mercredi 28 novembre 2012

Sur le cul

Je suis terrassée par un immonde virus en ce moment.

De retour quand j'aurai retrouvé un minimum d'énergie.

mercredi 21 novembre 2012

Des hauts et beaucoup de bas

Pas facile ce début d'année avec mon élève analphabète et multipoquée. Depuis que ma stagiaire est là, j'ai plus de temps pour la prendre à part et travailler avec elle. Eh bien j'ai l'impression que les yeux des autres élèves toujours prêts à se tourner vers elle étaient un des éléments qui l'empêchaient de craquer. Les deux dernières fois que nous avons commencé à travailler ensemble, dans un petit local à côté de ma classe, elle a fondu en larmes. J'aimerais tellement qu'elle puisse se voir avec mes yeux et qu'elle voie tout le chemin qu'elle a déjà parcouru depuis septembre. Vraiment pas facile. J'ai comme pu de jus.

lundi 19 novembre 2012

Une grande personne

Je suis maintenant une grande personne. J'ai ma première stagiaire! J'avais eu des stagiaires d'observation l'année dernière, mais là c'est une vraie de vraie stagiaire qui va enseigner 75% du temps.

À date je trouve ça très chouette! Mais ceux qui trouvent que ça leur donne un break ne voient pas ça de la même façon que moi...Ou n'ont peut-être pas une élève analphabète qui leur demande beaucoup de temps de toute façon. Au bout du compte, je travaille pratiquement aussi fort, mais en plus, j'arrive plus tôt et pars beaucoup plus tard.

Mais bon...partager sa passion c'est vraiment chouette! Et aider quelqu'un d'autre à devenir meilleur, ça aide beaucoup à devenir meilleur soi-même.

samedi 17 novembre 2012

Aziza la gavée

Je poursuis ma lecture intensive de romans jeunesse et partage cette fois avec vous quelques citations du dernier roman de Sylvie Brien, que j'ai beaucoup aimé. Le roman raconte l'histoire d'Aziza, jeune Africaine qui va vivre toutes sortes d'horreurs dont une tentative de gavage par sa famille adoptive qui essaie de la rendre bonne à marier.

J'avais bien aimé Spirit Lake, le roman précédent de l'auteure, qui racontait l'histoire d'un garçon dans un camp de détention en Abitibi, pendant la guerre. Ce roman, qui parlait d'un épisode sombre et méconnu de notre histoire, sera porté à l'écran l'année prochaine à ce qu'il parait.

Pour aujourd'hui, quelques extraits d'Aziza pour vous mettre en appétit! (Désolée pour le jeu de mots poche...)

"L'enfance est une éponge qui absorbe mots et maux." p. 14

"Ton talent à toi, ce sera les mots, Aziza. Ce sont des armes redoutables qui piquent les coeurs et font ouvrir les poings." p. 38

"Plus l'enfance t'a protégée et plus le choc de deuils et des séparations te sera difficile, Zazi. Le bonheur de ceux qui ne connaissent rien au malheur forge contre la souffrance des carapaces bien minces. Il vaut mieux l'oublier, ta vie d'avant, et l'effacer à tout jamais de ton esprit, comme tu as su gommer les événements concernant le décès si tragique, si terrible de ton pauvre papa. Ce qu'on ne sait plus ne fait plus mal, ma petite chérie." p. 74

"Incapable de détacher les yeux de la verrue poilue qui couronne son menton osseux, j'ai peine à croire que cette parente si acariâtre et vêtue d'habits noirs soit mon aïeule, la mère de mon propre père, la première femme qu'il ait jamais aimée. Elle est plus méchante qu'une vipère et cent fois plus agressive que l'oncle Kals quand il s'interdit de fumer pendant le ramadan. Rien, vraiment rien dans ce visage grimaçant ne peut rappeler l'histoire d'amour maternel qu'elle a pu vivre avec mon père. Grand-mère, c'est la haine qui se déguise en devoir." p. 75

"La vie a de ces revers...Si elle semble te laisser les mains vides, c'est pour te fabriquer l'instant d'après des alliés avec tes adversaires. Elle te prouve son amour quand tu t'y attends le moins. Le hasard, c'est ton destin qui voyage en dromadaire, caché sous un tchador.

Le mieux encore est de te laisser conduire. Laisse-toi porter par sa marche, ne lutte plus, Zazi. L'espoir est un emprunt fait sur ton bonheur futur." p. 85

vendredi 16 novembre 2012

Ma tête sur ton épaule

Cher Porc-épic,

Même si je trouve que les temps sont parfois froids. Même si les mots venin prennent parfois le dessus sur les mots caresses. Même si parfois ma peau a faim.

Quand je rentre à la maison, après une journée de cul, et que tu m'accueilles avec un souper sur la table et le sourire tranquille de l'homme-phare, quand tu m'écoutes avec tes mille oreilles, quand tu poses ta main sur la mienne et me lance un regard doudou dans lequel je voudrais me rouler et faire une sieste qui durerait tout l'hiver, quand je pose ma tête sur ton épaule, je suis enfin chez moi.


jeudi 15 novembre 2012

Toune du jour numéro 105

Rosyln, Bon Iver

Parce que mon humeur hyper mélancolique du moment fitte parfaitement avec du Bon Iver.

lundi 12 novembre 2012

Marathon

C'est presque gênant à dire, mais cet après-midi, pendant que Porc-épic était en congé, que j'avais un après-midi off et qu'il faisait gros soleil et 16 degrés, ben je me suis enfermée dans mon salon et j'ai regardé 4 Twilight avec Papoune. C'était ben l'fun pareil! :)

Porc-épic et les reproches amoureux

Porc-épic et moi sommes en route vers la Gaspésie. Il chiale parce que je prends trop de sacs quand je fais les bagages et que c'est chiant mettre un paquet de sacs séparés dans l'auto. 

Moi : J'aimerais ça que t'arrêtes de me faire des reproches inutiles.

Porc-épic : C'est juste des p'tits reproches, pis ils sont pas si inutiles.

Silence.

Porc-épic : C'est ça l'amour.

Silence. 

Moi : J'aimerais mieux que tu me fasses des p'tits compliments inutiles genre "j'aime ça comment tu prends ta  fourchette".

Il rit. 

samedi 10 novembre 2012

Skyfall

J'avais entendu beaucoup de bonnes choses sur le dernier James Bond et je n'ai pas été déçue.

Scènes d'action enlevantes, dialogues souvent savoureux, méchant efficace à souhait (excellent Javier Bardem, comme toujours). Certains plans sont d'une beauté époustouflante et on ne s'ennuie pas deux secondes malgré la longueur du film assez appréciable. J'ai vraiment aimé!

En plus, me semble que les Bond girls étaient un peu moins présentes. Les hommes ne seront peut-être pas d'accord, mais moi ça m'a plu. La ballade de filles sexy un peu accessoires, c'est jamais mon truc préféré dans les films de la série. Cette fois-ci, on a même droit à Bardem qui glisse ses mains sur les cuisses de Craig. Hummm...Pas vilain du tout comme scène. Ça fait changement de la femme-objet!

Bref, c'est un divertissement parfait pour un mois de novembre toujours un peu difficile avec le soleil qui baisse inexorablement. À voir!

vendredi 9 novembre 2012

Un vendredi plus que le bienvenu

En vrac, cette semaine...

Une journée de 4 périodes, une réunion tendue, plus régler des cas d'élèves avec l'éducateur et le directeur. Une journée passée à l'école sans voir le soleil, de 7h45 à 18h00.

Une crise, des cachotteries, des histoires de vols, des histoires de viol, des histoires de traumatisme.

Plus toutes les niaiseries du quotidien, les corridors bondés, les surveillances désagréables.

Plus cette élève agitée, qui fait du bruit, qui tape du pied et qui, cet après-midi, lors de la dernière période d'une semaine teeeellement longue, a décidé de barbouiller avec un stylo sur l'écran du portable de la classe.

J'adore mon travail.

Mais des fois, crisse que je suis sous-payée. Pis brûlée.

jeudi 8 novembre 2012

Course, amour et raviolis

Depuis septembre, je ne lis QUE du jeunesse, poussant très loin mon zèle dans ma quête de chercher LES livres parfaits pour mon gros projet de lecture annuel.

Récemment, j'ai lu un livre assez léger et somme toute convenu. Il avait cependant un certain charme, surtout pour la romantique que je suis. J'ai bien aimé la définition de l'amour que la narratrice donne, au détour d'une conversation avec une copine.

Sa vision de l'amour est assez près de celle de l'adolescente que j'étais et suis toujours assez souvent.

- Et qu'est-ce que c'est de l'amour d'après toi? demande-t-elle avec une pointe de moquerie dans la voix.
Je réfléchis un instant et l'image de mes parents me vient à l'esprit.
- C'est de pas pouvoir vivre sans l'autre, mais sans pour autant être toujours collé à lui. C'est avoir chacun ses propres rêves et ses idées et vouloir les partager, mais sans les imposer. Être capable de discuter fort et même s'engueuler sans que ça mette la relation en danger.
Elle a un sourire en coin, comme si elle doutait de mes connaissances en la matière. Je continue tout de même :
- Être fier de l'autre, l'admirer et être inspiré, sans l'idéaliser. Accepter qu'il n'agisse pas toujours comme on le souhaiterait. Mais surtout, savoir au plus profond de soi-même qu'on serait prêt à donner sa vie pour sauver celle de l'autre.

Course, amour et raviolis, p. 113-114

mercredi 7 novembre 2012

La plus grosse journée du monde

J'ai l'impression que j'ai passé la journée à éteindre des feux.

Je m'autoproclame pompier de l'année.

lundi 5 novembre 2012

Changement de couleur

J'en avais marre de ce tapis vert.

Petit changement de couleur.

Bye bye Tremblay

Depuis 2001 que tu me tapais sur les nerfs.

Je ne verserai pas une seule larme de crocodile pour toi.

Bon débarras.

dimanche 4 novembre 2012

Toune du jour numéro 104

Le plus beau voyage, Claude Gauthier

Parce qu'elle me trotte dans la tête depuis que Porc-épic l'a écoutée dans un de ses périples youtubiens.

Dur de faire une toune épique mais pas quétaine. Selon moi, c'est très réussi.

Sauf le bout "je suis prévu pour l'an 2000". Au moins 12 ans en retard à date...


samedi 3 novembre 2012

Le trip de bouffe

Souper avec Sunshine et Gamine ce soir. J'ai tellement ri que j'ai encore des crampes de face.

Trip de bouffe parce que nous avons très bien mangé et bu (ce dernier point rendant mon écriture assez hasardeuse en ce moment), mais aussi parce que nous avons ri comme des débiles en écoutant ce classique de Nicolas Ciccone puis en le chantant dans le char (c'est le chum à jeun qui conduisait, je vous rassure...).

Si vous ne connaissez pas cette toune, vraiment, je vous le dis, ça en vaut la peine...

Bref, je suis bien de bonne humeur! Dommage que mon Porc-épic soit déjà couché...

Bien contente de mes amitiés qui durent.

J'en parlais à Papoune récemment.

J'en ai parlé ce soir.

Je suis vraiment bien entourée.


jeudi 1 novembre 2012

Et au pire on se mariera (mon extrait préféré pour la fin)

"En fait, je voudrais être une pute, oui, mais juste avec un client. Un respectueux. Un qui me demande comment s'est passée ma journée et qui me fait couler un bain. Je lui ferais à manger, pis je m'occuperais de la maison, ou alors on aurait une femme de ménage. Je serais amoureuse de lui, et lui de moi, et il me laisserait faire ce que je veux, genre partir en Afrique en vacances, regarder des vieux films toute la journée, ou je sais pas quoi. On aurait vraiment une belle vie, et j'aurais plus à me soucier de rien, jamais. Financièrement, et tout.
On aurait un contrat qui dit que je peux juste être sa pute à lui, et lui mon client à moi, et qu'il doit s'occuper de moi, et moi de lui. Ce serait la loi.
Mais au pire, si c'est trop compliqué, on se mariera."

Baz a bu une gorgée et il a dit, comme juste pour lui-même, quelque chose du genre : "Françoise David serait fière."
Je sais pas c'est qui, Françoise David. Je m'en fous qu'elle soit fière.
J'ai haussé les épaules. 

Et au pire on se mariera, p. 46