jeudi 31 janvier 2013

Les longues journées qui paraissent courtes

J'ai été à l'école de 7h45 à 18h30 aujourd'hui. C'est pas mal long.

Mais dans cette journée, il y a eu quelques périodes, de petits cours de flûte donnés pendant l'heure du diner.

À la fin de la récup, je savais que je devais poireauter pendant 1h30 pour aller voir la partie de soccer à laquelle deux de mes élèves participaient. Trois élèves ont décidé de rester avec moi et de m'accompagner. Avec la concierge super sympathique, je leur ai montré à jouer au trou de cul et nous avons tellement, mais tellement ri.

Quand on est prof, les journées longues correspondent rarement au nombre d'heures passées à l'école. Il y a des minutes qui passent pas mal plus vite que d'autres.

samedi 26 janvier 2013

Les truites à mains nues

Recueil de courts textes plutôt inégaux, mais dont j'ai quand même apprécié la plume imagée. Quelques extraits en vrac.

"Mercédesz me fixait avec ses yeux d'un gris très pâle, sans ciller. Puis, elle a repris lentement, en appuyant sur chaque mot :

- Il y a des choses magnifiques qui vous attendent, Charles, le savez-vous? Une vie exceptionnelle.

C'était bien beau, je voulais la croire, mais, dans le vaste espace où s'ébrouaient mes rêves, j'ignorais par où commencer."

Les truites à mains nues, Charles Bolduc, p. 13

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"Il est facile de changer de vie. Faire le grand saut, remettre les compteurs à zéro. Même pas la peine de changer d'identité ou de recourir au programme de protection des témoins : il suffit de brasser les cartes, de secouer ses passions, de prendre quelques risques, et le tour est joué. Le problème, c'est qu'on ne se débarrasse jamais de soi complètement. On traîne derrière cet enfant solitaire, farouche, troué de blessures secrètes, cet enfant qu'on ne peut bâillonner et qui revient nous hanter en nous rappelant qui l'on est et pourquoi l'on est devenu ainsi." p. 18

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"Elle s'appelait Alexandre, un prénom de garçon, ça arrive, mais il n'y a rien de grave là-dedans. C'était un nom d'empereur, de conquérant, d'écrivain, de pape et de roi de trèfle : un grand nom, célèbre, ce qui lui ouvrait tout un monde de possibilités. Il me fallait d'ailleurs admettre qu'il lui allait merveilleusement bien, comme le mot framboise  associé au fruit : l'union était à ce point harmonieuse qu'elle en paraissait naturelle, préalable au langage, inconcevable autrement." p. 46

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"Plusieurs fois, j'ai volé des baisers sur tes lèvres surprises et nous nous demandions en vain si celui-ci était le mille neuf cent cinquante-quatrième ou le deux mille trois cent trente et unième, ils se ressemblent tant, et pourtant chacun est gravé à tout jamais dans la mémoire des pierres, avec sa beauté, sa douceur et sa détresse particulières, même après que l'Homo sapiens aura cessé son règne et que tout ça, toute l'histoire des civilisations, ne sera plus qu'un songe, une improbable mythologie, un souvenir vieux de près d'un million d'années perdu au fond d'une carotte glaciaire." p. 62

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"Il manque toujours quelque chose, un peu de vaillance, de charité, de raison, de soleil, un ami à étreindre, un plus grand sourire, un échelon à gravir, une reconnaissance accrue, une vision fabuleuse à concrétiser, une rupture du donné, et c'est précisément cette négation de la complétude, cette façon d'approcher toujours mais de n'arriver jamais, qui permet à la conscience non finie de se projeter plus avant sur la ligne du temps, à la conquête de ses propres potentialités. 

Le manque, c'est l'origine disparue du désir, et c'est dans ce désir maintenu à l'état brut, dans ce manque aimé, dans l'irréalisation même d'un bonheur total et saturé, que se concentre le mouvement de la vie, sa promesse, son devenir inachevé." p. 66

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"Sur la route, nous procédons à quelques essais, pour la bonne foi. Nous lançons des questions qui tombent à plat, des blagues suivies de rires cassés, des formules pleines de malaise qui vont s'écraser contre les vitres. Les mots se heurtent à ce vernis recouvrant les êtres, un glacis que les pointes du langage ne parviennent pas à percer, et ça se fait sans conviction, sans volonté de construire quoi que ce soit, sans espoir de pont, juste pour jeter des phrases dans l'air au milieu de nous, pour ne pas laisser l'inconfort s'insinuer lentement dans nos poitrines et nous lécher les parois de sa petite langue rugueuse, le véhicule à cent trente-cinq kilomètres à l'heure sur l'autoroute, avec cette impression curieusement satisfaisante d'aller nulle part mais d'y aller à toute vitesse." p. 88-89

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" On apprend un tas de choses entre vingt et trente ans. On quitte l'allée centrale pour emprunter ses propres sentiers. On s'affine en forgeant son regard, sa pensée, sa démarche, rapaillant derrière les miettes d'une jeunesse insatiable. On s'entête dans des voies que personne ne juge bonnes, bien déterminé pourtant à ne jamais le regretter. On se branle moins souvent, on répare soi-même les meubles brisés, on prend une marche après le souper. Ces dernières années, on a appris le tango, le russe, le remplacement d'une poulie d'alternateur et la confection d'une succulente lasagne végétarienne. On a accepté le passage et les traces du temps. On a vaincu l'ironie, mais pas les gouffres. Il nous reste encore bien des leçons à tirer de l'existence." p. 133

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"On s'est aperçu que la fameuse sagesse venant avec l'âge est surtout affaire de renoncements et d'altérations : les rêves, la fureur, les idéaux et les grandes quêtes finissent tous par se perdre dans le lent ressac des jours. Autour de soi, on en a vu plusieurs accepter leur sort, cesser de s'en faire et tâter une nouvelle forme de bonheur, plus limitée, moins transcendante. Un bonheur légèrement à côté de la vie. À côté de leur vie. S'ils avaient d'abord voulu changer la société, les arts et la politique, aujourd'hui ils s'accommodaient volontiers d'y trouver une place, sans trop se renier ni se trahir. Voilà ce à quoi on ne savait se résoudre." p. 136

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"Trente ans, c'est réputé être l'âge de raison, l'âge d'homme. L'âge de la maturité et de la fidélité. C'est aussi l'âge de tous les rêves et de tous les possibles. Celui de tous les choix. Pour Balzac, c'est l'âge de la vérité. À  trente ans on fait donc le bilan, on considère le chemin parcouru et on s'étonne d'être encore en vie.On réfléchit sérieusement à ce qu'on peut faire pour améliorer sa condition, son attitude, son comportement. On mesure l'usure, on dit au revoir à quelques fantômes, comme on laisse ses valises, et on poursuit l'odyssée." p. 138


mercredi 23 janvier 2013

Le sauna

Je ne suis pas très originale d'en parler, mais bon, je le répète. Il fait un froid glacial.

Pendant ce temps, dans ma classe, on se croirait dans un sauna, sans l'odeur d'eucalyptus et le costume de bain. Juste avec du linge normal et des pré-ados et qui suent, puent, geignent et gigotent. Le chauffage est tellement intense que mes élèves ont de la sueur qui leur perle sur le front. J'en ai même un qui s'est mis à saigner du nez. Inutile de dire que la concentration fout le camp, ce qui est super à une semaine de la fin de l'étape.Quand tu as hâte que la journée se termine pour sortir dehors à -30, il y a quelque chose qui cloche.

Bref, je passe une semaine de marde.

Bien hâte que la température revienne à la normale ou que mon employeur apprenne à gérer son système de ventilation.


samedi 19 janvier 2013

Toune du jour numéro 109

Mappemonde, Les Soeurs Boulay

Chanson sur laquelle je suis tombée un peu par hasard il y a quelques jours dans une de mes pérégrinations youtubiennes.

J'aime bien les paroles de la chanson, qui partagent le point de vue de l'Autre, celle qui n'est pas et ne sera jamais la blonde.

Sauf exception, je n'ai pas tendance à trouver ces autres des salopes finies. Quand on aime, on se contente souvent de miettes à défaut d'avoir autre chose. Je pense que l'autre oscille souvent entre désespoir et déni. La salope, ce n'est pas elle. C'est le gars qui la maintient dans cette position, incapable de se brancher ou de s'assumer. Je sais que même là, mon raisonnement est un peu court et que le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas.

C'est facile à dire dans le contexte où je suis en ce moment, mais je ne pense pas que je pourrais être la maîtresse d'un homme. Je suis trop jalouse, trop possessive, trop exigeante. Du moins pas la maîtresse célibataire...D'après moi, les seules relations extraconjugales qui ont un minimum de chance de fonctionner sont celles où les deux sont en couple et vont chercher ailleurs un petit quelque chose qui leur manque dans leur relation sans rien attendre de plus et sans trop de culpabilité. C'est quelque chose que je ne cherche pas, mais que je peux quand même comprendre. Mais ça doit être assez rare de rencontrer quelqu'un avec qui ça peut vraiment fonctionner. Qui cherche à boucher le même trou sans jamais demander plus.

Bref, c'est pas pour moi tout ça. Je mens trop mal et j'aime trop fort. Mais comme toutes les petites douleurs et défaites humaines, je trouve ça fascinant.

jeudi 17 janvier 2013

Veuf

Quelques extraits de ce court récit que j'ai apprécié pour sa douce douleur et son romantisme mélancolique. Le titre dit tout je pense.

"Sylvie est partie discrètement sur la pointe des pieds, en faisant un entrechat et le bruit que fait le bonheur en partant.

Elle ne voulait pas déranger, elle m'a dérangé au-delà de tout.

Cette année, l'hiver a commencé plus tôt, le 12 novembre. Je crois qu'il va durer très longtemps et être particulièrement rigoureux.

Sylvie m'a quitté, mais pas pour un autre." Veuf, Jean-Louis Fournier, p. 10

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"Si je dis que je vais bien, ce n'est pas vrai ; si je dis que je vais mal, ce n'est pas vrai non plus. Je vais.

J'ai toujours pensé égoïstement que j'aurais la chance de mourir le premier. Sylvie pourrait en profiter, faire les voyages que je n'ai jamais voulu faire. Aller en Namibie caresser les tigres. Elle rencontrerait un beau veuf tout frais, très gentil, qui lui dirait tous les jours qu'elle est la plus belle, même quand ce ne serait plus vrai.

Aujourd'hui, en regardant ses photos, je m'aperçois qu'elle était aussi belle que la femme des autres." p. 17

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"J'ai été amputé de toi sans anesthésie. On m'a retiré ma moitié, ce que j'avais de mieux. Je m'arrose de ton parfum pour que tu repousses. 

Il arrive encore du courrier pour toi, j'ouvre tes lettres. Un jour, je vais peut-être découvrir la lettre d'un amant qui t'aimait éperdument. Je pense que je ne t'en voudrai pas, peut-être même que j'aurai envie de le rencontrer, pour parler de toi." p. 43

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"C'est le début de la fin. Je vais devoir me contenter de souvenirs. J'aime bien évoquer le passé avec des amis d'époque. Un bon souvenir, c'est comme une bonne bouteille, il ne faut pas le boire seul." p. 49

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"Le plus terrible, c'est que je vais mourir seul, tu ne seras pas là pour me rassurer, me tenir la main, me fermer les yeux.

En même temps, je préfère que tu évites tout ça. Toi au moins, tu ne seras jamais veuve." p. 50

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"Je n'ai jamais pleuré, je crois, quand tu es morte. J'ai envie de dire que j'étais trop malheureux, et les larmes paraissaient dérisoires. Je pleure seulement au cinéma, parce que c'est du cinéma." p. 65

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"Chaque fois que je vois des affaires à toi, j'ai du chagrin, surtout ton sac à main. Chaque fois que je rentrais à la maison et que je le voyais assoupi sur une chaise de l'entrée, j'étais rassuré, tu étais là. 

Maintenant, ton sac est toujours là, mais pas toi. 

Garcia Marquez a écrit : "Les gens qu'on aime devraient mourir avec toutes leurs affaires."" p.85

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"Si j'étais parti avant toi, comment aurais-tu réagi? 

Je pense que tu aurais été malheureuse. Finalement, on était un bon couple. Le temps avait fait quelques dégâts, la vie quotidienne avait un peu usé des choses, les agacements mutuels avaient grossi, on se détestait parfois, mais pas longtemps. On restait toujours complices. Entre nous, le courant passait. 

Tu étais le pôle positif, j'étais le pôle négatif. Ça faisait de la lumière, et souvent des étincelles." p. 124

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"Si tu lis tout ce que j'ai écrit, tu vas avoir envie de revenir. Je pense ne t'avoir jamais dit autant de choses agréables, sans doute à cause de mon imbécile pudeur. Autant je suis habile pour dire des choses désagréables, autant les choses agréables restent coincées dans ma gorge. Maintenant que tu n'es plus là, j'ai moins honte. Et puis j'ai l'impression que c'est plus facile d'écrire que de dire. 

Le jour où l'eau courante ne court plus on regrette sa fraîcheur  quand la lampe s'éteint on regrette sa lumière, et le jour où sa femme meurt, on se rend compte à quel point on l'aimait. C'est triste de penser qu'il faut attendre le pire pour enfin comprendre. Pourquoi le bonheur, on le reconnaît seulement au bruit qu'il fait en partant?

Est-ce que j'étais heureux avant ton départ? On a tendance, après un malheur, à penser qu'avant, c'était toujours bien. Ce n'était pas toujours bien, c'était mieux." p. 129

mardi 15 janvier 2013

Homeland

Vous en avez sûrement entendu parler un peu partout, mais je vous le confirme. Homeland est selon moi LA série du moment. J'ai dévoré les deux premières saisons pendant le temps des fêtes et si Porc-épic n'avait pas eu à aller travailler, je n'aurais pas dormi la nuit juste pour les regarder en rafale.Vraiment, mais vraiment à découvrir si ce n'est déjà fait.

lundi 14 janvier 2013

La gestion des produits T1 : La crise

Une des hypothèses que l'on peut entrevoir concerne l'idée que le malheur, la disgrâce, l'échec, la chute et la ruine auraient pris davantage de valeur ces derniers temps. Ils ont la cote. Il est bien vu, désormais, de souffrir. Les victimes sont devenues les nouveaux héros de notre cartographie sociale. Elles sont intéressantes, fascinantes et hors d'état de nuire. Engluées dans quelque chose dont nous supposons, spectateurs, être exemptés, elles ont toujours raison. Comme elles ne sont pas responsables, elles ne sont pas non plus coupables. La victime n'est plus une personne que l'on cache, ou dont on réinvente le profil pour faire taire les mauvaises langues. Elle ne fait plus honte. Elle a un statut. Adopter cette position est un choix qui s'offre désormais à l'individu contemporain. Cela fait même passer à la télévision, aux heures de grande écoute. La personne qui a subi un préjudice doit être entendue, coûte que coûte, sans quoi la société est ingrate. Est-ce cette valorisation du malheur qui fait que plus de gens optent pour cette voie? La victime a le droit d'être une victime, et le droit d'être soutenue et respectée. Mais la fascination qu'on a pour elle ne peut pas tout expliquer. 
La gestion des produits, tome 1 : La crise, Maxime-Olivier Moutier

Passage qui m'a fait réfléchir, moi qui ne suis pas la plus empathique des personnes. J'ai beaucoup de mal à supporter les plaignards, les éternelles victimes. Je suis pour aider son prochain, mais je ne suis pas contre une petite forme de loi de la jungle, sujet sur lequel Porc-épic et moi aimons bien nous obstiner. Nous avons tous une part de responsabilité dans notre destin. Certes, la vie est injuste et certains se retrouvent avec des cartes de merde au départ. Mais on peut choisir de jouer quand même, ou de s'écraser, de pleurer et de se laisser mourir. J'ai énormément de respect pour ceux qui se battent pour s'en sortir même quand ils en prennent plein la gueule. Beaucoup moins pour ceux qui passent leur temps à s’apitoyer sur leur sort.

Parfois,  je me dis que je suis un monstre d'égoïsme. Mais je ne dois pas être si pire, parce que les élèves se confient beaucoup à moi malgré tout. Peut-être qu'ils apprécient justement le fait que je ne suis vraiment pas du genre "ah pauvre toi." Avec moi, ils ne trouveront pas beaucoup de pitié, ni de yeux de biche éplorée. Mais ils vont trouver une écoute sincère et une recherche de solutions. Parce que je suis vraiment convaincue que le statut de victime ne devrait être que temporaire et qu'il y a toujours moyen de se sortir d'une situation de merde. Si on est une victime toute sa vie, peut-être que c'est un peu par choix. Peut-être parce que c'est rassurant. Peut-être parce que c'est parfois plus facile. Peut-être parce qu'un "ah pauvre toi" c'est une forme d'attention qui peut faire du bien.

dimanche 13 janvier 2013

Presque des vacances (mais forcées)

Ça me fait presque chier de l'avouer, mais depuis mardi dernier, je me sens presque en vacances.

Ça me fend le coeur que mon élève analphabète soit partie alors que nous faisions tant de progrès. Mais je me rends compte maintenant à quel point c'était lourd de travailler avec elle.

Pour la première fois depuis septembre, je peux m'asseoir sur ma chaise et regarder les élèves travailler 30 secondes. Quand ils font un examen, je peux corriger deux-trois copies en levant les yeux une fois de temps en temps.

J'aurais préféré qu'elle reste. Mais égoïstement, ma vie professionnelle est beaucoup plus facile depuis qu'elle est partie. C'est chiant à dire, mais c'est la plate vérité.

vendredi 11 janvier 2013

Fifty shades of shame (ou Grey...)

J'ai lu le livre sulfureux dont tout le monde parle, avec un peu de honte quand même.

J'ai rarement vu un récit aussi mince et des personnages aussi caricaturaux. Pourtant, je l'ai lu au complet! Peut-être à cause d'une espèce de curiosité ridicule, peut-être parce que je me suis amusée à observer les ficelles grosses comme des câbles à bateaux, peut-être parce que je suis une fille clichée qui aime les histoires d'amour tordues et convenues à la fois. Bref, je l'ai lu au complet! Je vais peut-être lire les deux autres, mais franchement, je ne suis pas pressée. En anglais. Je ne sais pas pourquoi, mais une écriture cheap, on dirait que c'est encore plus cheap en français.

Dernière confidence. Malgré tout le ridicule, c'est vrai que ça augmente la libido cette niaiserie. Même si les scènes de sexe sont beaucoup moins torrides qu'on le raconte, ça reste du sexe. Et ça ne m'en prend pas gros pour m'allumer.


jeudi 10 janvier 2013

Porc-épic et les bébés

Moi : Penses-tu qu'on serait capables d'élever un enfant?

Porc-épic : Ben oui!

Moi : Penses-tu qu'on aimerait ça?

Porc-épic : Faut l'essayer pour le savoir.

Moi : Mais mettons qu'on aime pas ça, il va être trop tard.

Porc-épic : On ira le "nèyer" dans rivière.

mercredi 9 janvier 2013

Bilan lecture 2012

J'ai quand même beaucoup lu cette année et j'avais envie de partager avec vous mes coups de coeur de 2012.

Dans le jeunesse, Quand j'étais chien, de Louise Bombardier. Un album cru et touchant à la fois, qui raconte l'histoire d'un jeune homme qui a l'âge mental d'un enfant de cinq ans et qui, à la mort de sa mère, perd tout. La narration est très particulière et très très réussie. Une oeuvre fascinante!

Pour les jeunes, j'ai aussi apprécié Hanaken, de Geneviève Blouin. Un livre efficace et bien construit. Les chapitres sont courts et on a toujours envie d'en lire juste un de plus. Pour ceux qui s'intéressent au Japon des samouraïs ou aux récits aux héros tourmentés, tout simplement!

Pour les grands, j'ai encore une fois eu beaucoup de plaisir à lire les multiples tomes du Trône de fer. Rien de transcendant dans l'écriture, mais quelle efficacité! Les personnages sont fascinants et les intrigues, délicieusement tordues.

Dans les essais, gros coup de coeur pour La juste part  de David Robichaud et Patrick Turmel. Si on m'avait dit que j'éprouverais autant de plaisir à lire un livre qui traite essentiellement d'économie, je ne l'aurais pas cru.

J'ai aussi adoré Paul à Québec, qui m'a fait pleurer comme un bébé.

Coup de coeur pour Ru, roman prenant, joli, bien écrit, qui dépeint une réalité à la fois difficile et lumineuse.

J'ai aussi adoré l'album Comment j'ai raté ma vie, une perle d'ironie que mes élèves ont beaucoup apprécié.

J'ai aussi aimé le minuscule Le temps des mots à voix basse, récit touchant et tout en non-dits d'un jeune garçon qui décrit l'amitié de son père et de son voisin juif pendant la Deuxième guerre.

Immense coup de coeur pour Et au pire on se mariera, dont j'ai abondamment parlé dans ces pages.

J'ai aussi eu un coup de coeur tout aussi grand pour Aux plexus, recueil de poésie de la slameuse Marjolaine Beauchamp.

Petit plaisir ado pour finir : le dernier tome des Nombrils, BD toujours aussi drôle.

Bref, une belle année lecture!

Et vous? Des suggestions?


lundi 7 janvier 2013

Dur retour

Passer toute une matinée en réunion sur des sujets particulièrement assommants.

Passer l'après-midi à ramasser sa classe qui est un foutu bordel. Sapin de Noël et miettes de biscuits éparpillées dans les dictionnaires inclus.

Passer une partie de la soirée à lire pour mon maudit travail TÉLUQ aux consignes ridiculement précises et stupides.

Arrrggh.

Au moins, demain, il y aura les élèves.

dimanche 6 janvier 2013

samedi 5 janvier 2013

Entre l'arbre et l'écorce

Hier, en plein milieu d'un souper au resto, une situation tendue a plus que dégénéré entre Porc-épic et une de mes amies très chères.

Aujourd'hui, je me sens coincée entre l'arbre et l'écorce et ça me rend triste. Ça me fait vraiment chier. Bref, ça suscite toutes sortes d'émotions négatives en moi.

Je me sens comme si je marchais depuis 12 ans à la jonction de deux plaques tectoniques qui viennent de se rentrer dedans. J'avais beau marcher sur la pointe des pieds, la collision était inéluctable et prévisible.

Aucune idée de ce qu'il va rester sur le terrain une fois le tremblement de terre passé.

Fin de la métaphore poche.

jeudi 3 janvier 2013

Bonne année!

Le 31, je célébrais en compagnie de Plume, Anita, Porc-épic et plein d'autres personnes que j'aime.

Le 1er, je suis partie dans un chalet au pied du Mont Sainte-Anne avec la famille de Porc-épic. Mais cette fois, pas de ski au programme pour moi, mais plutôt lecture, jeux de société, raclette et spa.

Jusqu'à présent, je suis très heureuse de 2013 et j'espère que l'année continuera comme elle a commencé!

Je vous souhaite aussi à vous, lecteurs fidèles ou passagers, tout le bonheur du monde.