans un petit coin presque caché. Il est la fondation sur laquelle je peux bâtir ce dont j'ai toujours rêvé.

jeudi 14 février 2013

Une autre Saint-Valentin

Une autre Saint-Valentin.

Je me rappelle, l'année dernière, c'était un mardi et j'étais en crisse. Je m'en allais à ma répétition pendant que Porc-épic et Juliette allaient souper ensemble au resto où Roméo allait chanter des tounes romantiques avec son quartet barbershop.

J'étais d'autant plus en crisse que Porc-épic ne m'avait pas avertie que Juliette venait le rejoindre à la maison, que nous n'aurions aucun moment tout seuls. J'étais aussi en crisse contre moi-même d'être en crisse. Bref, pas une super journée.

Je me souviens de Juliette, assise à ma table de cuisine, me disant avec toute la franchise du monde que j'avais le droit de pas filer, qu'elle-même ne filait pas depuis des semaines.

Je ne savais pas à ce moment-là qu'elle allait quitter la maison pour le proverbial et souvent éternel "break" à peine deux semaines après cette Saint-Valentin dégueue. Que Roméo et elles ne seraient officiellement plus un couple à peine quelques semaines plus tard.

Je ne savais pas non plus que cette année, ils allaient être heureux en amour, chacun de leur côté. Dans la vraie vie, Roméo et Juliette ne meurent pas. Ils passent à autre chose. Je n'arrive pas à décider si c'est infiniment triste ou infiniment sage et bien. Dans tous les cas, je suis heureuse pour eux, même si, bien égoïstement, je suis triste pour moi.

Une autre Saint-Valentin qui arrive avec son lot d'amours tombées au combat, certaines plus près de moi, d'autres plus loin.

Et malgré tout, malgré les chicanes et les doutes, Porc-épic et moi sommes encore et toujours debout.

Toune du jour numéro 111

Ho Hey, The lumineers

J'ai entendu cette toune dans la bande-annonce de L'écume des jours  et j'y reviens périodiquement depuis. Elle a un petit quelque chose d'irrésistiblement sweet.

Ce qui, aujourd'hui, me semble de circonstance.

mercredi 13 février 2013

Porc-épic, l'amour et les automobiles

Nous sommes en voiture. Porc-épic est dans un de ses élans verbaux sur un sujet qui le passionne...Je l'écoute depuis 5 minutes en soupirant et en riant. Pas la première fois qu'il me parle de ça. 

Porc-épic : Non mais c'est vrai, je ne comprends pas pourquoi ça ne matche pas, ce serait vraiment génial un clignotant d'auto qui matche automatiquement avec la musique qui joue. Je ne comprends pas pourquoi personne a pensé à ça. Écoute, il est juste un peu off!

Je ris. 

Porc-épic : Toi tu te demandes tout le temps si je t'aime encore, moi, c'est des sujets de même qui me préoccupent. Je crois en l'amour, mais pas en les ingénieurs d'autos.

dimanche 10 février 2013

Le dilemme de la sortie

En accueil, nous faisons beaucoup de sorties. Je me retrouve donc souvent face à un dilemme par rapport aux élèves tannants. Est-ce que je les invite à la sortie, oui ou non? D'un côté, ces sorties font partie du programme éducatif. Les élèves apprennent dans ces sorties. D'un autre, elles sont une sorte de privilège, une récompense. Elles présentent aussi un certain risque, dans la mesure où on sort de l'environnement relativement contrôlé qu'elle la classe. Je n'ai jamais eu d'élèves qui posaient vraiment problème. Je ne m'étais donc jamais posé la question que je voyais mes collègues se poser.

Cette année, j'ai une élève vraiment, mais vraiment tannante. Elle gigote, elle rampe, elle crie, bref, j'en arrache avec elle et je me découvre des ressources de patience insoupçonnées. J'ai appelé à la maison, et la mère m'a carrément dit qu'elle ne pouvait rien faire pour moi, que c'était à moi de l'aider. Cette élève n'a visiblement pas beaucoup d'éducation et beaucoup beaucoup beaucoup d'énergie.

Alors? Sortie pas sortie?

Même si elle me fait souvent suer comme c'est pas possible, je lui ai quand même permis de venir à la grosse sortie que nous avions mercredi dernier. Plus de travail pour moi, mais une expérience de plus pour elle, elle qui en a tant à apprendre.

samedi 9 février 2013

Toune du jour numéro 110

Suite pour cello no5, prélude, Bach 

Parce que c'est une des pièces qui, quand je me laisse vraiment aller à l'écouter, me fait pleurer. Et que c'est tellement précieux de se laisser envahir comme ça par une émotion brute.

La tête pleine

Je sais que je néglige affreusement cette page dernièrement. Il y a les bulletins. Il y a ce cours de la TÉLUQ que je n'en finis plus de finir. Il y a l'orchestre. Il y a un concert de violoncelle qui approche. Il y a la vie et tout ce qui m'éloigne des ordis.

Je vais quand même essayer de vous revenir un peu.

samedi 2 février 2013

À la maison

J'ai passé une belle journée aujourd'hui.

D'abord, déjeuner avec Vénus, déesse de l'amour, que je n'avais pas vue depuis des mois. La lumière de ce ciel d'hiver qui poudroyait dans sa cuisine, l'omelette cochonne, les viennoiseries de La boîte à pain, son rire, ses cheveux en bataille, ses mots francs et sans détour, tout semblait à la bonne place.

Ensuite, début de réconciliation avec Maman après un conflit qui arrache tout, dont je n'ai osé parler ici parce qu'il y a de ces choses dont parler fait plus de mal que de bien.

Après, match de hockey à l'issue plus qu'agréable. Longue marche avec Porc-épic, les joues rougies par le froid mordant, les cuisses engourdies, mais le coeur heureux. Souper au resto en se tenant la main sur la table comme de jeunes amoureux, parlant d'hier avec le sourire et de demain avec espoir.

Peu importe où nous sommes, avec Porc-épic, je suis à la maison.